Laissant de coté, le récit d'Ahmed Zenjabil et l'implication du pouvoir Algérien au trafic de drogue, pour parler d'autre thème qui parait à la rédaction, plus choquant et plus dangereux, en l'occurrence le génocide du peuple Algérien, par l'élimination pure et simple des familles et des personnes innocentes pour une volonté implacable de conserver le pouvoir.Dans l'espoir de revenir au conte de Zenjabil dans les prochains épisodes de l'article.
En écoutant les débats des Algériens dans certains forums de discussion en Paltalk et au Skype, leurs réactions sur la politique stérile que mène actuellement le pouvoir Algérien à leur profit, on constate que les préoccupations des Algériens sont énormes. La rédaction du blog a réussi de mettre le jalon sur les causes qui sont derrière l'acharnement des Algériens, en virtuel, contre le pouvoir qui les gouverne. Elle a le plaisir de soumettre quelques unes à la disposition de ses lecteurs-internautes pour les aider à mieux connaitre le vrais visage du pouvoir Algérien.
Si dans les épisodes précédents on a largement parlé de Zenjabil et de drogues.! Cela n’exclut pas de dévoiler un autre acte houleux qui met directement en cause le rôle barbare du DRS(Département de Renseignement et de Sécurité) dans le génocide du peuple Algérien dans toutes ses formes. Et c'est la partie la plus douloureuse, voire la plus significative du visage criminel du pouvoir Algérien(?).
-Un nouveau témoignage directement issu du DRS, plus connue sous son sigle S.M. (Sécurité militaire), décrit la chronique de ces crimes ordinaires, commis sous le couvert d'une légalité dévoyée, au service de quelques généraux.
-Les initiateurs des livres «La Sale Guerre» du sous-lieutenant Habib Sowaâdia, et «L'histoire d'une imposture» de Mohamed Sifaoui, tous deux Algériens exilés politiques parait-il en France (?), du moins ce qu'on croit à ce jour, sont montrés du doigt et reconnus par les leurs comme des agents actifs du DRS.
Cela étant prouve que le pouvoir Algérien empreinte toutes les voies qui mènent à tromper son opinion publique locale et enrouler, en quelque sorte, les observateurs ayant trait à l'affaire Algérienne. Pour nous Marocains, cela nous est pas étrange, nous sommes méfiants, nous connaissons très bien les failles et les diverticules (recoins) des services secrets Algériens et le sale pouvoir Algérien lui même, et nous n'en avons pas besoin -par expériences- d'admettre ou d'y croire davantage les Algériens dans tous leurs actes toujours «minés» et illogiques, qu'ils soient envers notre pays ou envers les autres.
Nous nous sommes très méfiants envers ces salauds. Notre pays s'astreint à la sobriété pour ne jamais tomber dans le piège de croire leurs mises en scène.La récente sortie médiatique tendancieuse d'Ahmed Ouyahya, le soi-disant premier ministre, le prouve clairement et démontre le niveau aléatoire de déclaration et de panique du pouvoir Algérien, quand il s'agissait du Maroc. Il parlait à des cons comme lui dans une conférence de presse à Alger le 29 mai 2011, pour nier et rejeter l'implication de son pays dans le conflit Libyen et annoncer avec une sale gueule de tabac à chiquer, l'accusation gratuite du Maroc en l'objet. Rappelons qu'Ouyahya a, à cet égard, indiqué que ces derniers temps, l'Algérie a observé une agitation suspecte d'un lobby officiel marocain aux États-Unis pour vouloir impliquer l'Algérie dans l'envoi de mercenaires et d'armes en Libye.
Nous disons à ce pion du palais d'ElMoradia que nous simples Marocains, nous regrettons le recours, une fois de plus, par le pouvoir Algérien, à des arguments ou à des préalables injustifiés pour maintenir le statu quo des frontières entre les deux pays et perpétuer une situation singulière et exceptionnelle dans le monde et qui constitue une entrave sérieuse au droit à la libre circulation des populations des deux pays. Notre pays selon notre propre conviction, est loin de toute considération conjoncturelle ou alibi artificiel, et demeure engagé, avec sincérité, sur la voie d'une véritable normalisation des relations bilatérales fortes et denses.
Qualifiant de surprenante à plus d'un titre, cette nouvelle mise en scène, à la fois sur le fond et le timing, il y a lieu de rappeler qu'aucun responsable marocain n'a évoqué le rôle de l'Algérie dans la facilitation du recrutement ou du passage des mercenaires vers la Libye(Sauf en exclusivité de façon privée, dans ce blog). En effet, même si de nombreux membres de l'opposition libyenne et des médias internationaux ont largement évoqué la responsabilité Algérienne, les officiels marocains se sont abstenus d'aborder ou d'exploiter ce sujet, de quelque manière que ce soit.
Cela fait plus de 35 , que les facteurs n’aident plus et que le pouvoir Algérien est entré dans un obscur et long tunnel dans lequel il a perdu le sens de toute réalité.Les mauvais agissements des Algériens qu'on connaît, n'auront jamais tendance de climat empreint de bonne foi et de confiance envers nous, puisqu'ils sont constamment dominés par la rage contre notre pays. Les données ci-après désignées expliquent bien ce jugement non exagéré de ma part, et non excessif de la part des observateurs.
Dieu merci, face à ce non-sens officiel des Algériens, Sidna que Dieu le glorifie suit silencieusement son périple à travers son Royaume Chérifien protégé par la volonté d'Allah. Actuellement à l'oriental, pour lancer ou inaugurer des projets gigantesques au profit de ses sujets à Oujda (station d'épuration-Technopole-Énergie renouvelable-autoroute-réactivation de l'INDH en sa deuxième phase et l'appui du coté scientifique culturel et sportif). Notre souverain nous a appris le suivi et l'achèvement réels de tout projet.On a pas le droit d’abandonner à mi-chemin un projet quiconque déjà lancé dans le cadre du plan national d'infrastructures de base qui couvre tout manque à l'échelle nationale. Une situation prometteuse, avantageuse, que le pétro-dinar de la Sonatrch Algérienne ne peut jamais en procurer, sauf dans l’imagination de Bouteflika..
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Le DRS et le génocide délibéré de tout un peuple..?
C'est au nom proclamé d'une lutte à outrance contre le " terrorisme islamique " que les services secrets Algériens ont entrepris, à partir de 1993, de terroriser une population qui avait eu, pour tort principal, de voter majoritairement en faveur du Front Islamiste du Salut (FIS) de cheikh Abassi Madani et de Ali Belhaj.
«Je persiste et signe», disait-il derrière les grilles de sa cellule à la prison de l'immigration à Bangkok en Thaïlande. Abdelkader Tigha, un Algérien de 33 ans, déserteur du «Département du Renseignement et de la Sécurité»(DRS), l'ex-Sécurité militaire Algérienne (ou S.M.), Cet Adjudant du DRS n'en finit pas de raconter son passé, celui d'un chef de Brigade chargé de recueillir, à Blida, première région militaire de l'Algérie, des renseignements sur les Groupes islamiques armés (GIA) et de les faire infiltrer par ses agents. Un témoignage précis, où fourmillent les noms de lieux, les dates, les noms des exécutés ou des exécuteurs, consignés avec application sur les pages d'un cahier d'écolier. Une mine de renseignements douloureux mais ô combien précieux pour tous ceux qui cherchent la trace de leurs disparus, en Algérie, et pour ceux, aussi, qui veulent vérifier leurs informations sur la structure interne des services Algériens en les croisant avec une nouvelle source.
Le Général Lamari Smaïn, ordonne la fin de traductions devant les tribunaux..?
Ce Tigha était un professionnel, entré à 18 ans dans l'armée Algérienne et formé à l'école militaire du DRS (spécialité «recherche et investigations») : difficile donc, a priori, de savoir où se termine la confession et où commence une éventuelle manipulation, de faire la part, aussi, de ses omissions volontaires. Mais selon ceux qui l'ont rencontré, dans sa prison en Asie, l'impression qu'il donnait est celle d'un "insider" au témoignage crédible. Il n'était pas non plus un "gros poisson" à la DRS; son grade d'adjudant le maintenait bien loin des conflits de clans qui agitent les généraux-major. D'ailleurs il ne parle que de ce qu'il a vu, c'est à dire beaucoup, mais au simple niveau du CTRI (Centre Territorial de Recherches et d'Investigations) de Blida qui couvre les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, M'sila, Chlef, Tipaza, Aïn Defla et Boumerdès.
