L’annonce de la découverte de gisements d’or et d’hydrocarbures dans la région de Tindouf a, semble t-il, tempéré les ardeurs « révolutionnaires » de certains membres de la direction de la Guérilla du Polisario, puisque le bureau d’état civil de Tindouf a été submergé mardi matin de demandes de naturalisation, selon des informations fiables parvenues à « Polisario-Confidentiel ».
En effet, plusieurs membres de la direction du Front, qui ont déjà des intérêts dans des sociétés de prospection minières, désirent pouvoir « sécuriser » au maximum leur investissement, en acquérant la nationalité algérienne, se mettant ainsi à l’abri d’une vague de nationalisation comme le pays en a connu ces dernières années au détriment de grands pétroliers américains.
Abandonnant l’idéal révolutionnaire, et du même coup leurs revendications sur le Sahara, ces quatre dignitaires du mouvement de guérilla ont fait valoir le fait qu’ils sont installés sur le territoire algérien depuis plus de « trente ans », et qu’ils ont des « attaches » en Algérie. La révolution serait-elle soluble dans les pépites d’or ?
En réalité, cette situation interpelle à plus d’un titre sur les réelles motivations de la direction de la guérilla, qui se retrouve dans une situation très difficile suite à la chute brutale du baril de pétrole, qui fragilise la situation du parrain algérien, et ne permet plus de financer les opérations de communication jusqu’alors prises en charge par les maîtres d’Alger. Certains membres de la nomenklatura ont donc décidé de prendre leur destin en main, et de se reconvertir complètement dans le business, mais pour cela, il leur faut d’abord obtenir la nationalité de leur « hôte » historique…