Le procès du Général à la retraite Abdelkader Aït Ouarabi dit Hassan a débuté jeudi à huis-clos au Tribunal militaire de Mers El Kebir à Oran, a-t-on confirmé de source sécuritaire.
Le général Hassan a été arrêté en août dernier et présenté devant le juge d’instruction près le Tribunal militaire de Blida qui a ordonné son transfert vers le Tribunal militaire d’Oran pour être jugé. Il doit répondre de plusieurs chefs d’inculpation.
Limogé début 2014, le général Hassan dirigeait une unité d'élite des services secrets, le Scorat (Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste). C’est cette unité, mise depuis sous la tutelle de l’état-major, qui a mené l’assaut contre les terroristes au complexe gazier de Tiguentourine (In Amenas) en janvier 2013
«C’est un procès inédit contre un haut responsable des services secrets algériens puisque le général «Hassan» est pratiquement le numéro 2 du DRS dirigé pendant vingt-cinq ans par Mohamed Lamine Mediene, dit «Tewfik».
A cet effet, la défense du général «Hassan», qui dénonce un procès politique pur et dur, appelle à la comparution du numéro 1 du DRS, «Tewfik », mis dernièrement à la retraite, dans le cadre d’une purge menée contre les lieutenants de ce dernier, écarté par le clan présidentiel pour assurer une succession «arrangée» à Abdelaziz Bouteflika atteint d’un fâcheux AVC depuis 2013.
«Pour la manifestation de la vérité et le triomphe de la justice, nous estimons nécessaire de citer le général de corps d’armée Mohamed Lamine Mediène dit Tewfik, comme témoin dans l’affaire du général Hassan conformément aux articles 131 et 192 du code de procédure militaire», a écrit Me Mokrane Ait Larbi dans une déclaration remise à la presse qui a fait sensation.
Seulement, les observateurs estiment que cette requête sera rejetée étant donné l’étoffe de l’ex-puissant patron du DRS qui avait d’ailleurs menacé de tout balancer sur le clan Bouteflika, notamment le frère Saïd Bouteflika et le vice-ministre de la Défense, le général Gaïd Saleh.