L'exécution des personnes interpellées…
Les raisons qui l'ont poussé à fuir l'Algérie, l'itinéraire qu'il a suivi et la situation dans laquelle il se trouve aujourd'hui, dans l'attente de l'octroi, par le HCR,(Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU) d'un statut de réfugié politique concourent aussi à donner du poids à son témoignage. Celui-ci éclaire plusieurs points essentiels pour comprendre la situation Algérienne actuelle et les changements successifs d'attitude des généraux: les exécutions sommaires et, donc les disparitions; la création et le rôle des milices dites "patriotes"; la corruption macabre des forces de sécurité; les engrenages provocation/vengeance qui entretiennent la violence; les relations troublantes entretenues par le pouvoir Algérien avec des éléments connus (au sein des services) pour être des financiers des GIA.
Crainte des réactions internationales.
L'année 1993 marque le début des exécutions sommaires sur grande échelle: "Devant la détérioration de la situation sécuritaire à Blida (attentats journaliers, attaques de casernes), le service de l'agent Tigha avait reçu l'ordre. directement du Général Lamari Smain, de limiter les traductions devant les tribunaux, ça veut dire commencer à exécuter les personnes interpellées pour diminuer le recrutement du GIA et faire peur à la population civile... Les exécutions ont ciblé en premier les personnes domiciliées dans des villages et cités considérés comme fiefs du GIA et zone à haut risque parce que le GIA avait acquis la confiance de toute la population de cette zone. "
Cette année était effectivement l'année où Smaïn Lamari (chef du contre-espionnage au sein de la DRS qui est elle-même commandée par le général Mohamed Médiène, dit «Taoufik» cf. à l'étude " Algérie " publiée par NSE -Nord-Sud-Export- en 1995) commence à concentrer dans ses mains toutes les responsabilités de la lutte anti-terroriste : la direction générale de la Sûreté nationale Algérienne (c'est à dire la police) passe sous son contrôle, en particulier la direction de la police judiciaire et le SCRB (Service Central de la Répression contre le Banditisme). De la même façon, chaque centre territorial de la DRS, dont le CTRI de Blida où travaille Tigha, prend la police de sa zone de compétence sous ses ordres, Tigha explique l'une des raisons de cette réorganisation:«Ils ont fermé des commissariats car ils avaient peur des bombes, Mais nous, nous étions dit-il des hommes de l'ombre, nous ne sommes pas un service officiel. On évolue sur le terrain avec des voitures et des véhicules banalisés. Rien n'a changé depuis 1993 jusqu'en 1997, c'était le même travail, c'étaient les mêmes objectifs et c'étaient les mêmes exécutions, La méthode a toujours été la même: on identifie, on arrête les gens et on les exécute, Encore maintenant, si on arrête quelqu'un, il est automatiquement assassiné, mais sous scénario».
Pas de changement de 1993 à 1997..!
Que s'est-il donc passé en 1997, année charnière où, on le sait, l'accord secret de trêve entre l'AIS (branche armée du FIS) et l'armée Algérienne a été conclu ? Selon Tigha, dès 1996, " les officiers du DRS commencent à avoir peur des tribunaux internationaux ". " Le chef du DRS n'est pas idiot, Lorsque les. médias ont commencé à s'acharner sur l'Algérie, notamment sur les disparitions, le DRS a établi le dossier ; c'est lui qui est l'initiateur de la col!corde civile, C'est le général Taouifk, le chef du DRS, pas Bouteflika, (…) Surtout, ils ont peur d'Amnesty International… " Tigha affirme que cette question a été citée dans le bilan de l'activité du DRS de l'année 1999 : " Ils voulaient trouver un système de défense contre Amnesty International. S'ils ont établi la concorde civile, c'est pour échapper au sort de l'extradé (référence aux événements de l'ex-Yougoslavie), Et pour fermer les portes aux activistes de l'opposition à l'étranger. " Le déserteur cite à cet égard des opérations de camouflage destinées à tromper la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, notamment les mutations qui avaient été décidées dans les services au moment de la visite des sages de l'UE, Simone Veil et d’Adolpho Suarès à Alger.
Liquidation après invention de sénario…
Tigha est d'autant mieux placé pour parler de cette préoccupation croissante, au sein de la DRS, que celle-la s'est trouvée à l'origine de ses propres déboires. A la fin de 1996, il reçoit, de ses supérieurs, une demande d'enquête sur la disparition de deux professeurs d'université G, Boularas et Rosli, demande qui a transité à travers les services Algériens à la suite d'une requête de la Commission des droits de l'homme de Genève (portant d'ailleurs sur bien d'autres cas encore), Il découvre que les deux professeurs avaient été arrêtés à leur travail, conduits dans les locaux de la police judiciaire où ils avaient été " exploités " (c'est à dire torturés), convaincus d'intelligence avec le GIA, exécutés, puis leurs cadavres brûlés pour ne pas laisser de trace, Il rédige un rapport en ce sens qu'il remet à son supérieur en 1997. Il est convoqué peu après par le chef de l'unité d'investigation qui lui demande pourquoi il a rédigé un rapport " négatif ". Il lui est reproché d'avoir divulgué des secrets professionnels, Il a beau répondre qu'il n'était pas informé du fait qu'il devait rédiger un " faux rapport " (" vu qu'il n'avait pas reçu d'instruction dans ce sens ") rien n'y fait. Il découvre, un peu tard , que " la DRS n'avait aucun intérêt à diligenter cette enquête, mais qu'elle désirait simplement apparaître comme travaillant sur ce cas ". Peu après, il se trouve confiné dans des tâches de routine, puis muté à Alger en août 98. Son arme de service lui est ensuite retirée, ce qui le confirme dans la conviction qu'il est en danger.
Il décrit la situation proprement kafkaïenne qu'il a vécue: " Moi, dit-il, j'ai été induit en erreur. Parce que l'on ne m'a pas dit officiellement que c'est la Commission qui devait recevoir ce rapport. S'ils me l'avaient dit officiellement, j'aurais su que c'était destiné à Genève et je ne veux pas jouer sur ma vie avec eux. Mais même si tu savais, tu peux pas. Chez nous, c'est un champ de mine, si tu fais une erreur, tu mets le pied dessus, tu es mort, tu comprends…ajoutait-il.
C'est ainsi que Tigha songe à s'enfuir: il se procure des certificats médicaux pour prolonger ses absences hors de son nouveau service, met un peu d'argent de côté, et saute le pas Ie 8 décembre 1999: il traverse la Tunisie et la Libye avant de se rendre en Syrie (autant de pays qui ne réclament pas de visas aux Algériens), Il découvre, là, que la Thaïlande est le seul pays qui délivre assez facilement des visas d'entrée aux Algériens, Arrivé à Bangkok, il cherche assistance à l'ambassade de France. Celle-ci l'envoie au bureau local du HCR, où il commence de longues démarches pour l'obtention d'un statut de réfugié politique.
Escadrons de la mort: disparus et corruption macabre.
Revenons à Blida en 1993 et à la façon dont s'opèrent les arrestations de suspects identifiés par le service de recherche et investigation où travaille Tigha, avec l'aide des agents infiltrés, par ce service, dans les milieux considérés comme proches du GIA. Avec l'appui du GIS (Groupement d'intervention spécial de la gendarmerie) les équipes du service de la police judiciaire sortaient en opération durant le couvre-feu instauré par l'armée, pour procéder aux différentes arrestations des personnes présumées impliquées dans la subversion. Dans les zones rurales, le service de police judiciaire est appuyé par les détachements militaires pour permettre à ce service de procéder aux arrestations normalement, car les militaires avaient comme tâche principale le bouclage des villages.Tigha décrit ensuite, dans les pages de son cahier d'écolier, comment ces personnes sont ensuite transférées dans les geôles du service et comment se déroulaient les séances de torture. " La nuit suivante, les détenus sont exécutés à l'intérieur des geôles par strangulation avec des sacs de plastique. Tigha indique que, dans une phase précédente, les détenus étaient exécutés par halles (HK silencieux) devant leur domicile, mais que craignant d'être vus, le GIS et la police judiciaire ont préféré, par la suite, jeter de nuit, les cadavres devant chez eux.
Des permis d'inhumer sans enquêtes judiciaires.
Pour mieux camoufler leur propre rôle dans ces exécutions, tout en suscitant la peur d'une menace aussi diffuse qu'implacable, les services officiels ont alors pris l'habitude de faire figurer la signature "OJAL" (Organisation des Jeune Algériens Libres) sur ces cadavres. En vérité, cette dénomination OJAL a été inventée par un capitaine du service, tête pensante du CTRI, première région militaire.Des tracts de cette pseudo-organisation ont même été placardé sur les murs des villes.
