La situation dramatique que vivent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, la précarité de leurs conditions de vie et surtout l'instrumentalisation politique qui en est faite pour berner l'opinion internationale est la pour nous rappeler que nous ne devons pas cesser de demander que ça cesse.
Le Maroc n'a eu de cesse d'attirer l'attention de l'opinion publique et des différentes instances internationales sur la situation de ces populations assiégées et privées de leurs droits les plus élémentaires, à savoir les droits à la protection, à l'assistance adéquate, à l'éducation appropriée de leurs enfants, à la libre circulation et au retour volontaire parmi les leurs au Maroc.
Le Royaume a également réitéré ses revendications pour le recensement des séquestrés de Tindouf, une démarche que les autorités du pays hôte refusent catégoriquement, liant cette question éminemment humanitaire à des considérations politiques.
Le Maroc, à l'instar des principaux pays donateurs, considère que l'absence d'un recensement favoriserait la poursuite du détournement de l'aide humanitaire, d'autant plus que plusieurs cas de détournements ont été révélés par la presse internationale et algérienne, ainsi que par les ONG qui ont séjourné dans les camps. Le Maroc, en optant pour une autonomie qui ne remet pas en cause son intégrité territoriale et sa souveraineté, a fait un choix politique, celui que les responsables marocains qualifient de "réponse du XXIème siècle" et qui inaugurera un exemple unique pour la région.Le cadre de discussion d'une telle offre a été installé en mars 2006 à Laâyoune. Le Corcas (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes) a mis les touches finales au projet d'autonomie et passe à autre chose pour étudier, concrètement et chiffres à l'appui, des questions d'ordre social. L'offre marocaine, bien accueillie et même encouragée par plusieurs pays du monde, sera présentée incessamment à la communauté internationale. Le président du Corcas, Khalli Henna Ould Errachid, enfonce le clou en déclarant, récemment à Rabat, que l'Algérie n'a pas à accepter ou refuser le projet d'autonomie. Du moment qu'il s'agit d'une affaire maroco-marocaine qui doit être traitée en tant que telle. Le Polisario s'effrite malgré les tentatives de rafistolage du pouvoir d'Alger. Les ralliés au Maroc ne se comptent plus et Mohamed Abdelaziz finit en seigneur d'une coquille vide pour s'octroyer, lui et ce qui reste de sa direction, les dividendes des aides humanitaires.Les séparatistes encaissent coup sur coup. Entre un retrait de reconnaissance et un désaveu, le monde découvre la face cachée d'une grande escroquerie. A l'ONU, l'Algérie a du mal à convaincre de sa position sur le dossier et le soutien des séparatistes s'effrite. La communauté internationale, lasse d'un conflit qui n'a que trop duré, veut et exige une solution qui soit juste, durable et définitive. Le Maroc répond à l'appel et aligne des arguments solides. Le Royaume, pour les contours de son projet, parle de grands principes admis ailleurs avec des résultats connus de tout le monde : droit, pour les populations sahraouies, de gérer leurs affaires d'intérêt général, droits politiques, économiques, sociaux et culturels. L'autonomie correspond parfaitement à la légalité internationale, insiste Khalli Henna Ould Errachid.Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans l'un de ses derniers discours, clarifie davantage la situation et met en garde contre toute entité supplémentaire incontrôlable et source d'instabilité pour toute la région. L'Algérie devra laisser le libre choix aux populations cantonnées dans les camps de Tindouf et utilisées comme monnaie d'échange. Les frontières du Maroc sont ouvertes depuis l'appel de Feu Hassan II à ceux parmi nos concitoyens qui veulent rejoindre les leurs à Laâyoune, Assa ou Smara. Il faut en finir, une fois pour toutes, avec un hold-up qui n'a que trop duré et entamer, enfin, la réalisation d'un rêve appelé Maghreb arabe.