«Des preuves attestent de l'implication de membres du polisario dans différentes activités terroristes d'Al-Qaëda dans le Maghreb islamique».
Nous citons les propos d'un responsable du Polisario.
«Si tel est le cas, et que des Sahraouis ont effectivement participé à cet enlèvement, ils l’ont fait à titre individuel. Comme pour n’importe quel pays, il y a des individus qui versent dans le crime. Mais cela ne veut absolument pas signifier que le Front Polisario est impliqué et entretient des liens avec le terrorisme et des groupes tel l’AQMI. Il faut attendre la fin de l’enquête afin de tirer les conclusions, et prendre les mesures qui s’imposent. Si les investigations confirment la présence de concitoyens dans ce crime ou dans d’autres actes liés au crime organisé, nous allons les combattre»
La collusion et la conjonction d'intérêts de plus en plus évidentes entre les terroristes d'Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) et les séparatistes du polisario ont été pointées du doigt, en 2011, par plusieurs médias et experts américains, qui expriment leur «préoccupation» face aux visées de ce groupe terroriste qui veut tisser sa toile dans la région du Maghreb et du Sahel.
Le rapt en octobre dernier de trois travailleurs humanitaires européens dans les camps de Tindouf par des terroristes, avec la complicité avérée de membres du polisario, vient en effet montrer le degré de collusion entre les éléments de ce groupe séparatiste et la branche maghrébine d'Al-Qaëda, qui s'est spécialisée dans la prise d'otage avec demande de rançons et revendiqué l'enlèvement de dizaines de ressortissants étrangers au cours des trois dernières années.
Des médias américains, comme le «Washington Post» et le «Huffington Post» ont récemment mis en garde contre l'activisme des militants d'Aqmi au sein même des camps de Tindouf, affirmant que ces camps, où croupit une population sans la moindre perspective d'avenir, sont devenus un vivier pour les recruteurs d'Al-Qaëda.
Plusieurs experts US ont aussi pointé du doigt ces convergences d'intérêts, pour le moins inquiétantes, entre ce groupe terroriste qui sévit dans les étendues désertiques allant de l'Algérie en passant par le Mali, le Niger et la Mauritanie, et des militants du polisario attirés par l'appât du gain, en contrepartie de leur contribution au succès des opérations d'Aqmi grâce notamment à leur connaissance du terrain et de la région.
Richard Miniter, auteur de deux bestsellers sur la liste du New York Times intitulés «Losing Binladen» (Perdre Ben Laden) et «ShadowWar», (Guerre d'ombre), souligne à cet égard que «Aqmi, dont les caisses ont été renflouées grâce aux opérations de prise d'otages ciblant tout particulièrement les ressortissants européens et à la collusion avec les réseaux transnationaux de narcotrafiquants, fait miroiter à la jeunesse désabusée des camps de Tindouf un avenir fait de gains faciles».
Ce journaliste d'investigation, qui avait visité les camps de Tindouf, affirme en effet y avoir constaté la «frustration d'une jeunesse sans l'espoir d'un lendemain meilleur, lassée de vivre dans un environnement où la pensée unique est érigée en système de gouvernance».
Cette frustration, «les pousse justement dans les bras des recruteurs du groupe terroriste d'Aqmi», avait-il dit lors d'une conférence organisée récemment à Washington. «Au cours de ces deux dernières années, Aqmi a recruté plusieurs mercenaires du polisario, qui sont des combattants aguerris, capables d'assurer le succès des opérations menées par ce groupe terroriste», souligne, de son côté, Peter Pham, directeur du Centre Michael Ansari pour l'Afrique relevant du Think Tank américain Atlantic Council.
Ce recrutement, a-t-il tenu à préciser dans une déclaration à la radio Voice of America, «se fait sur la base de considérations pragmatiques et non idéologiques, car il s'agit d'exécuter des opérations de prise d'otages ou encore de protéger le passage au profit des trafiquants de drogue».
Les efforts d'Aqmi visant à consolider les liens avec le polisario, «ne constituent une surprise pour personne» dans la mesure où ils s'inscrivent en droite ligne des tactiques et du mode opératoire de la franchise d'Al-Qaëda en Afrique du Nord, qui a toujours eu recours à la «sous-traitance» pour mettre en œuvre ses opérations de kidnapping et de trafic de drogue, relève, pour sa part, Roger Pena, expert US dans les questions de défense et des relations internationales, et principal conseiller du Sénateur démocrate Kay Hagan.