Et c'est à partir de cette expérience, née à Blida, que " les autres centres du DRS répartis sur le territoire Algérien ont suivi le même procédé pour tuer et se couvrir. La gendarmerie et la police, étant bien au courant des faits, se chargeaient du ramassage des cadavres chaque matin et allaient les enterrer… La justice, La justice, sur instruction du ministre, signait des permis d'inhumer sans ordonner des enquêtes judiciaires prouvant comment les gens sont morts. "
Ce sont les personnes arrêtées à leur domicile qui subissent ce traitement. Les autres, ceux qui sont enlevés dans la rue ou à leur travail, sont enterrés sous Ie nom X (inconnu), brûlés ou jetés dans des vergers (ndlr : en 1994, de nombreux cadavres défigurés ont ainsi été retrouvés dans la nature, suscitant une très vive indignation dans la société civile). Tigha poursuit: les familles à la recherche de leurs enfants ou parents sont orientées au siège de la police ou à la gendarmerie, lesquels établissent un avis de recherche… Il précise que ce sont souvent les tueurs eux-mêmes qui établissent des procès verbaux de disparition.
Il cite des cas très précis d'arrestations dans le but d'obtenir des rançons (la libération est alors marchandée avec la famille) ou dans l'objectif de s'approprier l'un des biens du détenu (par exemple : une voiture Golf qui fut transférée par la suite à la base centrale de logistique de Blida ou elle fut repeinte à neuf et dotée de nouveaux papiers).
On change la dénomination" Patriotes " en " GLD".
Si le gouvernement Algérien apparemment n'était guère favorable à l'armement des civils (du temps du président Lyamine Zeroual notamment, ce que les Algériens savaient déjà à l'époque et ce qui est confirmé par le témoignage du déserteur), cette décision a finalement été prise, selon Tigha, par le chef de la DRS, Mohamed Médiène et par Smaïn Lamari. lIs ont choisi le CTRF de Blida pour commencer l'opération. Une première famille qui a d'ailleurs eu, par la suite, les honneurs de la chaîne Franco-Allemande ARTE a été recrutée par le service, armée jusqu'aux dents et dénommée groupe de patriote, chargée des embuscades dans les vergers et zones forestières, puis de parrainer de nouvelles recrues… Au bout d'une année, le service disposait d'une autre armée considérée comme la main de frappe du service sur le plan Renseignement et sur le plan Opérations de neutralisation... Les patriotes ont la tâche de surveiller les biens et villas des riches ou encore les usines…Dans le même temps, les citoyens ordinaires, même les plus exposés, ne reçoivent guère que des fusils de chasse.
Là encore, 1997 apparaît comme une année charnière, C'est alors qu'une instruction a été diffusée par le chef d'état-major de l'armée, Mohamed Lamari, n'ayant pas de lien de parenté avec Smaïn Lamari) ordonnant aux services de changer la dénomination «Patriotes en GLD» (Groupe Légitime Défense) car le pouvoir avait peur de l'opinion mondiale et aussi du commencement l'acharnement des médias sur cette situation. En vérité, GLD n'a jamais existé, les patriotes ont été utilisé jour et nuit comme une armée secondaire.
Tigha est allé plus loin pour souligner que les armes «distribuées étaient, en fait,vendues», ce qui permettait aux responsables du service de s'enrichir, mais ce qui a aussi un effet pervers: personne ne sait combien d'armes ont été réellement distribuées et vendues… Et il est probable que nombre d'entre elles ont été utilisées pour des vengeances personnelles.
Les groupes de patriotes ont aussi joué un rôle majeur dans l'escalade de la violence en Algérie, en éliminant les familles (dont les enfants) de terroristes recherchés (ce serait le cas, selon Tigha, de la famille de Antar Zouabri, émir du GIA), ce qui contribuerait à expliquer le cycle infernal des vengeances impliquant des familles entières. Notons que Ies exactions des patriotes sont toujours selon Tigha, couvertes par les services secrets Algériens; ceux-ci n'ont pas hésiter à cacher, deux mois durant, dans leurs propres locaux, le responsable du massacre de la famille de Zouabri.
Anomalies troublantes..
Le déserteur cite le nom de deux industriels bien connus à Blida, riches et disposant de relations à haut niveau, qui ont reçu, parmi d'autres, des armes de poing dispensées par son service, Pour lui, et il semble en être convaincu, ces deux hommes sont les principaux financiers d'un groupe du GIA (celui de Mohamed Bensidhoum, originaire de Blida), Ils auraient été cités à plusieurs reprises lors des interrogatoires de terroristes dont il cite également le nom, Les deux industriels, qui n'ont jamais été inquiétés, naviguent désormais dans les hautes sphères de l'Étal, dans la mouvance du RND, le parti du pouvoir, et dans l'entourage du président Bouteflika particulièrement par Abdelaziz Belkhadem et le parti FLN..Alors, conclut Tigha, la question est posée : qui va comprendre l'Algérie ?. A moins que la réponse ne soit très simple, reconnaît-il, en fin de compte, avant d'évoquer, à son tour, le rôle de ce qu'il nomme la " mafia politico-financière " en Algérie.
Qui va comprendre l'Algérie ?
Aujourd'hui, l'unique stratégie de Tigha est de sauver sa peau. Il est emprisonné depuis cinq mois pour dépassement de visa et craint d'être refoulé vers l'Algérie. Ce qui, assure-t-il serait sa mort certaine. Il a demandé le statut de réfugié politique au HCR de I'ONU, qui a refusé dans un premier temps, le soupçonnant d'implication dans des crimes contre l'humanité (il aurait pu torturer, ou tuer lui-même, suppose le HCR ce que nie évidemment l'intéressé). Son dossier est actuellement en cours d'appel a Genève ; la décision finale devrait prendre plusieurs mois.
Dès lors, Abdelkader Tigha pense que sa meilleure carte est celle du témoignage: parler à la presse pour se protéger. II dit se sentir menacé jusque dans sa cellule de Bangkok où il a été visité par des diplomates algériens. Son cas pose un problème au HCR : s'il paraît difficile de lui accorder Ie statut de réfugié, comment Ie laisser être refoulé dans son pays d'origine où il risque d'être torturé et exécuté! Il existe un vide juridique sur cette question qui se pose de plus en plus fréquemment ; une solution serait que la Commission des droits de l'Homme des Nations unies émette un avis interdisant à tout gouvernement de le renvoyer en Algérie.
En attendant, Tigha dit supporter de plus en plus mal sa détention : il partage une cellule avec 70 immigrants illégaux pour la plupart d'origine chinoise ou vietnamienne dont aucun ne parle français. Il craint surtout de devenir la victime des pratiques de corruption qui sévissent dans les prisons thaïlandaises: une livraison nocturne du prisonnier à ceux qui le recherchent n'est pas un scénario inconcevable…
Le cabinet Parisien Nord Sud Export entre en ligne.
Au moment où le pouvoir algérien tente avec une indécence ahurissante, d'exploiter le drame des attentats de New York et Washington du 11 septembre pour se rappeler au bon souvenir des capitales occidentales et apparaître une fois de plus comme le rempart de la lutte contre «le terrorisme islamique», la complexité de la situation algérienne devrait vacciner le peuple Algérien contre tous les amalgames faciles. Voilà des généraux qui craignent, non sans raisons, de subir le sort de Milosevic et qui tentent de se refaire une virginité à la faveur d'une tragédie. Que les révélations de Tigha, après celles de Habib Sowaidia (l'auteur de l'ouvrage " La sale guerre ") viennent de l'intérieur même de l'armée (et cette fois du sein des services) fait réfléchir sur le moral de celle-ci. Elles mettent aussi en perspective le peu d'intérêt des généraux pour un véritable processus de paix civile en Algérie. Ceux-ci contribuent à maintenir l'Algérie dans une impasse où l'Europe a tout à perdre, surtout si elle tombe dans le piège de croire à leurs mises en scène, aux justifications avancées pour couvrir leurs crimes et masquer l'essentiel: une volonté implacable de conserver le pouvoir.
Le pouvoir et la répression, au quotidien.
