Les Sahraouis qui se trouvent dans les camps du polisario à Tindouf, en Algérie, sont des séquestrés et non des réfugiés, a indiqué Moulay Salma Ismaéli, père de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.
«Nos frères sahraouis sont séquestrés dans ces camps et privés de leurs droits les plus élémentaires par une bande venant d'Algérie et d'autres pays voisins», a-t-il dit au cours d'une rencontre organisée, mercredi à Sidi Yahia du Gharb, par la coordination provinciale de Sidi Slimane pour la mobilisation générale pour la mise en œuvre de l'Initiative d'autonomie au Sahara sur le thème : «Le rôle de la diplomatie parallèle dans la mise en œuvre de l'initiative d'autonomie».
Moulay Salma Ismaéli a rappelé, à cette occasion, que les provinces du Sud font partie intégrante du Maroc et ce depuis onze siècles. Le Sahara est marocain et le restera, a-t-il martelé.
De son côté, Mohamed Cheikh, frère de Mustapha Salma, a indiqué que son frère a été enlevé ainsi que sa famille par Des éléments du polisario à l'âge de 11 ans et conduit dans les camps de Tindouf, où il deviendra inspecteur général de la police du polisario. Mustapha Salma, a-t-il ajouté, va changer radicalement de position en découvrant les mensonges du polisario, lors d'une visite à son père et à sa famille dans les provinces du Sud et que son père était membre de l'armée de libération et que ses aïeuls sont disséminés un peu partout au Maroc, à Zagoura, Marrakech, Jbel Alem, Fès, Meknès...
Le polisario, a indiqué Mohamed Cheikh, est constitué d'une bande d'intrus qui n'ont pas de lien avec le Sahara marocain. Tous les sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, a-t-il ajouté, n'attendent qu'un signal pour rejoindre leur patrie, le Maroc. L'action de Mustapha Salma a montré l'importance du rôle de «la politique parallèle», a-t-il dit, en lançant un appel à la société civile et à toutes les organisations pour une mobilisation constante en faveur de la défense de l'unité du Royaume.
Pour sa part, Mustapha Jiaf, avocat et membre fondateur de la Coordination nationale pour la mise en œuvre de l'Initiative d'autonomie, a indiqué que le Sahara a toujours appartenu au Maroc et que toutes ses tribus ont toujours fait acte d'allégeance aux Souverains alaouites. En présentant le projet d'initiative d'autonomie, le Maroc a fait montre de courage et soumis à la communauté international un projet de règlement de ni vainqueur ni vaincu, a-t-il dit.
Le Sahara est pour le Maroc «une question d'existence et non de frontières», a-t-il dit, estimant nécessaire une mobilisation générale impliquant la diplomatie officielle et la diplomatie parallèle avec toutes ses composantes (Parlement, société civile, organisations non- gouvernementales et communauté marocaine à l'étranger), pour faire face aux complots des adversaires du Maroc. Cette mobilisation, a-t-il dit, doit être permanente et non seulement conjoncturelle comme cela a été le cas lors de l'arrestation de Mustapha Salma.
Mustapha Lahouidek, coordinateur provincial de l'association organisatrice de cette rencontre, a dénoncé la position partiale de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara, Christopher Ross, qui, a-t-il dit, «a failli à son devoir d'impartialité, tenté de renvoyer le conflit à la case départ et vider l'initiative de son contenu».