Malgré les promesses du gouvernement, l’environnement des affaires ne s’améliore pas en Algérie. Au contraire, il se dégrade, selon le dernier rapport « Doing Business 2012 » de la Banque mondiale, rendu public ce jeudi 20 octobre. L’Algérie pointe à la 148e place sur les 183 pays étudiés. Elle perd cinq places par rapport à l’an dernier.
Le rapport Doing Business de la Banque mondiale évalue les contraintes que rencontrent les acteurs économiques pour faire des affaires. Il prend en compte de nombreux critères qui étudient les facilités pour créer une entreprise, obtenir un permis de construire, faire du commerce à l’international, faire respecter les contrats ou encore clore une activité. Selon le rapport, sur tous ces points, l’Algérie n’a mis en place en 2011 qu’une seule mesure visant à améliorer l’environnement des affaires. Elle concerne le système d’informations sur les crédits. Les emprunteurs ont désormais un droit, garanti par la loi, de vérifier leurs données personnelles. Maigre progrès.
En ce qui concerne la facilité pour lancer une affaire, l’Algérie est classée à la 153e place. Il faut ainsi 14 procédures et compter en moyenne 25 jours par procédure pour créer une entreprise. L’Algérie est classée au 118e rang pour l’obtention d’un permis de construire. Il faut compter 19 procédures et 281 jours. Pour le raccordement à l’électricité, l’Algérie est 164e avec 6 procédures et 159 jours.
Pour l’enregistrement de la propriété, le pays est classé 167e position avec 10 procédures et 48 jours, il est à la 150e place pour l’accès au crédit, à la 79e pour la protection des investisseurs et à la 164e pour la simplicité du régime des impôts et taxes.
En ce qui concerne le commerce avec l’étranger, l’Algérie est classée à la 127e place. Il faut 8 documents différents et 17 jours aux entreprises qui souhaitent exporter. Cela coûte 1 248 dollars par container. Pour importer, il faut 9 documents et 27 jours. Cela coûte 1 318 dollars par container.
Enfin, l’Algérie est classée à la 122e place pour le respect des contrats et à la 59e pour la clôture d’une activité, ce qui prend en moyenne deux ans et demi.
Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que dans le même temps, nos voisins ont quant à eux une longueur d’avance. Le Maroc est ainsi le pays qui a le plus progressé depuis le dernier rapport, en passant de la 115e à la 94e place (‑21). La Tunisie perd six places mais elle reste 46e au classement.
Lire le détail du rapport Doing Business 2012 :