On ne présente plus l’Algérie, ce pays, le plus grand d’Afrique, doté de matières premières et de paysage inégalé qui devrait ce hissé a parmi les premiers pays en terme de développement et d’industrie.
Dans la réalité, c’est un tout autre contraste qui s’offre à nous, un pays a majorité peuplé de jeune,
avec une moyenne d’âge de 27 ans, une jeunesse éparpillée et qui ne rêve que d’une chose pour la majorité : quitter le pays pour un avenir meilleur.
75% de la population algérienne est jeune. Le chômage touche particulièrement les jeunes ayant moins de 35 ans, ils constituent la majeure partie des sans-emploi avec un taux de 87,8%. Les données de la LADDH montrent que plus de 46 000 Algériens ont tenté l’aventure de la harga dont 6 200 ont trouvé la mort, une catastrophe pour un pays avec autant de potentiel.
S'alarmant d'une situation économique dégradée, très critiques à l'égard du pouvoir, beaucoup de jeunes Algériens souhaitent s'expatrier, notamment en France.
LA DEMANDE DE VISA N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI FORTE ET LE NOMBRE DE REFUS TOUTE ÉGALEMENT.
La majorité des jeunes ne font pas confiance aux institutions publiques ni aux discours politiques. Les mauvaises relations entre les jeunes, les institutions et la tranche du troisième âge, le manque de confiance et de dialogue entre les deux générations sont à l’origine d’un sentiment d’injustice qui met ce potentiel humain dans un tunnel de désespoir et d’insécurité sociale. Harga, chômage, problème de logement, désespoir, corruption, anarchisme, bureaucratie, marginalisation, sont des réalités à ne pas cacher ni à camoufler pour la population juvénile qui a du mal a construire son avenir.
Les jeunes n’ont pas les mêmes chances en matière d’emploi. Les compétences ne sont pas toujours prises en considération dans le recrutement, ce sont les relations personnelles et familiales (el marlifa) qui procurent bien souvent du travail. Les statistiques de l’Office national des statistiques (ONS) sur le mode d’accès au travail en Algérie montrent que 40,6% des travailleurs ont eu recours à leurs relations pour trouver un poste de travail. La cœxistence entre les deux générations est indispensable sur tous les plans, qu’ils soient politique, économique ou social mais cela semble difficile à envisager dans l’état actuel du pays.
Entre la force de la jeunesse et celle de la génération précédente naissent des oppositions qui ne servent en aucun cas les jeunes qui souhaitent réunir les conditions d’un climat social équilibré. Par ailleurs, la présence des jeunes est très faible dans les institutions publiques et totalement absente sur la scène politique.
On ne peut pas comprendre que les dossiers qui concernent la jeunesse sont traités en l’absence de cette tranche qui est la plus habilitée et qualifiée à exposer ses propres problèmes.
OÙ EST CETTE JEUNESSE PLUS ANIMÉ PAR LA VOLONTÉ DE QUITTER LE PAYS AU PÉRIPLE DE LEUR VIE QUE DE S’IMPLIQUER DAVANTAGE DANS L’AVENIR DE LA NATION ?
MAIS POURQUOI CET ABANDON ? POURQUOI CE LAXISME ET DÉSESPOIR ?
Beaucoup de personnes justifient ce laxisme et cette inertie à travers la décennie noire des années 1990 mais un détail semble être oublié, la jeunesse algérienne de moins de 30 ans venaient à peine de voir le jour en cette période, un jeune née en 1990 jusqu'à l'an 2000, n'as que 10 ans, trop jeune pour se justifier qu’a travers cette période, la peur d’une telle situation le tourmente à faire parti intégrante de l’avenir de la nation.
Où est la jeunesse algérienne? Il y a le feu en Algérie, seul la jeunesse peut jouer le rôle de pompier pour éteindre les flammes.
Hamid Hamza