Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, a présenté devant les députés des chiffres accablants.
55,16% des affaires liées à la corruption représentent des dilapidations de biens publics par un fonctionnaire de l’État soit plus d’un fonctionnaire sur deux.Le ministre a indiqué que 5575 personnes avaient été poursuivies et condamnées entre 2006 et 2009.Le nombre de personnes jugées pour ces dossiers est passé de 930 en 2006 à 1789 en 2007, puis à 1694 en 2008 et enfin à 1162 en 2009.
Dans 11,37% des affaires de corruption, il s’agit de passation frauduleuse de marchés publics. Le rapport 2009 de Transparenty International sur l’indice de corruption avait classé l’Algérie à la 111ème place avec une très mauvaise note 3,2 sur 10. Plus généralement, selon la Banque africaine de développement, la corruption en Afrique entraîne un manque à gagner de plus de 150 milliards de dollars.Ce fléau conduit à une perte d’environ 50% des recettes fiscales annuelles et engendre une augmentation des prix proche de 25% supporté par les couches les plus pauvres.