Dans le dernier des cahiers qu’il a rédigé dans sa prison de Bangkok, à la fin 2002, Abdelkader Tigha s’interroge sur la nature du pouvoir militaire Algérien. "Ce pouvoir militaire, écrit-il, est constitué en réalité de quelques personnes très influentes en Algérie, responsables directes des exactions, tueries et massacres de la population civile (.). Il s’agit, ajoute-t-il, de responsables dans l’armée et dans les services de sécurité", ceux dont il cite, ensuite, les noms, dans l’ordre suivant :
1-Le général major Médiène Mohamed, dit "Taoufik", chef actuel du DRS ;
2-Le général major Smaïl Lamari(décédé), dit "Smaïn" ou "El-Haj", n°2 du DRS et directeur du contre-espionnage ;
3-L'ex-chef d’état-major de l’ANP (Armée nationale populaire), le général
major Mohamed Lamari ;
4-Le général-major Benabès Ghézaïel, ex-chef suprême de la gendarmerie
nationale ;
5-Le directeur de la police judiciaire (DPJ) Issouli Mohamed, "ami intime du général major Smaïn Lamari" ;
6-Le général Brahim Fodhil Chérif, chef du département des opérations
militaires au ministère de la défense nationale jusqu’en février 2000 ;
7-Le colonel Habib Chérif, chef de la "40e DIM" (Division d’Infanterie
Mécanisée) stationnée au sud-ouest du pays à la frontière marocaine ; "Il a
été appelé à Alger pour occuper les monts de Chréa et Bougara, lieu
d’emplacement du GIA. Ses brigades sont stationnées à nos jours près de la
capitale" ;
8-Le commandant Alaïmia, chef du 18ème RPC (Régiment parachutiste), "le plus actif à travers le pays notamment dans les opérations spéciales (exemple : enlèvement, assaut etc.) ; il est sous le commandement direct du chef d’état major Mohamed Lamari" ;
9-Le colonel Othmane Tartag dit "Bachir", chef du CPMI (Centre principal
militaire d’Investigation) situé au centre de Ben-Aknoun à Alger (sans doute le principal centre de tortures et de liquidations de tout le pays depuis
1992, dépendant directement de la deuxième grande direction du DRS, la DCSA, dirigée jusqu’à la fin 1999 par le colonel Kamel Abderrahmane) ;
10-Le colonel Farid, ex-chef du Centre Principal d’Opération (CPO) du DRS
situé à Hydra / Alger, codifié Centre Antar ; il est actuellement en poste d'attaché militaire à l'ambasade Algérienne au Niger ;
11-Le colonel Kamel chef actuel du CPO / DRS à Hydra et "intérimaire du
général Smaïn Lamari en cas de voyage ; il est en contact permanent avec la DGSE française et chargé de la coopération avec elle" ;
12-Le commandant Chetibi Farouk, responsable du service de recherche au CPO / DRS, sous l’autorité du colonel Kamel ;
13-Le capitaine Allouache Abdelhafih, chef du service "Exploitation et
analyse" à Blida (DRS) ; "il a infiltré l’AIS et le GIA et a effectué plusieurs voyages en France et en Espagne dans ce cadre et aussi dans le but de préparer et superviser des attantats au Maroc, à l'instar de celui de 1994" ;
-Le colonel Djebbar M’henna, chef du DRS à Blida, "responsable de la prise
en charge des GIA et AIS" ;
14-Le commandant Mami H’Mida, dit "Jamal", ex-chef du service judiciaire du DRS à Blida ; "actuellement en poste au ministère de la jeunesse et des sports à Alger" ;
15-Le capitaine Boukekes Saïd, "actuel chef de la police judiciaire du DRS à
Blida" ;
16-L’officier de police judiciaire Belaïd Abdelghani, en exercice au CTRI
Blida, "responsable des interrogatoires poussés." ;
17-Le commandant Yamia Bey Hachemi, dit "Torki", ex-garde du corps de feu le président Boudiaf, "actuellement chef du service de surveillance du DRS à Blida".
Abdelkader Tigha reconnaît que la liste est longue mais ajoute : «J’ai
pris le soin de citer ceux qui ordonnent et ceux qui décident ; la plupart
d’entre eux sont connus par un pseudonyme en Algérie, ce qui rend difficile
leur identification complète». En tout cas, cette liste recoupe en plusieurs points celle qui avait été établie dans l’étude de NSE en 1995. Ce qui montre une grande constance dans la hiérarchie militaire en Algérie, même si certains responsables de rang inférieur ont pu changer d’affectation depuis lors.
L'harcèlement des services secrets algériens contre Mme Tigha.
Mme Fouzia Mendil, épouse Tigha, mère de deux enfants, est la femme de M. Abdelkader Tigha, ancien membre des services secrets de l'armée algérienne, la « Sécurité militaire », devenue la proie du DRS. De 1993 à 1997, Comme il est précisé précédemment,Abdelkader Tigha était adjudant au service Enquêtes du Centre territorial de recherche et d'investigation (CTRI) de Blida, ville située à 40 kms au sud-ouest d'Alger.
Le CTRI de Blida (Centre Territorial de Recherche et d'Investigation).
Cette dame,selon les accusations du DRS, aurait divulgué des confidences de son mari à des journalistes, concernant le CTRI de Blida.Ce centre est l'antenne dans la 1re région militaire (Algérois) de la principale direction du DRS, la Direction du contre-espionnage (DCE). Les enquêtes menées auprès de victimes par les organisations internationales de défense des droits de l'homme, ainsi que plusieurs témoignages d'officiers dissidents de l'armée et du DRS ont établi que le CTRI de Blida a été, jusqu'à ce jour, un des principaux centres répressifs utilisé par l'armée algérienne dans sa «sale guerre» déclenchée depuis le complot électoral en janvier 1992.Cet important centre de torture a été le théâtre de milliers d'exécutions sommaires de civils accusés d'islamisme (dont une partie compte parmi les «disparus») ; et il a été aussi l'un des principaux centres de contrôle des groupes armés islamistes créés ou manipulés par le DRS, responsables notamment de massacres de masse dans l'Algérois de 1992 à 1997.
Un rapport très détaillé reprenant l'ensemble des informations disponibles sur le CTRI de Blida (et sur d'autres centres de torture et d'exécution du DRS) a été publié par Algeria-Watch, sous le titre «Algérie, la machine de mort» dont l'initiateur n'était que Abdelkader Tigha.selon les présomptions des services secrets Algériens.
Le long périple d'Abdelkader Tigha.
Fin 1999, en raison de différends graves avec ses supérieurs, lui faisant craindre pour sa vie, M. Tigha a décidé de déserter et de quitter l'Algérie. Suite à diverses péripéties, il est arrivé en janvier 2000 à Bangkok, en Thaïlande. Il y restera, détenu, jusqu'en septembre 2003. Au cours de sa détention, M. Tigha a fait connaître sa volonté de témoigner des très graves violations des droits de l'homme dont il avait été témoin visuel de la part les services secrets de son pays. Plusieurs articles de la presse internationale ont fait état de ses révélations, dont le plus important, publié par le quotidien français Libération, concerne l'implication directe des chefs du DRS dans l'enlèvement et la mort, au printemps 1996, des sept moines français du monastère de Tibéhirine. .
Malgré plusieurs demandes, Abdelkader Tigha n'a pas obtenu gain de cause, la protection du Haut Comité aux réfugiés des Nations unies et, à l'été 2003, il est apparu que sa vie était directement menacée par les services algériens. Avec le soutien de plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme, soucieuses d'assurer la sécurité d'un témoin essentiel des violations des droits de l'homme en Algérie, M. Tigha a pu quitter la Thaïlande en septembre 2003, et gagner la Jordanie. Dans ce pays, les mêmes menaces se sont répétées et, en décembre 2003, M. Tigha a dû quitter le pays pour les Pays-Bas. Il y est depuis lors en détention, dans l'attente d'une réponse à sa demande d'asile politique..Bonne lecture. à suivre..
Cordialement,Chihab25
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(*) Le texte n'est pas du genre classique de Montesquieu ou de Victor Hugo, et si la rédaction ne maitrise pas bien la langue Française!!, elle fait quand même passer ses messages. Procédant continuellement à la mise au point textuelle, grammaticale, et à la correction de frappe. Malgré la modestie, la diversité de lecteurs qu'affiche le compteur journalier(Géovisite), surtout du Maroc, d'Europe, d'Algérie et autres Marocains du monde, m'encourage à continuer. A cet effet, il appartient au lecteur d'y revenir de temps à autre à l'article. La rédaction vous prie d'accepter ses excuses.
(1)Sources de référence:
-La machine de mort, , octobre 2003.
-Voir notamment le long article publié en septembre 2001 par le Cabinet Parisien Nord-Sud Export : « Algérie : les révélations d'un déserteur de la SM », NSE n° 427, 21 septembre 2001 -460, 7 mars 2003. Articles reproduits sur le site Internet ().
