Le Souverain a indiqué qu'en tête des initiatives audacieuses, marquant un tournant décisif dans l'Histoire contemporaine de notre pays, figure la proposition conférant une autonomie aux provinces du Sud, qui s'inscrit dans le cadre du combat permanent mené par le Maroc pour la préservation de la souveraineté du Royaume sur l'intégralité de son territoire national. S.M. le Roi a relevé qu'à mesure que s'accroît le soutien international en faveur de cette initiative courageuse, reconnue par l'ONU comme étant sérieuse et crédible, «nos adversaires persistent dans leurs manœuvres désespérées visant vainement à l'entraver et à torpiller la dynamique prometteuse qu'elle a enclenchée en vue du règlement définitif tant souhaité, aux niveaux international et régional, de ce différend artificiel».
En effet, le projet d'autonomie, qui s'inspire de la nécessité de parvenir à un compromis politique en déléguant de larges compétences à la population concernée, permettra aux habitants du Sahara de gérer leurs affaires dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume. Ce projet représente, de par sa démarche crédible, son contenu substantiel et sa portée stratégique, le cadre approprié pour sortir de l'impasse actuelle et répondre aux attentes de la communauté internationale et aux multiples appels du Conseil de sécurité des Nations unies. Il constitue également un facteur de stabilité régionale, à même de favoriser l'émergence d'un Maghreb prospère et démocratique, interlocuteur crédible de l'Union européenne et acteur actif du partenariat euro-méditerranéen.
Mais l'obstination des ennemis de notre intégrité territoriale, si forte soit-elle, ne fera que nous conforter dans notre détermination à poursuivre notre marche vers la démocratie et le développement, avec toute la fermeté, la vigilance et la mobilisation nécessaires, a souligné S.M. le Roi.
En effet, la proposition marocaine dérange tellement Alger et la met mal à l'aise, dans la mesure où elle offre la solution appropriée à la question du Sahara marocain. L'Algérie craint les tendances à la paix et le consensus international autour de la nécessité de trouver une juste solution politique négociée.
Tout le monde sait que le «polisario» n'est autre qu'une carte algérienne qui lui permettrait, à la faveur de la naissance d'un Etat factice sous ses bottes, d'accéder à l'Atlantique pour des considérations géostratégiques et économiques.
L'Algérie a mis à la disposition de ce mouvement séparatiste (proie à un effritement avancé) notamment sa diplomatie, ses médias et des moyens faramineux pour soudoyer certains pays à reconnaître la prétendue «république sahraouie», qui ne dispose d'aucun des éléments constitutifs d'un Etat.
Aujourd'hui, la construction du Maghreb est essentiellement conditionnée par le règlement de ce contentieux algéro-marocain. En optant pour la conquête du leadership régional au lieu de s'engager dans cette construction d'un Maghreb uni et solidaire, l'Algérie ne cesse de dresser les obstacles à sa disposition contre le processus pacifique dans lequel le Maroc s'est engagé pour parachever son intégrité territoriale, arguant la défense des «peuples opprimés dans le monde».
De ce fait, l'Union du Maghreb Arabe (UMA) est déchirée par la position algérienne totalement hostile au Maroc sur tous les plans et dans tous les domaines. Montrés du doigt pour son soutien logistique et militaire des polisariens, les dirigeants de ce pays s'obstinent à envenimer davantage les relations avec le Maroc et à exacerber un climat de tension dans la région.
Pour le Royaume, cette édification du Maghreb arabe, qui constitue toujours un choix stratégique répondant aux aspirations des peuples frères de la région, est réalisable. A condition que les termes du Traité de Marrakech, et à leur tête la souveraineté et l'intégrité territoriale des pays membres, soient respectés par tous.