Le polisario qui se permet de parler au nom des Sahraouis alors qu'il ne peut se prévaloir de la représentation que d'une infime partie des habitants du Sahara, que l'hémorragie qui s'est produite au fil des ans au sein de la direction des séparatistes à la suite du retour massif des séquestrés de Tindouf en est la preuve tangible.
La question du Sahara doit être replacée dans son véritable contexte historique et à éclairer le public international sur des réalités longtemps occultées par des lobbies favorables aux séparatistes, à travers la relation de plusieurs témoignages spontanés et directs d'éléments fondateurs ainsi que de cadres du polisario et d'autres Sahraouis ayant regagné leur patrie après avoir découvert la duperie et les allégations mensongères des mercenaires.
Depuis le 14 novembre 1975, bien des choses ont changé. Des évolutions –des révolutions serait plus juste- se sont produites dans la manière de regarder ce vieux conflit qui nuit a l'édification du Maghreb.. Malgré les changements qui s’opèrent chaque jour, l’actuelle direction du Front Polisario aux commandes depuis Juin 1976, peine à se remettre en cause. Après donc Khatt Echahid, qui a pris ses distances vis-à-vis de l’actuelle direction du Front Polisario, lui reprochant sa vision et sa gestion de cette affaire, une nouvelle opposition est née. Selon un communiqué distribué à Tindouf, cette opposition serait le «Mouvement de la réforme et de la Justice ». Dans son premier communiqué, le Mouvement fait part de sa « détermination à mettre à nu toutes les manœuvres de la direction du Polisario, à exprimer les attentes, opinions et préoccupations » des réfugiés et à « œuvrer à les réaliser par tous les moyens légitimes ». Selon un communiqué relayé par plusieurs médias, «la direction du Polisario ne représente que les intérêts de ses membres corrompus et la majorité absolue des séquestrés dans les camps de Tindouf qu'elle prétend représenter, la rejette et dénonce ses orientations ». Les initiateurs du mouvement appelleraient « la communauté internationale et l'ensemble des organisations internationales à tenir compte de l'avis de cette majorité écrasante et sa position vis-à-vis de cette direction et ses alliés».
Il est vrai que depuis 1975 à nos jours, tout le monde a compris que ni la RASD ni «le polisario» n'ont ni le droit et encore moins la liberté d'agir d'eux-mêmes : car considérés comme des pions qu'Alger déplace volontairement sur l'échiquier de sa politique nord-africaine, ils ne peuvent décider de leur avenir.C'est pour cela qu'un dialogue directe avec les Algériens est tout à fait incontournable.
La négociation directe avec l'Algérie qui détient les clés de la solution devrait rétablir à nouveau la confiance réciproque par:
-l'exploitation commune des richesses du Sud et la garantie de leur acheminement vers des ports marocains de l'Atlantique.
- La libération des séquestrés des camps de Tindouf et leur retour au Maroc pour participer, avec leurs frères, à l'édification de l'État démocratique et de droit.
- la réactivation de l'Union du Maghreb, avec comme locomotive le coupe Maroc-Algérie, à l'instar du couple France-Allemagne dans la construction de l'Union Européenne;
Telle était la vision des pères fondateurs du Maghreb et qui a été exprimée à l'issue de la conférence de Tanger en avril 1958, date de départ du traité de Rome, et à laquelle il nous faudra bien tous revenir.
Aujourd'hui, les consciences réagissent et les masques sont tombés. Il ne fait plus de doute pour personne que les Sahara est marocain et que l'Algérie a joué un jeu qu'elle croyait solide, alors qu'il était pipé.
Durant des décennies, le Maroc a affirmé sont droit, se basant sur sa bonne foi et invoquant à la fois la vérité historique et les principes juridiques les plus confirmés. Et aujourd'hui, la communauté internationale reconnaît le bien-fondé de ses prétentions.
Devant une telle réalité, que peuvent représenter les arguties enfantines d'une presse à la solde, qui obéit à la voix de son maître. L'Algérie a dépensé beaucoup, estimant pouvoir gagner un territoire. Elle a perdu.
Il lui restera le goût armer d'une défaite qu'elle aurait pu éviter, si elle avait joué la carte de l'honnêteté, de la fraternité et de l'amitié.