Autrement dit, certaines agences et médias ont été la victime d'une manipulation orchestrée par le second du galonné malade, en l'occurrence le général Touati, qui contrôle en l'absence de son mentor. Ce dernier, spécialiste dans les opérations commando, a démontré la limite de ses capacités. «C'est tellement mauvais, que ça en est brillant », dirait Gilbert Rozon, le producteur québécois du festival « Juste pour rire ». Et d'un Gilbert à un autre, canadien également, mais celui-ci présidant le FOFM, ce dernier emploiera la célèbre expression de Napoléon « c'est l'impatience de gagner qui nous fait tout perdre ». Le dérapage médiatique, des vagues d'informations et d'images ont envahi les desks, journalistes et public ont tous été déroutés par « des textes racontés », des images d'enfants de Gaza, de jets d'eau puissants tel un tsunami provenant de fourgons d'incendie de pompiers ayant fait 723 morts et plusieurs milliers de blessés. Trêve de plaisanterie.
Ce dérapage a démontré tout simplement que les professionnels espagnols des médias n'ont pas fait recours, pour comprendre ce qui se passe, à une matrice d'intelligibilité. La « mise en histoire » des évènements révèle également une fuite en avant des algéropolisariens. Ce qui explique la surenchère des enfants palestiniens (la photo ayant été choisi avec hâte) dans les narratifs journalistiques de la presse ibérique issue de la pression de l'arrière-plan propagandiste algérien. Il faut bien admettre que Gdeim Izik offrait une occasion sans pareille pour l'Algérie. Pour cette république, il s'agissait de détourner l'attention de la communauté internationale sur le véritable danger de la région du Sahel. Les Etats-majors occidentaux sont alertés et sentent que le statu quo sert le terrorisme dans le Sahel.
Si la question n'a pas été à l'ordre du jour lors du récent Sommet OTAN-UE à Lisbonne, il n'en demeure pas moins que cela a été sous-entendu dans les prises de positions de chefs d'Etat et de gouvernement présents à cette grande messe. De toute évidence, tout un chacun sait que depuis plusieurs années, un grand nombre de fondateurs et de dirigeants influents ont désertés les rangs algéropolisariens, soit pour rallier la mère-patrie, soit pour s'installer en Mauritanie ou en Espagne. Ne sont restés que des jeunes endoctrinés soit à Cuba ou dans les rangs de l'armée algérienne, qui n'ayant pas cumulé de fortune, sont tombés dans l'emprise du terrorisme et de la criminalité organisée. D'où l'obligation du général Ahmed Gaid Salah, chef de l'Etat major de l'ANP, mis à mal par le stade critique du cancer du général de l' »armée des costumes » (DRS) lequel déjà affaibli par la mort de Tounsi, de délivrer un avertissement à Mohammed Abdelaziz et consorts, avant la dernière réunion de Manhasset: « les milices du polisario sont devenues un véritable terreau de trafic de toutes sortes, chose qui inquiète sérieusement les observateurs internationaux pour qui le sud algérien est considéré comme une terra nullus ». Que nenni. Ce n'est pas un territoire sans maître. Dès lors, pourquoi des officiers algériens se succèdent-ils dans les camps de Tindouf pour des missions d'inventaire. Il s'agit de chiffrer avec précision les disparitions d'armes dans l'arsenal algérien fourni au polisario qui sont passées dans les mains d'Al Qaida.
Pire. La sécurité algérienne fait même état de complicité entre ses officiers et des trafiquants…. Dévier l'armement ou dévier le débat. Pour l'heure, le débat se focalise sur une voie qui empêche le locataire des Hauteurs d'Alger de contempler le crépuscule marin atlantique qui exclut définitivement l'option référendaire puisque bannie des résolutions onusiennes. Les gesticulations stériles algériennes orchestrées de Washington par Baali dans les coulisses onusiennes, frisent le ridicule. Du déjà vu du temps où il représentait son pays à l'ONU : il défend une chose et son contraire en même temps et ne s'embarrasse point de la contradiction. Comme ceux qui l'ont nommé à ce poste, le diplomate algérien, tout en appréciant la vie américaine, essaie de rester dans son bain idéologique. Une idéologie perverse au fait de mensonges, d'hypocrisie et de double langage du genre.