Le titre est dur, mais il y a de quoi. Pour la 9e année consécutive, l'Algérie poursuit sa descente dans l’enfer de la corruption. C’est un désastre pour l’Algérie et un fiasco pour Bouteflika et pour le général Toufik. L’Algérie vient d’être classée parmi les pays les plus corrompus de la planète.
Cette année, Elle bat son record dans le classement annuel de « Transparency international ». Cette année notre pays a obtenu la 112e place sur un total de183 reculant de 9 places par rapport à l’année dernière. Sur une échelle de 0 à 10 points, notre indice de corruption est toujours de 2.9. Les pays ayant un indice inférieur à 3 sont considérés comme des pays « très corrompus ». Cette nouvelle consécration souligne l’échec du système bipolaire composé par le règne de deux entités rivales, la présidence, une structure constitutionnelle et totalitaire et les services secrets (DRS), une sous-structure militaire qui a pris un pouvoir exorbitant.
La nouvelle « consécration » humiliante montre aussi que l’opération main propre qu’a lancée le général Toufik, patron du DRS contre la corruption n’avait pas pour objectif d’«éradiquer» le fléau. L’Opération menée tambour battant avait touché seulement quelques responsables faisant partie du clan présidentiel. Elle conforte la thèse d’une simple démonstration de force et un coup de semonce à l’adresse du président pour le contraindre à quelques concessions ou de le dissuader de quelques velléités. La volonté de combattre la corruption n’est pas une priorité pour les deux parties.
Le flot de corruption n’a pas été endigué. En matière de corruption, ils s’entendent comme deux larrons en foire. Chacun a son territoire et chacun utilise ce moyen pour consolider son autorité. Le degré de conscience patriotique et chez ces deux entités reste aussi bas que l’indice de corruptions qui défigure désormais notre pays. La corruption, l'autre label de l'ère de Bouteflika-DRS. La société est devenue malade. La classe politique est malade. Dans toute l’étendue du pays, l’Algérie n’a pas encore enfanté un homme qui peut freiner l’hémorragie des ressources qui a humilié l’Algérie et réhabiliter les valeurs qui ont fait sa gloire. Le président de la République sous le règne duquel la corruption a connu une flambée vertigineuse n’a pas assez de force pour la combattre. Il est soit trop vieux, soit déconnecté de la réalité de la situation. Aucun haut responsable ne semble vraiment avoir éprouvé de la honte ni avoir été blessé dans sa fierté nationale.
Le ministre de la Justice simule un traitement judiciaire et législatif déficient, mais n’a ni l’étoffe ni la volonté pour réserver un traitement politique. Tout le monde se tait et dénonce la corruption par le bout des lèvres. Et quand ils parlent de la corruption, tous, accusent un démon invisible de tel sorte qu’aucune responsabilité n’est désignée. Ni le président qui a failli dans cette mission ni ces chefs de gouvernement ou ses ministres. Aucun d’eux n’a eu la décence de tirer les conclusions et se démettre pour cet échec cuisant. Ils restent dans leurs postes en vendant au peuple des paroles, des promesses et de l’espoir. Passons brièvement en revue quelques grands points de repère qui ont jalonné la voix de la corruption en Algérie récemment. Abdlmoumen Khalifa roule carrosse en Angleterre, malgré le mandat d’arrêt international lancé contre lui après la faillite de son empire économique.
Plus grave que son arrestation, la plupart des responsables algériens qui ont eu affaire avec lui et ont causé des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars pour le trésor public n’ont pas été inquiétés, ils sont encore en poste dans l’équipe de Bouteflika. Idem pour l’avocat de Khalifa qui n’est d’autre que le frère du président de la République. L’autre frère du président, Saïd Bouteflika, avait été cité dans plusieurs affaires de corruption par la presse algérienne sans qu’aucune action n’ait été prise pour tirer les choses au clair. L’ex-ministre de l’Énergie, Chakib Khalil, le colonel Khaled du DRS proche de la pègre chinoise et parti en retraite, etc., tous les deux impliqués dans de grosses affaires de corruption, sont libres dans la nature et profitent tranquillement, eux et leurs et familles, du butin de leur prédation. Monsieur Ghoul, ministre des Travaux publics, sur lequel il y avait de fortes présomptions de malversation sinon de dilapidation de deniers publics, poursuit son travail au sein du gouvernement d’Ouyahia.