Cette collusion d'intérêts entre les groupes terroristes, les organisations criminelles et les narcotrafiquants internationaux inquiète aussi, au plus niveau, les responsables américains, qui y voient une source de danger et de déstabilisation à l'échelle mondiale.
C'est ainsi que l'ancien chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Mike Mullen, avait récemment fait part de son «extrême préoccupation» des liens et de la convergence d'intérêts entre des organisations criminelles transnationales et les réseaux terroristes en Afrique du Nord, notamment Aqmi.
«Il s'agit d'une question qui m'inquiète depuis plusieurs années, et ce n'est pas seulement le trafic de drogues, mais aussi l'immigration (illégale) et le trafic d'armes et d'êtres humains», avait déclaré le plus haut gradé de l'armée US, lors d'une conférence au Centre de la presse étrangère (FPC) à Washington.
L'amiral Mullen a relevé que ces trafics de tout genre qui fleurissent dans les zones de non droit d'Afrique du Nord et du Sahel, génèrent des revenus se chiffrant par milliards de dollars, notamment pour ce qui est du trafic de drogues dures opérés par les narcotrafiquants latino-américains à travers l'Atlantique, soulignant que ces revenus profitent également aux réseaux terroristes locaux et à leurs opérations dans la région.
Le sous secrétaire d'Etat américain pour les Affaires politiques, William Burns, avait également souligné, en juillet dernier, que «les groupes terroristes et insurgés se tournent aujourd'hui vers les réseaux criminels pour des partenariats d'intérêt» en profitant de la globalisation et du monde interconnecté dans lequel nous vivons.
C'est ainsi que les «marchés mondiaux de la drogue financent l'armement des talibans en Afghanistan et des FARC en Colombie, et que les cargaisons de drogues illégales venues d'Amérique Latine trouvent leur chemin le long de l'Afrique de l'Ouest» vers le marché européen, avait expliqué Burns.
Nous citons les propos d'un responsable du Polisario.
«Si tel est le cas, et que des Sahraouis ont effectivement participé à cet enlèvement, ils l’ont fait à titre individuel. Comme pour n’importe quel pays, il y a des individus qui versent dans le crime. Mais cela ne veut absolument pas signifier que le Front Polisario est impliqué et entretient des liens avec le terrorisme et des groupes tel l’AQMI. Il faut attendre la fin de l’enquête afin de tirer les conclusions, et prendre les mesures qui s’imposent. Si les investigations confirment la présence de concitoyens dans ce crime ou dans d’autres actes liés au crime organisé, nous allons les combattre»
La collusion et la conjonction d'intérêts de plus en plus évidentes entre les terroristes d'Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) et les séparatistes du polisario ont été pointées du doigt, en 2011, par plusieurs médias et experts américains, qui expriment leur «préoccupation» face aux visées de ce groupe terroriste qui veut tisser sa toile dans la région du Maghreb et du Sahel.
Le rapt en octobre dernier de trois travailleurs humanitaires européens dans les camps de Tindouf par des terroristes, avec la complicité avérée de membres du polisario, vient en effet montrer le degré de collusion entre les éléments de ce groupe séparatiste et la branche maghrébine d'Al-Qaëda, qui s'est spécialisée dans la prise d'otage avec demande de rançons et revendiqué l'enlèvement de dizaines de ressortissants étrangers au cours des trois dernières années.
Des médias américains, comme le «Washington Post» et le «Huffington Post» ont récemment mis en garde contre l'activisme des militants d'Aqmi au sein même des camps de Tindouf, affirmant que ces camps, où croupit une population sans la moindre perspective d'avenir, sont devenus un vivier pour les recruteurs d'Al-Qaëda.
Plusieurs experts US ont aussi pointé du doigt ces convergences d'intérêts, pour le moins inquiétantes, entre ce groupe terroriste qui sévit dans les étendues désertiques allant de l'Algérie en passant par le Mali, le Niger et la Mauritanie, et des militants du polisario attirés par l'appât du gain, en contrepartie de leur contribution au succès des opérations d'Aqmi grâce notamment à leur connaissance du terrain et de la région.
