«L'Algérie n'a jamais connu de président élu par le peuple. Depuis la création de son régime en 1962, ceux qui se sont succédé à ce poste, ont été tous désignés par la junte militaire».
Ainsi a écrit, vendredi, le quotidien belge ‘Le Soir’, dans une article annalyse du régime militaire en Algérie.«Aucun président algérien n'a été élu depuis 1962. Depuis Ben Bella à Bouteflika , tous ont été désignés par l'armée, ou plus précisément par le service de la sécurité militaire qui est le vrai centre du pouvoir en Algérie», souligne le quotidien dans son analyse.
Posant la question si l'actuel président paravent algérien, allait briguer un quatrième mandat en 2014, ‘le Soir’ souligne que juridiquement la question ne pose pas de problème avec la révision jamais soumise à référendum, en 2008, de ce qui est prétendu étre une constitution et qui ne fixe plus aucune limite, mais politiquement, il en va autrement.
«Juridiquement, sa candidature ne poserait aucun problème. Politiquement, en revanche, la question ouvre un débat qui relance un dossier sensible qui est celui de qui gouverne en fait le pays», explique le quotidien.
Le journal, qui se demande «si Bouteflika est encore soutenu par l'armée», indique que «divers signes montrent que la junte militaire seraient indécise».
‘Le Soir’ rappelle à ce propos que trois bureaucrates du régime dont un ancien ‘premier ministre’ ont lancé un appel en fin mars en vue de constituer un front pour s'opposer à un quatrième mandat de Bouteflika, mais les partis qui jouent le rôle de l'opposition, n'ont pas osé s'engager sur cette voie, de peur de déplaire au tenant de la dictature militaire dont l'opinion réelle, reste à ce jour inconnue, conclut 'le Soir' belge.