Ce dernier avait, lui aussi, fait la chronique de la corruption avant l’arrivée de Bouteflika au pouvoir ; les mauvaises langues ont dit que grâce au trafic d’influence dont il aurait usé sans vergogne, une résidence luxueuse, siège de l’ambassade de l’ex-Yougoslavie, lui aurait été vendue pour un plat de lentilles. Le général-major Gaïd Salah, l’homme le plus corrompu de l’armée selon Wikileaks, a été nommé par Bouteflika Chef d’état-major de l’armée algérienne en 2004 et l’a promu au grade de général de corps d’armée deux ans plus tard. Toutes ses affaires ont été étouffées dans les médias publics alors que le pays entier a eu vent de ces gros scandales.
Ce traitement réservé à la “haute corruption ” ne pouvait pas passer sans graves conséquences. La maladie s’est très vite propagée dans la société et une culture s’est ancrée durablement sous le règne du Tandem DRS-Bouteflika : voler l’argent de l’État n’est plus une honte ou un crime, mais un droit. Le corrompu n’est plus un voleur, un être infâme et maudit, mais un citoyen plus rusé que les autres ; il a su arracher ses droits avec la manière que les hauts responsables impunis ont lui ont inspire. Déjà avec un tel tableau noir, aucune loi ni aucune autorité ne pourront venir à bout de ce mal qui ronge l’Algérie. Les députés parlementaires ont bien compris la règle du jeu.
Ils veulent rentabiliser matériellement au maximum leur mandat. Le verrou moral ayant sauté, rien ne s’oppose alors à des actes contraires à l’esprit des lois et contraires à la noblesse de leurs missions. Ils ont négligé leur mission et sont devenus des affairistes en abusant de leur immunité parlementaire au vu et au su des autorités publiques. A tel enseigne que le gentil ministre de la « Justice » les insulte de manière cinglante : « Si les lois sur les déclarations de patrimoine ont été votées, un certain nombre d’entre vous serait maintenant en prison.» En toute connaissance de cause que ce ministre, finit par insulter involontairement tout le pays du sommet à la base.
Dans l’enceinte du Parlement, le 25 mars 2010, Taïb Belaïz choqua l’assistance et le public en déclarant : « Abdelaziz Bouteflika peine à trouver six personnes intègres pour diriger l’organe de lutte contre la corruption prévue par la Convention des Nations unies ratifiée par l’Algérie ». Une insulte suprême, pire que le classement de Transparency International.
Cette année, Elle bat son record dans le classement annuel de « Transparency international ». Cette année notre pays a obtenu la 112e place sur un total de183 reculant de 9 places par rapport à l’année dernière. Sur une échelle de 0 à 10 points, notre indice de corruption est toujours de 2.9. Les pays ayant un indice inférieur à 3 sont considérés comme des pays « très corrompus ». Cette nouvelle consécration souligne l’échec du système bipolaire composé par le règne de deux entités rivales, la présidence, une structure constitutionnelle et totalitaire et les services secrets (DRS), une sous-structure militaire qui a pris un pouvoir exorbitant.
La nouvelle « consécration » humiliante montre aussi que l’opération main propre qu’a lancée le général Toufik, patron du DRS contre la corruption n’avait pas pour objectif d’«éradiquer» le fléau. L’Opération menée tambour battant avait touché seulement quelques responsables faisant partie du clan présidentiel. Elle conforte la thèse d’une simple démonstration de force et un coup de semonce à l’adresse du président pour le contraindre à quelques concessions ou de le dissuader de quelques velléités. La volonté de combattre la corruption n’est pas une priorité pour les deux parties.
Le flot de corruption n’a pas été endigué. En matière de corruption, ils s’entendent comme deux larrons en foire. Chacun a son territoire et chacun utilise ce moyen pour consolider son autorité. Le degré de conscience patriotique et chez ces deux entités reste aussi bas que l’indice de corruptions qui défigure désormais notre pays. La corruption, l'autre label de l'ère de Bouteflika-DRS. La société est devenue malade. La classe politique est malade. Dans toute l’étendue du pays, l’Algérie n’a pas encore enfanté un homme qui peut freiner l’hémorragie des ressources qui a humilié l’Algérie et réhabiliter les valeurs qui ont fait sa gloire. Le président de la République sous le règne duquel la corruption a connu une flambée vertigineuse n’a pas assez de force pour la combattre. Il est soit trop vieux, soit déconnecté de la réalité de la situation. Aucun haut responsable ne semble vraiment avoir éprouvé de la honte ni avoir été blessé dans sa fierté nationale.
