Nouakchott, 27/06/11-Une délégation représentant les organisations marocaines de la société civile s'est rendue à Nouakchott où elle a visité M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui poursuit son sit-in ouvert devant le Bureau du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) pour demander de trouver au plus vite une solution à sa situation humanitaire tragique, suite à son éloignement des camps de Tindouf par le Front polisario.
Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'action menée par les organismes et instances de la société civile marocaine en signe de solidarité avec Mustapha Ould Salma en vue de jeter la lumière sur ses souffrances après avoir entré dans un sit-in ouvert de près d'un mois devant le Bureau du HCR à Nouakchott pour demander de trouver une solution à sa situation dramatique et de lui permettre de retrouver sa petite famille dans les camps de Tindouf au Sud-ouest de l'Algérie.
Selon le président du président du Forum Citoyenneté Abdelali Mastour, cette visite " intervient en signe de solidarité avec ce militant pour défendre son droit au retour à sa famille et à ses enfants et soutenir son droit à exprimer son opinion en toute liberté ".
Dans une déclaration à la MAP, M. Mastour a souligné que la délégation qui a mené cette initiative appelle les organisations internationales des droits de l'Homme et le HCR à assumer leurs responsabilités et intervenir auprès des autorités algériennes et du polisario pour garantir à Ould Sidi Mouloud son droit au retour aux camps de Tindouf pour rejoindre sa famille et ses siens.
Il a souligné que la rencontre de la délégation avec Ould Sidi Mouloud a constitué une opportunité pour connaitre de près ce grand militant fermement attaché à ses principes et ses positions, notant que Ould Sidi Mouloud est conscient de la nécessité de mettre un terme aux souffrances des saharouis dans les camps de Tindouf à travers une solution politique et démocratique de la question du Sahara, laquelle solution qui est consacrée par la proposition marocaine de l'autonomie des provinces du Sud.
M. Mastour a fait savoir que dès son retour au Maroc la délégation entamera une série de consultations pour le lancement d'une campagne internationale de solidarité avec Mustapha Ould Salma, qui constitue un " symbole de défense de la paix, de la consécration de la démocratie et de la protection des droits de l'Homme ".
Pour sa part, la présidente de l'UAF, Mme Aicha Lakhmass a affirmé que la visite de la délégation marocaine " intervient en signe de protestation contre les responsables de la situation dramatique que vit ce militant en contradiction avec tous les traités et conventions internationaux du fait que M. Mustapha Ould Salma n'a pas commis un acte incriminé par la loi mais il a simplement exprimé son opinion ".
Il a, à cet égard, exhorté les instances, organisations et organismes internationaux à Œuvrer pour mettre fin " à cette situation unique " et à garantir à Mustapha Salma et à tous les séquestrés dans les camps de Tindouf le droit à l'expression, à la circulation et à la communication avec leurs familles et proches.
De son cô té, la présidente du collectif Watanouna, Mme Naima Lamcharki a condamné la situation tragique qu'endure Mustapha Ould Salma, appelant la communauté internationale à s'activer pour mettre un terme aux souffrances de ce militant.
" Ca suffit le silence injustifié et incompréhensible vis-à-vis d'une personne punie pour avoir exprimé une opinion contraire à celle de l'Algérie et du polisario ", a-t-elle dit.
En avril 2010, Ould Salma s'était rendu, pour la première fois depuis 30 ans, dans la ville de Smara où il est parvenu à la conviction, en compagnie de ses proches, que l'initiative d'autonomie est " la solution idéale " pour le règlement de la question du Sahara.
Sur le chemin du retour, le 21 septembre dernier, vers les camps de Tindouf, où il voulait défendre la proposition marocaine, Ould Sidi Mouloud a été kidnappé par les milices des séparatistes et emprisonné en plein désert, mains menottées et yeux bandés pendant 71 jours. Il avait subi des interrogatoires musclés durant plusieurs semaines avant d'être expulsé des camps et interdit de rencontrer sa famille et ses proches.