- «Les sept moines de Tibéhirine enlevés sur ordre d'Alger », Journal Algérien Libération, 23 décembre 2002. À l'adresse
En écoutant les débats des Algériens dans certains forums de discussion en Paltalk et au Skype, leurs réactions sur la politique stérile que mène actuellement le pouvoir Algérien à leur profit, on constate que les préoccupations des Algériens sont énormes. La rédaction du blog a réussi de mettre le jalon sur les causes qui sont derrière l'acharnement des Algériens, en virtuel, contre le pouvoir qui les gouverne. Elle a le plaisir de soumettre quelques unes à la disposition de ses lecteurs-internautes pour les aider à mieux connaitre le vrais visage du pouvoir Algérien.
Si dans les épisodes précédents on a largement parlé de Zenjabil et de drogues.! Cela n’exclut pas de dévoiler un autre acte houleux qui met directement en cause le rôle barbare du DRS(Département de Renseignement et de Sécurité) dans le génocide du peuple Algérien dans toutes ses formes. Et c'est la partie la plus douloureuse, voire la plus significative du visage criminel du pouvoir Algérien(?).
-Un nouveau témoignage directement issu du DRS, plus connue sous son sigle S.M. (Sécurité militaire), décrit la chronique de ces crimes ordinaires, commis sous le couvert d'une légalité dévoyée, au service de quelques généraux.
-Les initiateurs des livres «La Sale Guerre» du sous-lieutenant Habib Sowaâdia, et «L'histoire d'une imposture» de Mohamed Sifaoui, tous deux Algériens exilés politiques parait-il en France (?), du moins ce qu'on croit à ce jour, sont montrés du doigt et reconnus par les leurs comme des agents actifs du DRS.
Cela étant prouve que le pouvoir Algérien empreinte toutes les voies qui mènent à tromper son opinion publique locale et enrouler, en quelque sorte, les observateurs ayant trait à l'affaire Algérienne. Pour nous Marocains, cela nous est pas étrange, nous sommes méfiants, nous connaissons très bien les failles et les diverticules (recoins) des services secrets Algériens et le sale pouvoir Algérien lui même, et nous n'en avons pas besoin -par expériences- d'admettre ou d'y croire davantage les Algériens dans tous leurs actes toujours «minés» et illogiques, qu'ils soient envers notre pays ou envers les autres.
Nous nous sommes très méfiants envers ces salauds. Notre pays s'astreint à la sobriété pour ne jamais tomber dans le piège de croire leurs mises en scène.La récente sortie médiatique tendancieuse d'Ahmed Ouyahya, le soi-disant premier ministre, le prouve clairement et démontre le niveau aléatoire de déclaration et de panique du pouvoir Algérien, quand il s'agissait du Maroc. Il parlait à des cons comme lui dans une conférence de presse à Alger le 29 mai 2011, pour nier et rejeter l'implication de son pays dans le conflit Libyen et annoncer avec une sale gueule de tabac à chiquer, l'accusation gratuite du Maroc en l'objet. Rappelons qu'Ouyahya a, à cet égard, indiqué que ces derniers temps, l'Algérie a observé une agitation suspecte d'un lobby officiel marocain aux États-Unis pour vouloir impliquer l'Algérie dans l'envoi de mercenaires et d'armes en Libye.
Nous disons à ce pion du palais d'ElMoradia que nous simples Marocains, nous regrettons le recours, une fois de plus, par le pouvoir Algérien, à des arguments ou à des préalables injustifiés pour maintenir le statu quo des frontières entre les deux pays et perpétuer une situation singulière et exceptionnelle dans le monde et qui constitue une entrave sérieuse au droit à la libre circulation des populations des deux pays. Notre pays selon notre propre conviction, est loin de toute considération conjoncturelle ou alibi artificiel, et demeure engagé, avec sincérité, sur la voie d'une véritable normalisation des relations bilatérales fortes et denses.
Qualifiant de surprenante à plus d'un titre, cette nouvelle mise en scène, à la fois sur le fond et le timing, il y a lieu de rappeler qu'aucun responsable marocain n'a évoqué le rôle de l'Algérie dans la facilitation du recrutement ou du passage des mercenaires vers la Libye(Sauf en exclusivité de façon privée, dans ce blog). En effet, même si de nombreux membres de l'opposition libyenne et des médias internationaux ont largement évoqué la responsabilité Algérienne, les officiels marocains se sont abstenus d'aborder ou d'exploiter ce sujet, de quelque manière que ce soit.
Cela fait plus de 35 , que les facteurs n’aident plus et que le pouvoir Algérien est entré dans un obscur et long tunnel dans lequel il a perdu le sens de toute réalité.Les mauvais agissements des Algériens qu'on connaît, n'auront jamais tendance de climat empreint de bonne foi et de confiance envers nous, puisqu'ils sont constamment dominés par la rage contre notre pays. Les données ci-après désignées expliquent bien ce jugement non exagéré de ma part, et non excessif de la part des observateurs.
Dieu merci, face à ce non-sens officiel des Algériens, Sidna que Dieu le glorifie suit silencieusement son périple à travers son Royaume Chérifien protégé par la volonté d'Allah. Actuellement à l'oriental, pour lancer ou inaugurer des projets gigantesques au profit de ses sujets à Oujda (station d'épuration-Technopole-Énergie renouvelable-autoroute-réactivation de l'INDH en sa deuxième phase et l'appui du coté scientifique culturel et sportif). Notre souverain nous a appris le suivi et l'achèvement réels de tout projet.On a pas le droit d’abandonner à mi-chemin un projet quiconque déjà lancé dans le cadre du plan national d'infrastructures de base qui couvre tout manque à l'échelle nationale. Une situation prometteuse, avantageuse, que le pétro-dinar de la Sonatrch Algérienne ne peut jamais en procurer, sauf dans l’imagination de Bouteflika..
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Le DRS et le génocide délibéré de tout un peuple..?
C'est au nom proclamé d'une lutte à outrance contre le " terrorisme islamique " que les services secrets Algériens ont entrepris, à partir de 1993, de terroriser une population qui avait eu, pour tort principal, de voter majoritairement en faveur du Front Islamiste du Salut (FIS) de cheikh Abassi Madani et de Ali Belhaj.
«Je persiste et signe», disait-il derrière les grilles de sa cellule à la prison de l'immigration à Bangkok en Thaïlande. Abdelkader Tigha, un Algérien de 33 ans, déserteur du «Département du Renseignement et de la Sécurité»(DRS), l'ex-Sécurité militaire Algérienne (ou S.M.), Cet Adjudant du DRS n'en finit pas de raconter son passé, celui d'un chef de Brigade chargé de recueillir, à Blida, première région militaire de l'Algérie, des renseignements sur les Groupes islamiques armés (GIA) et de les faire infiltrer par ses agents. Un témoignage précis, où fourmillent les noms de lieux, les dates, les noms des exécutés ou des exécuteurs, consignés avec application sur les pages d'un cahier d'écolier. Une mine de renseignements douloureux mais ô combien précieux pour tous ceux qui cherchent la trace de leurs disparus, en Algérie, et pour ceux, aussi, qui veulent vérifier leurs informations sur la structure interne des services Algériens en les croisant avec une nouvelle source.
Le Général Lamari Smaïn, ordonne la fin de traductions devant les tribunaux..?
Ce Tigha était un professionnel, entré à 18 ans dans l'armée Algérienne et formé à l'école militaire du DRS (spécialité «recherche et investigations») : difficile donc, a priori, de savoir où se termine la confession et où commence une éventuelle manipulation, de faire la part, aussi, de ses omissions volontaires. Mais selon ceux qui l'ont rencontré, dans sa prison en Asie, l'impression qu'il donnait est celle d'un "insider" au témoignage crédible. Il n'était pas non plus un "gros poisson" à la DRS; son grade d'adjudant le maintenait bien loin des conflits de clans qui agitent les généraux-major. D'ailleurs il ne parle que de ce qu'il a vu, c'est à dire beaucoup, mais au simple niveau du CTRI (Centre Territorial de Recherches et d'Investigations) de Blida qui couvre les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, M'sila, Chlef, Tipaza, Aïn Defla et Boumerdès.
