La 34e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb marque une rupture. A défaut d’imposer la position de son pays sur les accords de Skhirat, le représentant de l’Algérie a répliqué en soulevant la question du Sahara.
La 34e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb, qui s’est tenue hier à Tunis, a connu une confrontation entre le Maroc et l’Algérie au sujet de la Libye. Le n°2 de la diplomatie du voisin de l’Est a refusé, dans un premier temps, que la déclaration finale mentionne les accords de Skhirat, signés le 17 décembre entre les factions libyennes sous l’égide des Nations Unies.
L’Algérien tente de rebondir avec le Sahara
Isolé par ses pairs, le ministre des Affaires algériens est revenu à la charge sur un autre sujet. Profitant du point de presse, il a évoqué le dossier du Sahara occidental, soulignant que c’est « une affaire de décolonisation » et une question qui « relève de l'ONU », rapporte l’APS. Et de rappeler que son pays préconise un règlement de la question qui « consiste à permettre l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l'ONU ».
Cette sortie médiatique d’Abelkader Messahel en plein conseil des MAE de l'UMA constitue une rupture. Les responsables algériens évitaient de soulever le différend territorial du Sahara occidental lors des différentes réunions de la Ligue arabes et de l’Union du Maghreb Arabe. Le différent entre le Maroc et l'Algérie sur le Sahara s'invite ainsi de manière ostentatoire dans les réunions régionales. Le récent bras de fer sur la Minurso au Conseil de sécurité de l'ONU a semble-t-il laissé des traces.