Le projet d’implantation d’une usine de voitures Renault en Algérie est fortement compromis. Le ministre de l’Industrie, Mohamed Benmeradi, a avoué ce mercredi 25 avril que le constructeur français a refusé d’implanter cette usine à Jijel, comme l’a proposé le gouvernement par souci d’équilibre régional dans sa politique d’investissement. « Les discussions ont pris plus de temps que prévu. Le partenaire étranger (Renault) a considéré que le lieu proposé pour l’implantation de l’usine est loin du bassin de l’emploi et qu’il n’offrait pas les opportunités nécessaires », a déclaré M. Benmeradi, cité par l’APS.
Après plusieurs mois d’euphorie et d’annonces algériennes sur l’imminence de la conclusion d’un accord avec Renault, c’est la douche froide ! Plus de dix ans après l’annonce de l’échec du projet Fiat à Tiaret, le gouvernement prépare les Algériens à l’abandon du projet Renault à Jijel. M. Benmeradi n’a pas dit la vérité sur cet échec annoncé. En fait, le projet Renault avait peu de chances d’aboutir.
Le contexte de crise économique en France n’est pas favorable à la venue de Renault en Algérie, surtout après un investissement important réalisé au Maroc. L’indécision du gouvernement algérien, qui ne sait pas ce qu’il veut, produire ou commercialiser les véhicules, a fait traîner en longueur les discussions. Et la gestion approximative par le ministère de l’Industrie de ce dossier a étouffé le projet dans l’œuf. « Le projet Renault est géré par le président du directoire de la SGP Equipag (Industries mécaniques et machines agricoles, NDR], Bachir Dehimi, un ancien dirigeant de l’ex‑DVP (distribution de véhicules particuliers) et de la SNVI, deux entreprises qui ont échoué dans leurs domaines respectifs. Il ne peut pas mener un projet aussi ambitieux et compliqué que celui de doter le pays d’une industrie automobile », confie un proche du dossier.
Le “Monsieur automobile ” du ministère de l’Industrie, de la promotion de l’investissement et de la PME a multiplié les bourdes dans ses négociations avec Renault. « Il voulait à tout prix que la partie algérienne s’occupe de la commercialisation des véhicules produits en Algérie. Il voulait réinventer la DVP et retourner au monopole sur la distribution des véhicules particuliers de l’époque du socialisme », déplore la même source. Pourtant, l’objectif du gouvernement est de doter le pays d’une industrie automobile et non pas de devenir concessionnaire automobile. Mais Renault a compris que les Algériens n’étaient pas sérieux.
L’exigence algérienne de s’occuper de la commercialisation a retardé d’ailleurs les négociations d’au moins un an. Face à Renault, l’équipe de Benmeradi a montré à plusieurs reprises qu’elle n’avait pas le pouvoir de décision. Le changement des sites d’implantation entre Alger et Jijel, pour des raisons d’équilibre régional, ne concerne pas le constructeur français. « L’équipe de négociation du département de Benmeradi a multiplié les réunions à Paris avec Renault. Certains en ont profité pour se soigner dans les hôpitaux parisiens, d’autres pour faire du tourisme », confie une autre source proche du dossier.
L’autre bourde commise par Benmeradi est d’avoir confié à la même personne les deux projets de Renault et de Volkswagen. « Ce n’est pas sérieux de confier deux projets concurrentiels à une seule personne », estime la même source. En voulant accuser Renault de faire traîner les négociations, M. Benmeradi aurait dû d’abord chercher à comprendre comment ces discussions ont été menées par son équipe. Car Renault, qui en réalité ne voulait pas implanter une usine en Algérie, n’est pas le responsable de la débâcle.
Après plusieurs mois d’euphorie et d’annonces algériennes sur l’imminence de la conclusion d’un accord avec Renault, c’est la douche froide ! Plus de dix ans après l’annonce de l’échec du projet Fiat à Tiaret, le gouvernement prépare les Algériens à l’abandon du projet Renault à Jijel. M. Benmeradi n’a pas dit la vérité sur cet échec annoncé. En fait, le projet Renault avait peu de chances d’aboutir.
Le “Monsieur automobile ” du ministère de l’Industrie, de la promotion de l’investissement et de la PME a multiplié les bourdes dans ses négociations avec Renault. « Il voulait à tout prix que la partie algérienne s’occupe de la commercialisation des véhicules produits en Algérie. Il voulait réinventer la DVP et retourner au monopole sur la distribution des véhicules particuliers de l’époque du socialisme », déplore la même source. Pourtant, l’objectif du gouvernement est de doter le pays d’une industrie automobile et non pas de devenir concessionnaire automobile. Mais Renault a compris que les Algériens n’étaient pas sérieux.
L’exigence algérienne de s’occuper de la commercialisation a retardé d’ailleurs les négociations d’au moins un an. Face à Renault, l’équipe de Benmeradi a montré à plusieurs reprises qu’elle n’avait pas le pouvoir de décision. Le changement des sites d’implantation entre Alger et Jijel, pour des raisons d’équilibre régional, ne concerne pas le constructeur français. « L’équipe de négociation du département de Benmeradi a multiplié les réunions à Paris avec Renault. Certains en ont profité pour se soigner dans les hôpitaux parisiens, d’autres pour faire du tourisme », confie une autre source proche du dossier.
L’autre bourde commise par Benmeradi est d’avoir confié à la même personne les deux projets de Renault et de Volkswagen. « Ce n’est pas sérieux de confier deux projets concurrentiels à une seule personne », estime la même source. En voulant accuser Renault de faire traîner les négociations, M. Benmeradi aurait dû d’abord chercher à comprendre comment ces discussions ont été menées par son équipe. Car Renault, qui en réalité ne voulait pas implanter une usine en Algérie, n’est pas le responsable de la débâcle.