Le ministère de l’Agriculture a lancé, début octobre, un portail web dédié à l’information sur les prix des produits agricoles. Une initiative qui commence déjà à porter ses premiers fruits.
La tant attendue Bourse des prix des produits agricoles, est opérationnelle depuis début octobre. Erigée en un portail web dynamique, baptisé « prixagriculture.org », elle permet aux internautes – professionnels et particuliers – d’avoir accès aux prix moyens au jour le jour des principaux produits agricoles sur une barre déroulante qui rappelle celle de la Bourse de Casablanca.
Sauf qu’à la différence de cette dernière, ce ne sont pas les cours des sociétés cotées qui sont affichés, mais les prix de légumes, fruits, légumineuses et viandes. En plus de cette information généraliste, les prix appliqués par région et par province ainsi que par type de marché sont également disponibles pour ceux qui veulent se renseigner sur les prix pratiqués dans leur région.
La catégorie des marchés comprend par ailleurs quatre types : marché de gros, marché de détail, marché Ramadan – période à laquelle les prix changent considérablement – et les souks. Les utilisateurs de la plate-forme ont également la possibilité de retracer les tendances des prix sur une période donnée. De même, des synthèses des évolutions depuis le début de l’année 2010 sont disponibles par catégorie de produits.
Par ailleurs, une analyse des marchés à l’international ainsi que des prévisions sur l’issue des campagnes agricoles nationales sont mises en ligne régulièrement pour faciliter aux professionnels l’accès à l’information et par ricochet l’élaboration de leurs propres prévisions.
Contrairement aux autres Bourses agricoles dans le monde, où des contrats à terme sont échangés régulièrement et sont de plus en plus sujets à des spéculations, la Bourse marocaine ne permet pas un échange commercial. De même, son objectif est de pallier au phénomène de la spéculation, en rendant accessibles des informations détaillées et de manière quotidienne. Les consommateurs auront donc plus conscience des écarts des prix appliqués entre le gros et le détail.
Des écarts qui sont souvent flambés par les intermédiaires. Un pari qui s’avère difficile du moment que les prix se forment suite à la confrontation entre l’offre et la demande. Avant d’être affichée sur le portail, l’information suit un chemin, plutôt révolutionnaire, comparé à la pratique –qui se contentait d’une remontée d’information sur papier.
Le nouveau circuit démarre auprès des 220 enquêteurs. Munis de smartphones, ces derniers sillonnent les marchés et remontent les informations de manière quotidienne grâce à une application développée spécifiquement pour ce besoin. Celle-ci permet une saisie facile et intuitive des données par les utilisateurs terrains. La transmission des données est assurée via le réseau 3G ou GPRS, ce qui permet une couverture régulière, quel que soit le lieu.
Ces informations alimentent automatiquement et en temps réel la base de données et sont traitées par une application centrale au niveau de l’administration. Les agents enquêteurs assurent une couverture assez large : 9 marchés de gros, 25 souks et 20 marchés de détail. Tant que la demande persiste de manière importante, les fournisseurs du marché ne pourront qu’en profiter.
A moins que l’État n’intervienne de manière directe pour réguler la formation des prix. D’ailleurs, le ministère de l’Agriculture était très clair sur le rôle de ce dispositif : «Une information sur les prix et les conditions de marché partagée par tous les intervenants d’une chaîne de valeur contribue à une bonne coordination et une meilleure intégration de la filière ainsi qu’une amélioration de la qualité et une répartition plus «équitable» de la valeur ajoutée créée». L’information est donc destinée prioritairement aux agriculteurs, aux commerçants et aux décideurs. Sara BAR-RHOUT
La tant attendue Bourse des prix des produits agricoles, est opérationnelle depuis début octobre. Erigée en un portail web dynamique, baptisé « prixagriculture.org », elle permet aux internautes – professionnels et particuliers – d’avoir accès aux prix moyens au jour le jour des principaux produits agricoles sur une barre déroulante qui rappelle celle de la Bourse de Casablanca.
Sauf qu’à la différence de cette dernière, ce ne sont pas les cours des sociétés cotées qui sont affichés, mais les prix de légumes, fruits, légumineuses et viandes. En plus de cette information généraliste, les prix appliqués par région et par province ainsi que par type de marché sont également disponibles pour ceux qui veulent se renseigner sur les prix pratiqués dans leur région.
La catégorie des marchés comprend par ailleurs quatre types : marché de gros, marché de détail, marché Ramadan – période à laquelle les prix changent considérablement – et les souks. Les utilisateurs de la plate-forme ont également la possibilité de retracer les tendances des prix sur une période donnée. De même, des synthèses des évolutions depuis le début de l’année 2010 sont disponibles par catégorie de produits.
Par ailleurs, une analyse des marchés à l’international ainsi que des prévisions sur l’issue des campagnes agricoles nationales sont mises en ligne régulièrement pour faciliter aux professionnels l’accès à l’information et par ricochet l’élaboration de leurs propres prévisions.
Contrairement aux autres Bourses agricoles dans le monde, où des contrats à terme sont échangés régulièrement et sont de plus en plus sujets à des spéculations, la Bourse marocaine ne permet pas un échange commercial. De même, son objectif est de pallier au phénomène de la spéculation, en rendant accessibles des informations détaillées et de manière quotidienne. Les consommateurs auront donc plus conscience des écarts des prix appliqués entre le gros et le détail.
Des écarts qui sont souvent flambés par les intermédiaires. Un pari qui s’avère difficile du moment que les prix se forment suite à la confrontation entre l’offre et la demande. Avant d’être affichée sur le portail, l’information suit un chemin, plutôt révolutionnaire, comparé à la pratique –qui se contentait d’une remontée d’information sur papier.
Le nouveau circuit démarre auprès des 220 enquêteurs. Munis de smartphones, ces derniers sillonnent les marchés et remontent les informations de manière quotidienne grâce à une application développée spécifiquement pour ce besoin. Celle-ci permet une saisie facile et intuitive des données par les utilisateurs terrains. La transmission des données est assurée via le réseau 3G ou GPRS, ce qui permet une couverture régulière, quel que soit le lieu.
Ces informations alimentent automatiquement et en temps réel la base de données et sont traitées par une application centrale au niveau de l’administration. Les agents enquêteurs assurent une couverture assez large : 9 marchés de gros, 25 souks et 20 marchés de détail. Tant que la demande persiste de manière importante, les fournisseurs du marché ne pourront qu’en profiter.
A moins que l’État n’intervienne de manière directe pour réguler la formation des prix. D’ailleurs, le ministère de l’Agriculture était très clair sur le rôle de ce dispositif : «Une information sur les prix et les conditions de marché partagée par tous les intervenants d’une chaîne de valeur contribue à une bonne coordination et une meilleure intégration de la filière ainsi qu’une amélioration de la qualité et une répartition plus «équitable» de la valeur ajoutée créée». L’information est donc destinée prioritairement aux agriculteurs, aux commerçants et aux décideurs. Sara BAR-RHOUT