Une récente dépêche AFP qui est passée relativement inaperçu montre les changements qui commencent à s'opérer un peu partout sur la planète. Les effets de la crise commencée en 2008 semble être de pousser les nations à s'affranchir, chaque jour un peu plus, du marché mondiale et cela dans le but d'éviter d'importer ses effets de plus en plus nombreux et délétères.
Petit à petit certains pays redécouvrent l'intérêt d'être relativement auto-suffisant en matière de politique intérieur. Être plus auto-suffisant permet d'avoir une bonne politique de l'emploi, bien adaptée aux besoins démographiques de la population, d'indépendance économique permet aussi une plus grande liberté dans les relations internationales. En effet pas besoin de faire des génuflexions à des dictateurs lorsque votre nation peut se nourrir toute seule.
Certaines nations redécouvre que le but d'une politique économique n'est pas d'avoir la croissance la plus forte ou l'inflation la plus faible, mais de garantir la pérennité du pays ainsi que la paix sociale chose que l'on a complètement oublié en Europe. La dépêche en question nous relate en faite les décisions prises par le gouvernement argentin qui veux réduire d'au moins 45% les importations en y substituant des productions locales. Pour y parvenir ce gouvernement utilise d'une part une politique industrielle, ensuite une mise en place d'une politique de protection douanière. C'est ainsi que l'on apprend que pour l'Argentine s'en est fini des poupées Barbie, symbole de la domination américaine sur nos chères têtes blondes depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le motif de l'interdiction de cette poupée, et des jouets produits par des fabriquants américains, provient de leur incapacité à fournir des preuves sur la provenance de fabrication de ces jouets. Car l'industrie des jouets est maintenant protégée en Argentine et leur but est l'autosuffisance. Grâce aux politiques protectionnistes la production locale est ainsi passée de 5% de la consommation nationale en 2003 à près de 30% aujourd'hui.
Le secteur du jouet n'est bien entendu pas le seul concerné, on peut citer le secteur textile ou la production d'électroménager. Ce protectionnisme ne plaît pas à Pékin qui montre ici son véritable visage en taxant par exemple les huiles de soja produit par l'argentine. La Chine n'aime pas que l'on mette des bâtons dans les roues de sa stratégie de commerce impériale. Il faut dire que cette nation fait largement sa prospérité sur le dos des pays importateurs. Cette affaire montre ensuite que la mondialisation du commerce n'est pas qu'un problème de pays riches, en réalité la problématique est universelle. Partout la mondialisation entraîne inégalité et impossibilité de régulation macro-économique de la part des états qui respectent le laissez-faire. L'Argentine est une nation qui été meurtrie par les délires néolibéraux, et il est quelque part normale qu'elle soit l'un des points de départ de la fin de la domination de cette idéologie destructrice. Le protectionnisme argentin vis à vis de la Chine n'est que le début, des pays comme l'Inde seront bientôt obligé de faire pareil tant leur déficit commerciaux se creuse avec l'Empire du milieu. Pour paraphraser Malraux le 21ème siècle sera protectionniste ou ne sera pas. Nous allons assister à un éclatement du commerce planétaire puis à une régionalisation des relations économiques. Le commerce à l'échelle mondiale que nous avons pu connaître touche probablement à sa fin essentiellement à cause des déséquilibres commerciaux qu'il provoquait.
Le redressement argentin après 2001
L'économie argentine n'a fait que préfigurer ce qui allait se passer chez les PIGS une décennie plus tard, mêmes causes mêmes effets. Les causes de la crise de 2001 nous les connaissons bien, libéralisation totale des capitaux et des marchandises, monnaie indexée sur une monnaie étrangère et surévaluée pour l'industrie locale, bulle immobilière, croissance bidon nourrie par l'hypertrophie du secteur tertiaire et l'endettement public comme privé etc... En 2001 les capitaux sont sortie en grande quantité du pays pour fuir l'inévitable, à savoir l'effondrement des expérimentations hasardeuses des économistes néolibéraux, le résultat fut l'effondrement de la monnaie du pays. Un effondrement brutal après plusieurs années d'une surévaluation totalement asphyxiantes pour les industriels du pays. L'Argentine était en quelque sorte un coup de semonce de la grave crise que nous allions connaître en occident près d'une décennie plus tard.
lebondosage
Petit à petit certains pays redécouvrent l'intérêt d'être relativement auto-suffisant en matière de politique intérieur. Être plus auto-suffisant permet d'avoir une bonne politique de l'emploi, bien adaptée aux besoins démographiques de la population, d'indépendance économique permet aussi une plus grande liberté dans les relations internationales. En effet pas besoin de faire des génuflexions à des dictateurs lorsque votre nation peut se nourrir toute seule.