L'exécution des personnes interpellées…
Les raisons qui l'ont poussé à fuir l'Algérie, l'itinéraire qu'il a suivi et la situation dans laquelle il se trouve aujourd'hui, dans l'attente de l'octroi, par le HCR,(Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU) d'un statut de réfugié politique concourent aussi à donner du poids à son témoignage. Celui-ci éclaire plusieurs points essentiels pour comprendre la situation Algérienne actuelle et les changements successifs d'attitude des généraux: les exécutions sommaires et, donc les disparitions; la création et le rôle des milices dites "patriotes"; la corruption macabre des forces de sécurité; les engrenages provocation/vengeance qui entretiennent la violence; les relations troublantes entretenues par le pouvoir Algérien avec des éléments connus (au sein des services) pour être des financiers des GIA.
Crainte des réactions internationales.
L'année 1993 marque le début des exécutions sommaires sur grande échelle: "Devant la détérioration de la situation sécuritaire à Blida (attentats journaliers, attaques de casernes), le service de l'agent Tigha avait reçu l'ordre. directement du Général Lamari Smain, de limiter les traductions devant les tribunaux, ça veut dire commencer à exécuter les personnes interpellées pour diminuer le recrutement du GIA et faire peur à la population civile... Les exécutions ont ciblé en premier les personnes domiciliées dans des villages et cités considérés comme fiefs du GIA et zone à haut risque parce que le GIA avait acquis la confiance de toute la population de cette zone. "
Cette année était effectivement l'année où Smaïn Lamari (chef du contre-espionnage au sein de la DRS qui est elle-même commandée par le général Mohamed Médiène, dit «Taoufik» cf. à l'étude " Algérie " publiée par NSE -Nord-Sud-Export- en 1995) commence à concentrer dans ses mains toutes les responsabilités de la lutte anti-terroriste : la direction générale de la Sûreté nationale Algérienne (c'est à dire la police) passe sous son contrôle, en particulier la direction de la police judiciaire et le SCRB (Service Central de la Répression contre le Banditisme). De la même façon, chaque centre territorial de la DRS, dont le CTRI de Blida où travaille Tigha, prend la police de sa zone de compétence sous ses ordres, Tigha explique l'une des raisons de cette réorganisation:«Ils ont fermé des commissariats car ils avaient peur des bombes, Mais nous, nous étions dit-il des hommes de l'ombre, nous ne sommes pas un service officiel. On évolue sur le terrain avec des voitures et des véhicules banalisés. Rien n'a changé depuis 1993 jusqu'en 1997, c'était le même travail, c'étaient les mêmes objectifs et c'étaient les mêmes exécutions, La méthode a toujours été la même: on identifie, on arrête les gens et on les exécute, Encore maintenant, si on arrête quelqu'un, il est automatiquement assassiné, mais sous scénario».
Pas de changement de 1993 à 1997..!
Que s'est-il donc passé en 1997, année charnière où, on le sait, l'accord secret de trêve entre l'AIS (branche armée du FIS) et l'armée Algérienne a été conclu ? Selon Tigha, dès 1996, " les officiers du DRS commencent à avoir peur des tribunaux internationaux ". " Le chef du DRS n'est pas idiot, Lorsque les. médias ont commencé à s'acharner sur l'Algérie, notamment sur les disparitions, le DRS a établi le dossier ; c'est lui qui est l'initiateur de la col!corde civile, C'est le général Taouifk, le chef du DRS, pas Bouteflika, (…) Surtout, ils ont peur d'Amnesty International… " Tigha affirme que cette question a été citée dans le bilan de l'activité du DRS de l'année 1999 : " Ils voulaient trouver un système de défense contre Amnesty International. S'ils ont établi la concorde civile, c'est pour échapper au sort de l'extradé (référence aux événements de l'ex-Yougoslavie), Et pour fermer les portes aux activistes de l'opposition à l'étranger. " Le déserteur cite à cet égard des opérations de camouflage destinées à tromper la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, notamment les mutations qui avaient été décidées dans les services au moment de la visite des sages de l'UE, Simone Veil et d’Adolpho Suarès à Alger.
Liquidation après invention de sénario…
Tigha est d'autant mieux placé pour parler de cette préoccupation croissante, au sein de la DRS, que celle-la s'est trouvée à l'origine de ses propres déboires. A la fin de 1996, il reçoit, de ses supérieurs, une demande d'enquête sur la disparition de deux professeurs d'université G, Boularas et Rosli, demande qui a transité à travers les services Algériens à la suite d'une requête de la Commission des droits de l'homme de Genève (portant d'ailleurs sur bien d'autres cas encore), Il découvre que les deux professeurs avaient été arrêtés à leur travail, conduits dans les locaux de la police judiciaire où ils avaient été " exploités " (c'est à dire torturés), convaincus d'intelligence avec le GIA, exécutés, puis leurs cadavres brûlés pour ne pas laisser de trace, Il rédige un rapport en ce sens qu'il remet à son supérieur en 1997. Il est convoqué peu après par le chef de l'unité d'investigation qui lui demande pourquoi il a rédigé un rapport " négatif ". Il lui est reproché d'avoir divulgué des secrets professionnels, Il a beau répondre qu'il n'était pas informé du fait qu'il devait rédiger un " faux rapport " (" vu qu'il n'avait pas reçu d'instruction dans ce sens ") rien n'y fait. Il découvre, un peu tard , que " la DRS n'avait aucun intérêt à diligenter cette enquête, mais qu'elle désirait simplement apparaître comme travaillant sur ce cas ". Peu après, il se trouve confiné dans des tâches de routine, puis muté à Alger en août 98. Son arme de service lui est ensuite retirée, ce qui le confirme dans la conviction qu'il est en danger.
Il décrit la situation proprement kafkaïenne qu'il a vécue: " Moi, dit-il, j'ai été induit en erreur. Parce que l'on ne m'a pas dit officiellement que c'est la Commission qui devait recevoir ce rapport. S'ils me l'avaient dit officiellement, j'aurais su que c'était destiné à Genève et je ne veux pas jouer sur ma vie avec eux. Mais même si tu savais, tu peux pas. Chez nous, c'est un champ de mine, si tu fais une erreur, tu mets le pied dessus, tu es mort, tu comprends…ajoutait-il.
C'est ainsi que Tigha songe à s'enfuir: il se procure des certificats médicaux pour prolonger ses absences hors de son nouveau service, met un peu d'argent de côté, et saute le pas Ie 8 décembre 1999: il traverse la Tunisie et la Libye avant de se rendre en Syrie (autant de pays qui ne réclament pas de visas aux Algériens), Il découvre, là, que la Thaïlande est le seul pays qui délivre assez facilement des visas d'entrée aux Algériens, Arrivé à Bangkok, il cherche assistance à l'ambassade de France. Celle-ci l'envoie au bureau local du HCR, où il commence de longues démarches pour l'obtention d'un statut de réfugié politique.
Escadrons de la mort: disparus et corruption macabre.
Revenons à Blida en 1993 et à la façon dont s'opèrent les arrestations de suspects identifiés par le service de recherche et investigation où travaille Tigha, avec l'aide des agents infiltrés, par ce service, dans les milieux considérés comme proches du GIA. Avec l'appui du GIS (Groupement d'intervention spécial de la gendarmerie) les équipes du service de la police judiciaire sortaient en opération durant le couvre-feu instauré par l'armée, pour procéder aux différentes arrestations des personnes présumées impliquées dans la subversion. Dans les zones rurales, le service de police judiciaire est appuyé par les détachements militaires pour permettre à ce service de procéder aux arrestations normalement, car les militaires avaient comme tâche principale le bouclage des villages.Tigha décrit ensuite, dans les pages de son cahier d'écolier, comment ces personnes sont ensuite transférées dans les geôles du service et comment se déroulaient les séances de torture. " La nuit suivante, les détenus sont exécutés à l'intérieur des geôles par strangulation avec des sacs de plastique. Tigha indique que, dans une phase précédente, les détenus étaient exécutés par halles (HK silencieux) devant leur domicile, mais que craignant d'être vus, le GIS et la police judiciaire ont préféré, par la suite, jeter de nuit, les cadavres devant chez eux.
Des permis d'inhumer sans enquêtes judiciaires.
Pour mieux camoufler leur propre rôle dans ces exécutions, tout en suscitant la peur d'une menace aussi diffuse qu'implacable, les services officiels ont alors pris l'habitude de faire figurer la signature "OJAL" (Organisation des Jeune Algériens Libres) sur ces cadavres. En vérité, cette dénomination OJAL a été inventée par un capitaine du service, tête pensante du CTRI, première région militaire.Des tracts de cette pseudo-organisation ont même été placardé sur les murs des villes.