Le ministre de la Justice simule un traitement judiciaire et législatif déficient, mais n’a ni l’étoffe ni la volonté pour réserver un traitement politique. Tout le monde se tait et dénonce la corruption par le bout des lèvres. Et quand ils parlent de la corruption, tous, accusent un démon invisible de tel sorte qu’aucune responsabilité n’est désignée. Ni le président qui a failli dans cette mission ni ces chefs de gouvernement ou ses ministres. Aucun d’eux n’a eu la décence de tirer les conclusions et se démettre pour cet échec cuisant. Ils restent dans leurs postes en vendant au peuple des paroles, des promesses et de l’espoir. Passons brièvement en revue quelques grands points de repère qui ont jalonné la voix de la corruption en Algérie récemment. Abdlmoumen Khalifa roule carrosse en Angleterre, malgré le mandat d’arrêt international lancé contre lui après la faillite de son empire économique.
Plus grave que son arrestation, la plupart des responsables algériens qui ont eu affaire avec lui et ont causé des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars pour le trésor public n’ont pas été inquiétés, ils sont encore en poste dans l’équipe de Bouteflika. Idem pour l’avocat de Khalifa qui n’est d’autre que le frère du président de la République. L’autre frère du président, Saïd Bouteflika, avait été cité dans plusieurs affaires de corruption par la presse algérienne sans qu’aucune action n’ait été prise pour tirer les choses au clair. L’ex-ministre de l’Énergie, Chakib Khalil, le colonel Khaled du DRS proche de la pègre chinoise et parti en retraite, etc., tous les deux impliqués dans de grosses affaires de corruption, sont libres dans la nature et profitent tranquillement, eux et leurs et familles, du butin de leur prédation. Monsieur Ghoul, ministre des Travaux publics, sur lequel il y avait de fortes présomptions de malversation sinon de dilapidation de deniers publics, poursuit son travail au sein du gouvernement d’Ouyahia.
Ce dernier avait, lui aussi, fait la chronique de la corruption avant l’arrivée de Bouteflika au pouvoir ; les mauvaises langues ont dit que grâce au trafic d’influence dont il aurait usé sans vergogne, une résidence luxueuse, siège de l’ambassade de l’ex-Yougoslavie, lui aurait été vendue pour un plat de lentilles. Le général-major Gaïd Salah, l’homme le plus corrompu de l’armée selon Wikileaks, a été nommé par Bouteflika Chef d’état-major de l’armée algérienne en 2004 et l’a promu au grade de général de corps d’armée deux ans plus tard. Toutes ses affaires ont été étouffées dans les médias publics alors que le pays entier a eu vent de ces gros scandales.
Ce traitement réservé à la “haute corruption ” ne pouvait pas passer sans graves conséquences. La maladie s’est très vite propagée dans la société et une culture s’est ancrée durablement sous le règne du Tandem DRS-Bouteflika : voler l’argent de l’État n’est plus une honte ou un crime, mais un droit. Le corrompu n’est plus un voleur, un être infâme et maudit, mais un citoyen plus rusé que les autres ; il a su arracher ses droits avec la manière que les hauts responsables impunis ont lui ont inspire. Déjà avec un tel tableau noir, aucune loi ni aucune autorité ne pourront venir à bout de ce mal qui ronge l’Algérie. Les députés parlementaires ont bien compris la règle du jeu.
Ils veulent rentabiliser matériellement au maximum leur mandat. Le verrou moral ayant sauté, rien ne s’oppose alors à des actes contraires à l’esprit des lois et contraires à la noblesse de leurs missions. Ils ont négligé leur mission et sont devenus des affairistes en abusant de leur immunité parlementaire au vu et au su des autorités publiques. A tel enseigne que le gentil ministre de la « Justice » les insulte de manière cinglante : « Si les lois sur les déclarations de patrimoine ont été votées, un certain nombre d’entre vous serait maintenant en prison.» En toute connaissance de cause que ce ministre, finit par insulter involontairement tout le pays du sommet à la base.
Dans l’enceinte du Parlement, le 25 mars 2010, Taïb Belaïz choqua l’assistance et le public en déclarant : « Abdelaziz Bouteflika peine à trouver six personnes intègres pour diriger l’organe de lutte contre la corruption prévue par la Convention des Nations unies ratifiée par l’Algérie ». Une insulte suprême, pire que le classement de Transparency International.