Richard Miniter, auteur de deux bestsellers sur la liste du New York Times intitulés «Losing Binladen» (Perdre Ben Laden) et «ShadowWar», (Guerre d'ombre), souligne à cet égard que «Aqmi, dont les caisses ont été renflouées grâce aux opérations de prise d'otages ciblant tout particulièrement les ressortissants européens et à la collusion avec les réseaux transnationaux de narcotrafiquants, fait miroiter à la jeunesse désabusée des camps de Tindouf un avenir fait de gains faciles».
Ce journaliste d'investigation, qui avait visité les camps de Tindouf, affirme en effet y avoir constaté la «frustration d'une jeunesse sans l'espoir d'un lendemain meilleur, lassée de vivre dans un environnement où la pensée unique est érigée en système de gouvernance».
Cette frustration, «les pousse justement dans les bras des recruteurs du groupe terroriste d'Aqmi», avait-il dit lors d'une conférence organisée récemment à Washington. «Au cours de ces deux dernières années, Aqmi a recruté plusieurs mercenaires du polisario, qui sont des combattants aguerris, capables d'assurer le succès des opérations menées par ce groupe terroriste», souligne, de son côté, Peter Pham, directeur du Centre Michael Ansari pour l'Afrique relevant du Think Tank américain Atlantic Council.
Ce recrutement, a-t-il tenu à préciser dans une déclaration à la radio Voice of America, «se fait sur la base de considérations pragmatiques et non idéologiques, car il s'agit d'exécuter des opérations de prise d'otages ou encore de protéger le passage au profit des trafiquants de drogue».
Les efforts d'Aqmi visant à consolider les liens avec le polisario, «ne constituent une surprise pour personne» dans la mesure où ils s'inscrivent en droite ligne des tactiques et du mode opératoire de la franchise d'Al-Qaëda en Afrique du Nord, qui a toujours eu recours à la «sous-traitance» pour mettre en œuvre ses opérations de kidnapping et de trafic de drogue, relève, pour sa part, Roger Pena, expert US dans les questions de défense et des relations internationales, et principal conseiller du Sénateur démocrate Kay Hagan.
Cette collusion d'intérêts entre les groupes terroristes, les organisations criminelles et les narcotrafiquants internationaux inquiète aussi, au plus niveau, les responsables américains, qui y voient une source de danger et de déstabilisation à l'échelle mondiale.
C'est ainsi que l'ancien chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Mike Mullen, avait récemment fait part de son «extrême préoccupation» des liens et de la convergence d'intérêts entre des organisations criminelles transnationales et les réseaux terroristes en Afrique du Nord, notamment Aqmi.
«Il s'agit d'une question qui m'inquiète depuis plusieurs années, et ce n'est pas seulement le trafic de drogues, mais aussi l'immigration (illégale) et le trafic d'armes et d'êtres humains», avait déclaré le plus haut gradé de l'armée US, lors d'une conférence au Centre de la presse étrangère (FPC) à Washington.
L'amiral Mullen a relevé que ces trafics de tout genre qui fleurissent dans les zones de non droit d'Afrique du Nord et du Sahel, génèrent des revenus se chiffrant par milliards de dollars, notamment pour ce qui est du trafic de drogues dures opérés par les narcotrafiquants latino-américains à travers l'Atlantique, soulignant que ces revenus profitent également aux réseaux terroristes locaux et à leurs opérations dans la région.
Le sous secrétaire d'Etat américain pour les Affaires politiques, William Burns, avait également souligné, en juillet dernier, que «les groupes terroristes et insurgés se tournent aujourd'hui vers les réseaux criminels pour des partenariats d'intérêt» en profitant de la globalisation et du monde interconnecté dans lequel nous vivons.
C'est ainsi que les «marchés mondiaux de la drogue financent l'armement des talibans en Afghanistan et des FARC en Colombie, et que les cargaisons de drogues illégales venues d'Amérique Latine trouvent leur chemin le long de l'Afrique de l'Ouest» vers le marché européen, avait expliqué Burns.