Et c'est à partir de cette expérience, née à Blida, que " les autres centres du DRS répartis sur le territoire Algérien ont suivi le même procédé pour tuer et se couvrir. La gendarmerie et la police, étant bien au courant des faits, se chargeaient du ramassage des cadavres chaque matin et allaient les enterrer… La justice, La justice, sur instruction du ministre, signait des permis d'inhumer sans ordonner des enquêtes judiciaires prouvant comment les gens sont morts. "
Ce sont les personnes arrêtées à leur domicile qui subissent ce traitement. Les autres, ceux qui sont enlevés dans la rue ou à leur travail, sont enterrés sous Ie nom X (inconnu), brûlés ou jetés dans des vergers (ndlr : en 1994, de nombreux cadavres défigurés ont ainsi été retrouvés dans la nature, suscitant une très vive indignation dans la société civile). Tigha poursuit: les familles à la recherche de leurs enfants ou parents sont orientées au siège de la police ou à la gendarmerie, lesquels établissent un avis de recherche… Il précise que ce sont souvent les tueurs eux-mêmes qui établissent des procès verbaux de disparition.
Il cite des cas très précis d'arrestations dans le but d'obtenir des rançons (la libération est alors marchandée avec la famille) ou dans l'objectif de s'approprier l'un des biens du détenu (par exemple : une voiture Golf qui fut transférée par la suite à la base centrale de logistique de Blida ou elle fut repeinte à neuf et dotée de nouveaux papiers).
On change la dénomination" Patriotes " en " GLD".
Si le gouvernement Algérien apparemment n'était guère favorable à l'armement des civils (du temps du président Lyamine Zeroual notamment, ce que les Algériens savaient déjà à l'époque et ce qui est confirmé par le témoignage du déserteur), cette décision a finalement été prise, selon Tigha, par le chef de la DRS, Mohamed Médiène et par Smaïn Lamari. lIs ont choisi le CTRF de Blida pour commencer l'opération. Une première famille qui a d'ailleurs eu, par la suite, les honneurs de la chaîne Franco-Allemande ARTE a été recrutée par le service, armée jusqu'aux dents et dénommée groupe de patriote, chargée des embuscades dans les vergers et zones forestières, puis de parrainer de nouvelles recrues… Au bout d'une année, le service disposait d'une autre armée considérée comme la main de frappe du service sur le plan Renseignement et sur le plan Opérations de neutralisation... Les patriotes ont la tâche de surveiller les biens et villas des riches ou encore les usines…Dans le même temps, les citoyens ordinaires, même les plus exposés, ne reçoivent guère que des fusils de chasse.
Là encore, 1997 apparaît comme une année charnière, C'est alors qu'une instruction a été diffusée par le chef d'état-major de l'armée, Mohamed Lamari, n'ayant pas de lien de parenté avec Smaïn Lamari) ordonnant aux services de changer la dénomination «Patriotes en GLD» (Groupe Légitime Défense) car le pouvoir avait peur de l'opinion mondiale et aussi du commencement l'acharnement des médias sur cette situation. En vérité, GLD n'a jamais existé, les patriotes ont été utilisé jour et nuit comme une armée secondaire.
Tigha est allé plus loin pour souligner que les armes «distribuées étaient, en fait,vendues», ce qui permettait aux responsables du service de s'enrichir, mais ce qui a aussi un effet pervers: personne ne sait combien d'armes ont été réellement distribuées et vendues… Et il est probable que nombre d'entre elles ont été utilisées pour des vengeances personnelles.
Les groupes de patriotes ont aussi joué un rôle majeur dans l'escalade de la violence en Algérie, en éliminant les familles (dont les enfants) de terroristes recherchés (ce serait le cas, selon Tigha, de la famille de Antar Zouabri, émir du GIA), ce qui contribuerait à expliquer le cycle infernal des vengeances impliquant des familles entières. Notons que Ies exactions des patriotes sont toujours selon Tigha, couvertes par les services secrets Algériens; ceux-ci n'ont pas hésiter à cacher, deux mois durant, dans leurs propres locaux, le responsable du massacre de la famille de Zouabri.
Anomalies troublantes..
Le déserteur cite le nom de deux industriels bien connus à Blida, riches et disposant de relations à haut niveau, qui ont reçu, parmi d'autres, des armes de poing dispensées par son service, Pour lui, et il semble en être convaincu, ces deux hommes sont les principaux financiers d'un groupe du GIA (celui de Mohamed Bensidhoum, originaire de Blida), Ils auraient été cités à plusieurs reprises lors des interrogatoires de terroristes dont il cite également le nom, Les deux industriels, qui n'ont jamais été inquiétés, naviguent désormais dans les hautes sphères de l'Étal, dans la mouvance du RND, le parti du pouvoir, et dans l'entourage du président Bouteflika particulièrement par Abdelaziz Belkhadem et le parti FLN..Alors, conclut Tigha, la question est posée : qui va comprendre l'Algérie ?. A moins que la réponse ne soit très simple, reconnaît-il, en fin de compte, avant d'évoquer, à son tour, le rôle de ce qu'il nomme la " mafia politico-financière " en Algérie.
Qui va comprendre l'Algérie ?
Aujourd'hui, l'unique stratégie de Tigha est de sauver sa peau. Il est emprisonné depuis cinq mois pour dépassement de visa et craint d'être refoulé vers l'Algérie. Ce qui, assure-t-il serait sa mort certaine. Il a demandé le statut de réfugié politique au HCR de I'ONU, qui a refusé dans un premier temps, le soupçonnant d'implication dans des crimes contre l'humanité (il aurait pu torturer, ou tuer lui-même, suppose le HCR ce que nie évidemment l'intéressé). Son dossier est actuellement en cours d'appel a Genève ; la décision finale devrait prendre plusieurs mois.
Dès lors, Abdelkader Tigha pense que sa meilleure carte est celle du témoignage: parler à la presse pour se protéger. II dit se sentir menacé jusque dans sa cellule de Bangkok où il a été visité par des diplomates algériens. Son cas pose un problème au HCR : s'il paraît difficile de lui accorder Ie statut de réfugié, comment Ie laisser être refoulé dans son pays d'origine où il risque d'être torturé et exécuté! Il existe un vide juridique sur cette question qui se pose de plus en plus fréquemment ; une solution serait que la Commission des droits de l'Homme des Nations unies émette un avis interdisant à tout gouvernement de le renvoyer en Algérie.
En attendant, Tigha dit supporter de plus en plus mal sa détention : il partage une cellule avec 70 immigrants illégaux pour la plupart d'origine chinoise ou vietnamienne dont aucun ne parle français. Il craint surtout de devenir la victime des pratiques de corruption qui sévissent dans les prisons thaïlandaises: une livraison nocturne du prisonnier à ceux qui le recherchent n'est pas un scénario inconcevable…
Le cabinet Parisien Nord Sud Export entre en ligne.
Au moment où le pouvoir algérien tente avec une indécence ahurissante, d'exploiter le drame des attentats de New York et Washington du 11 septembre pour se rappeler au bon souvenir des capitales occidentales et apparaître une fois de plus comme le rempart de la lutte contre «le terrorisme islamique», la complexité de la situation algérienne devrait vacciner le peuple Algérien contre tous les amalgames faciles. Voilà des généraux qui craignent, non sans raisons, de subir le sort de Milosevic et qui tentent de se refaire une virginité à la faveur d'une tragédie. Que les révélations de Tigha, après celles de Habib Sowaidia (l'auteur de l'ouvrage " La sale guerre ") viennent de l'intérieur même de l'armée (et cette fois du sein des services) fait réfléchir sur le moral de celle-ci. Elles mettent aussi en perspective le peu d'intérêt des généraux pour un véritable processus de paix civile en Algérie. Ceux-ci contribuent à maintenir l'Algérie dans une impasse où l'Europe a tout à perdre, surtout si elle tombe dans le piège de croire à leurs mises en scène, aux justifications avancées pour couvrir leurs crimes et masquer l'essentiel: une volonté implacable de conserver le pouvoir.
Le pouvoir et la répression, au quotidien.
