Après un rassemblement devant le siège de la sûreté de la sous-préfecture de Bejaïa, en Kabylie, les contestataires ont ciblé quelques hôtels, y causant des dégâts importants et endommageant des véhicules en stationnement dans leur parc, a indiqué la police à l'agence APS.
« Le saphir bleu », « Le golf » et la « Villa d'Est » ont subi le plus de dégâts de cette « descente punitive », selon un gestionnaire d'hôtel qui a fait état d'affrontements entre assaillants et services de gardiennage.
Interrogés par téléphone par l'AFP, deux des réceptionnistes sont restés évasifs et gênés sur les assaillants, l'un d'entre eux les qualifiant seulement de « simples voyous ».
Le jeudi soir est le début du week-end en Algérie et ces hôtels cossus étaient plein. Des familles et des enfants ont subi un grand choc », a indiqué un gestionnaire d'hôtel à l'APS.
Ces incidents qui ont duré toute la nuit surviennent au terme de plusieurs actions de protestation menées ces dernières semaines au cours desquelles les protestataires ont fermé à plusieurs reprises la route nationale N°9, reliant Bejaia à Sétif, plus au sud.
Certains hôtels de la côte du littoral est et ouest de Bejaia embauchent des filles qui servent comme entraineuses dans les bars alors que de l’avis de la population ces établissements sont devenus littéralement « des bars à putes ».
Les hôtesses, en majorité originaires de l’intérieur du pays, n’hésitent à vendre leurs charmes au vu et au su des autorités et ce commerce où se mêlent alcool et sexe tarifé rapportent autant pour les filles que pour les gérants de ces établissements.
Les pratiques des hôtesses dans les bars et les hôtels a fait son apparition en Kabylie au milieu des années 1990 avant de s'étendre à plusieurs localités de Bejaia et de Tizi Ouzou.