La construction par les Marocains du mur (avec des mines, des obstacles électrifiés et divers moyens électroniques) a été, selon le général Nezzar, «le grand tournant qui nous a mis dans la situation actuelle».
«Le problème du Sahara Occidental, estime-t-il, aurait peut-être été réglé à ce moment-là». Le Maroc ne pouvait pas construire le mur sans avoir eu recours aux forces qui étaient dirigées contre l’Algérie. Alors, poursuit le général Nezzar, «le roi a mis en œuvre ce que nous avons appelé la politique de charme pour pouvoir déplacer ces forces en évitant de créer des risques sur son flanc nord». «Nous étions, dit-il, opposés à la construction du mur par le Maroc.Pour cela, il y avait des actions à mener. Nous avons demandé des renforts. Chadli était venu à Béchar et nous lui avons présenté notre démarche qu’il a acceptée. Il nous a envoyé les renforts demandés, mais cette démarche n’a finalement pas été appliquée». Il rappelle qu’au début du conflit entre le Maroc et le Front Polisario, le Maroc ne maîtrisait pas la situation et les Sahraouis étaient plus forts au point de réussir à faire un grand nombre de prisonniers marocains.
PM : La première bataille d'Amgala s'est deroulée dans la zone du petit village d'Amgala au Sahara occidental et a opposé l'armée marocaine aux forces algériennes, qui ont été battues. Les Algériens avaient perdu environ 200 hommes dans les affrontements et une centaine de soldats algériens ont été fait prisonniers que les Marocains libèrent quelques semaines plus tard sur ordre du roi Hassan II en vue de l'apaisement des relations entre les deux pays.