Certaines nations redécouvre que le but d'une politique économique n'est pas d'avoir la croissance la plus forte ou l'inflation la plus faible, mais de garantir la pérennité du pays ainsi que la paix sociale chose que l'on a complètement oublié en Europe. La dépêche en question nous relate en faite les décisions prises par le gouvernement argentin qui veux réduire d'au moins 45% les importations en y substituant des productions locales. Pour y parvenir ce gouvernement utilise d'une part une politique industrielle, ensuite une mise en place d'une politique de protection douanière. C'est ainsi que l'on apprend que pour l'Argentine s'en est fini des poupées Barbie, symbole de la domination américaine sur nos chères têtes blondes depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le motif de l'interdiction de cette poupée, et des jouets produits par des fabriquants américains, provient de leur incapacité à fournir des preuves sur la provenance de fabrication de ces jouets. Car l'industrie des jouets est maintenant protégée en Argentine et leur but est l'autosuffisance. Grâce aux politiques protectionnistes la production locale est ainsi passée de 5% de la consommation nationale en 2003 à près de 30% aujourd'hui.
Le secteur du jouet n'est bien entendu pas le seul concerné, on peut citer le secteur textile ou la production d'électroménager. Ce protectionnisme ne plaît pas à Pékin qui montre ici son véritable visage en taxant par exemple les huiles de soja produit par l'argentine. La Chine n'aime pas que l'on mette des bâtons dans les roues de sa stratégie de commerce impériale. Il faut dire que cette nation fait largement sa prospérité sur le dos des pays importateurs. Cette affaire montre ensuite que la mondialisation du commerce n'est pas qu'un problème de pays riches, en réalité la problématique est universelle. Partout la mondialisation entraîne inégalité et impossibilité de régulation macro-économique de la part des états qui respectent le laissez-faire. L'Argentine est une nation qui été meurtrie par les délires néolibéraux, et il est quelque part normale qu'elle soit l'un des points de départ de la fin de la domination de cette idéologie destructrice. Le protectionnisme argentin vis à vis de la Chine n'est que le début, des pays comme l'Inde seront bientôt obligé de faire pareil tant leur déficit commerciaux se creuse avec l'Empire du milieu. Pour paraphraser Malraux le 21ème siècle sera protectionniste ou ne sera pas. Nous allons assister à un éclatement du commerce planétaire puis à une régionalisation des relations économiques. Le commerce à l'échelle mondiale que nous avons pu connaître touche probablement à sa fin essentiellement à cause des déséquilibres commerciaux qu'il provoquait.
Le redressement argentin après 2001
L'économie argentine n'a fait que préfigurer ce qui allait se passer chez les PIGS une décennie plus tard, mêmes causes mêmes effets. Les causes de la crise de 2001 nous les connaissons bien, libéralisation totale des capitaux et des marchandises, monnaie indexée sur une monnaie étrangère et surévaluée pour l'industrie locale, bulle immobilière, croissance bidon nourrie par l'hypertrophie du secteur tertiaire et l'endettement public comme privé etc... En 2001 les capitaux sont sortie en grande quantité du pays pour fuir l'inévitable, à savoir l'effondrement des expérimentations hasardeuses des économistes néolibéraux, le résultat fut l'effondrement de la monnaie du pays. Un effondrement brutal après plusieurs années d'une surévaluation totalement asphyxiantes pour les industriels du pays. L'Argentine était en quelque sorte un coup de semonce de la grave crise que nous allions connaître en occident près d'une décennie plus tard.
lebondosage