Dans le dernier des cahiers qu’il a rédigé dans sa prison de Bangkok, à la fin 2002, Abdelkader Tigha s’interroge sur la nature du pouvoir militaire Algérien. "Ce pouvoir militaire, écrit-il, est constitué en réalité de quelques personnes très influentes en Algérie, responsables directes des exactions, tueries et massacres de la population civile (.). Il s’agit, ajoute-t-il, de responsables dans l’armée et dans les services de sécurité", ceux dont il cite, ensuite, les noms, dans l’ordre suivant :
1-Le général major Médiène Mohamed, dit "Taoufik", chef actuel du DRS ;
2-Le général major Smaïl Lamari(décédé), dit "Smaïn" ou "El-Haj", n°2 du DRS et directeur du contre-espionnage ;
3-L'ex-chef d’état-major de l’ANP (Armée nationale populaire), le général
major Mohamed Lamari ;
4-Le général-major Benabès Ghézaïel, ex-chef suprême de la gendarmerie
nationale ;
5-Le directeur de la police judiciaire (DPJ) Issouli Mohamed, "ami intime du général major Smaïn Lamari" ;
6-Le général Brahim Fodhil Chérif, chef du département des opérations
militaires au ministère de la défense nationale jusqu’en février 2000 ;
7-Le colonel Habib Chérif, chef de la "40e DIM" (Division d’Infanterie
Mécanisée) stationnée au sud-ouest du pays à la frontière marocaine ; "Il a
été appelé à Alger pour occuper les monts de Chréa et Bougara, lieu
d’emplacement du GIA. Ses brigades sont stationnées à nos jours près de la
capitale" ;
8-Le commandant Alaïmia, chef du 18ème RPC (Régiment parachutiste), "le plus actif à travers le pays notamment dans les opérations spéciales (exemple : enlèvement, assaut etc.) ; il est sous le commandement direct du chef d’état major Mohamed Lamari" ;
9-Le colonel Othmane Tartag dit "Bachir", chef du CPMI (Centre principal
militaire d’Investigation) situé au centre de Ben-Aknoun à Alger (sans doute le principal centre de tortures et de liquidations de tout le pays depuis
1992, dépendant directement de la deuxième grande direction du DRS, la DCSA, dirigée jusqu’à la fin 1999 par le colonel Kamel Abderrahmane) ;
10-Le colonel Farid, ex-chef du Centre Principal d’Opération (CPO) du DRS
situé à Hydra / Alger, codifié Centre Antar ; il est actuellement en poste d'attaché militaire à l'ambasade Algérienne au Niger ;
11-Le colonel Kamel chef actuel du CPO / DRS à Hydra et "intérimaire du
général Smaïn Lamari en cas de voyage ; il est en contact permanent avec la DGSE française et chargé de la coopération avec elle" ;
12-Le commandant Chetibi Farouk, responsable du service de recherche au CPO / DRS, sous l’autorité du colonel Kamel ;
13-Le capitaine Allouache Abdelhafih, chef du service "Exploitation et
analyse" à Blida (DRS) ; "il a infiltré l’AIS et le GIA et a effectué plusieurs voyages en France et en Espagne dans ce cadre et aussi dans le but de préparer et superviser des attantats au Maroc, à l'instar de celui de 1994" ;
-Le colonel Djebbar M’henna, chef du DRS à Blida, "responsable de la prise
en charge des GIA et AIS" ;
14-Le commandant Mami H’Mida, dit "Jamal", ex-chef du service judiciaire du DRS à Blida ; "actuellement en poste au ministère de la jeunesse et des sports à Alger" ;
15-Le capitaine Boukekes Saïd, "actuel chef de la police judiciaire du DRS à
Blida" ;
16-L’officier de police judiciaire Belaïd Abdelghani, en exercice au CTRI
Blida, "responsable des interrogatoires poussés." ;
17-Le commandant Yamia Bey Hachemi, dit "Torki", ex-garde du corps de feu le président Boudiaf, "actuellement chef du service de surveillance du DRS à Blida".
Abdelkader Tigha reconnaît que la liste est longue mais ajoute : «J’ai
pris le soin de citer ceux qui ordonnent et ceux qui décident ; la plupart
d’entre eux sont connus par un pseudonyme en Algérie, ce qui rend difficile
leur identification complète». En tout cas, cette liste recoupe en plusieurs points celle qui avait été établie dans l’étude de NSE en 1995. Ce qui montre une grande constance dans la hiérarchie militaire en Algérie, même si certains responsables de rang inférieur ont pu changer d’affectation depuis lors.
L'harcèlement des services secrets algériens contre Mme Tigha.
Mme Fouzia Mendil, épouse Tigha, mère de deux enfants, est la femme de M. Abdelkader Tigha, ancien membre des services secrets de l'armée algérienne, la « Sécurité militaire », devenue la proie du DRS. De 1993 à 1997, Comme il est précisé précédemment,Abdelkader Tigha était adjudant au service Enquêtes du Centre territorial de recherche et d'investigation (CTRI) de Blida, ville située à 40 kms au sud-ouest d'Alger.
Le CTRI de Blida (Centre Territorial de Recherche et d'Investigation).
Cette dame,selon les accusations du DRS, aurait divulgué des confidences de son mari à des journalistes, concernant le CTRI de Blida.Ce centre est l'antenne dans la 1re région militaire (Algérois) de la principale direction du DRS, la Direction du contre-espionnage (DCE). Les enquêtes menées auprès de victimes par les organisations internationales de défense des droits de l'homme, ainsi que plusieurs témoignages d'officiers dissidents de l'armée et du DRS ont établi que le CTRI de Blida a été, jusqu'à ce jour, un des principaux centres répressifs utilisé par l'armée algérienne dans sa «sale guerre» déclenchée depuis le complot électoral en janvier 1992.Cet important centre de torture a été le théâtre de milliers d'exécutions sommaires de civils accusés d'islamisme (dont une partie compte parmi les «disparus») ; et il a été aussi l'un des principaux centres de contrôle des groupes armés islamistes créés ou manipulés par le DRS, responsables notamment de massacres de masse dans l'Algérois de 1992 à 1997.
Un rapport très détaillé reprenant l'ensemble des informations disponibles sur le CTRI de Blida (et sur d'autres centres de torture et d'exécution du DRS) a été publié par Algeria-Watch, sous le titre «Algérie, la machine de mort» dont l'initiateur n'était que Abdelkader Tigha.selon les présomptions des services secrets Algériens.
Le long périple d'Abdelkader Tigha.
Fin 1999, en raison de différends graves avec ses supérieurs, lui faisant craindre pour sa vie, M. Tigha a décidé de déserter et de quitter l'Algérie. Suite à diverses péripéties, il est arrivé en janvier 2000 à Bangkok, en Thaïlande. Il y restera, détenu, jusqu'en septembre 2003. Au cours de sa détention, M. Tigha a fait connaître sa volonté de témoigner des très graves violations des droits de l'homme dont il avait été témoin visuel de la part les services secrets de son pays. Plusieurs articles de la presse internationale ont fait état de ses révélations, dont le plus important, publié par le quotidien français Libération, concerne l'implication directe des chefs du DRS dans l'enlèvement et la mort, au printemps 1996, des sept moines français du monastère de Tibéhirine. .
Malgré plusieurs demandes, Abdelkader Tigha n'a pas obtenu gain de cause, la protection du Haut Comité aux réfugiés des Nations unies et, à l'été 2003, il est apparu que sa vie était directement menacée par les services algériens. Avec le soutien de plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme, soucieuses d'assurer la sécurité d'un témoin essentiel des violations des droits de l'homme en Algérie, M. Tigha a pu quitter la Thaïlande en septembre 2003, et gagner la Jordanie. Dans ce pays, les mêmes menaces se sont répétées et, en décembre 2003, M. Tigha a dû quitter le pays pour les Pays-Bas. Il y est depuis lors en détention, dans l'attente d'une réponse à sa demande d'asile politique..Bonne lecture. à suivre..
Cordialement,Chihab25
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(*) Le texte n'est pas du genre classique de Montesquieu ou de Victor Hugo, et si la rédaction ne maitrise pas bien la langue Française!!, elle fait quand même passer ses messages. Procédant continuellement à la mise au point textuelle, grammaticale, et à la correction de frappe. Malgré la modestie, la diversité de lecteurs qu'affiche le compteur journalier(Géovisite), surtout du Maroc, d'Europe, d'Algérie et autres Marocains du monde, m'encourage à continuer. A cet effet, il appartient au lecteur d'y revenir de temps à autre à l'article. La rédaction vous prie d'accepter ses excuses.
(1)Sources de référence:
-La machine de mort, , octobre 2003.
-Voir notamment le long article publié en septembre 2001 par le Cabinet Parisien Nord-Sud Export : « Algérie : les révélations d'un déserteur de la SM », NSE n° 427, 21 septembre 2001 -460, 7 mars 2003. Articles reproduits sur le site Internet ().
- «Les sept moines de Tibéhirine enlevés sur ordre d'Alger », Journal Algérien Libération, 23 décembre 2002. À l'adresse