Le chef du programme Moyen-Orient/Afrique du nord au sein du prestigieux Institut Royal des Affaires internationales (Chatham House, basé à Londres), Claire Spencer, a fustigé la couverture "haineuse" réservée par certains médias espagnols aux récents événements de Laayoune, soulignant que ces médias «ont agi d'une manière irresponsable».
«Certains medias espagnols ont agi d'une manière irresponsable», a dit Spencer lors d'une conférence tenue mardi soir au siège de la London School of Economics (LES) dans le cadre de son programme des affaires internationales du Moyen-Orient.
Elle a notamment cité la diffusion par certaine presse du pays ibérique d'une photo d'enfants de Gaza blessés lors d'une attaque de l'armée israélienne en 2006, en prétendant qu'elle venait d'être prise à Laâyoune.
L'expert a laissé entendre que certaines parties ont manipulé les événements de Laayoune dans une tentative désespérée et sans lendemain de dérailler le processus de développement et d'intégration lancé par le Maroc.
Elle a tenu à préciser que «l'Espagne n'a pas intérêt à avoir des relations tendues avec le Maroc».
Enchainant sur la question du Sahara, Spencer a souligné que nombreux sont les analystes internationaux qui estiment que «la création d'une entité vulnérable dans une région aussi sensible est inacceptable pour les grands acteurs mondiaux».
Par ailleurs, des intervenants lors de la conférence ont souligné la pertinence du plan d'autonomie présenté par le Maroc pour régler le conflit artificiel crée autour de l'intégrité territoriale du Maroc.
Ils ont souligné que l'initiative marocaine, qualifiée de «sérieuse et crédible» par les grandes puissances, témoigne de la volonté du Maroc d'aller de l'avant et de répondre, justement, aux appels lancés par le Conseil de sécurité de l'Onu aux parties de faire preuve d'un esprit de compromis et de réalisme.
«Au moment où le Maroc a présenté un plan d'autonomie répondant aux standards internationaux, les autres parties, en l'occurrence l'Algérie et les séparatistes du polisario, persistent toujours dans leurs positions figées préférant se réfugier derrière un statu quo devenu intenable», ont-ils indiqué.