Le militant sahraoui Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a lancé, jeudi depuis la Mauritanie où il se trouve en déportation forcée, un appel pour faire jouir la population des camps de Tindouf de l'ensemble de ses droits fondamentaux, notamment le droit à la libre circulation et la constitution d'associations.
"Dans vos pays, comme c'est le cas ailleurs, vous êtes différents, mais vous cohabitez dans la tolérance. N'avons-nous pas le droit d'être comme vous? Vous tous, vous avez le droit d'avoir un document de voyage quand vous voulez, mais nous, dans les camps, nous en sommes incapables, comme c'est mon cas en Mauritanie. En tant qu'humains, n'avons-nous pas le droit comme vous?", a-t-il lancé dans une lettre adressée aux participants au premier colloque maghrébin, organisé jeudi à Rabat sous le thème "Rôle de la société civile dans l'intégration maghrébine".
Soulignant que le droit à la circulation est un droit universel inaliénable, tout comme le droit à l'expression et à l'opinion, il a également affirmé que "les habitants des camps, privés du droit à la création d'associations, même professionnelles, rêvent même d'avoir le simple droit à la réunion".