Un renouvellement du mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika lors du scrutin d'avril privera la société algérienne d'un changement pacifique à la tête du pouvoir et signifiera la poursuite du déclin du pays.
Aucun mot, aucun terme, aucune expression, contenus dans tous les dictionnaires du monde ne sauraient exprimer le chagrin, le malheur, le désespoir et tout ce que ces sentiments représentent
comme sous-développement, régression et grogne en Algérie et chez les Algériens, si Bouteflika venait à rester président de l'Algérie en avril 2014.
L'homme est impuissant, en raison de son état de santé et l'Algérie ne peut pas supporter plus d'incapacité et de silence de sa part. Elle ne peut pas endurer d'autres années de déclin, de sous-développement, de pillage et de corruption de la part de ceux qui le poussent à se présenter pour un quatrième mandat sans le moindre égard pour la volonté du peuple et son aspiration pour le changement et son désir d'avoir un Président au sens propre du mot. Un chef d'Etat qui décide et dirige au nom du peuple, au lieu de laisser ce dernier prisonnier d'une bande de personnes sans scrupule et sans le moindre respect pour les citoyens de ce pays.
Aspiration pour le renouveau
Nous savons que Bouteflika ne quittera pas le pouvoir aussi longtemps qu'il vivra. Tout comme nous sommes conscients qu'il veut mourir président et, qu'après lui, c'est le déluge. Et nous sommes convaincus que ceux qui l'entourent veulent rester au pouvoir pour piller ce qui reste des ressources de ce pays et pour détruire ce qui reste des institutions et des hommes dans un processus qui semble prémédité et délibéré visant à mettre le pays à genoux. Nous savons aussi que si Bouteflika restait à la tête de l'Etat, la série de vengeances contre tous ceux qui ne l'ont pas supporté et qui ont soutenu d'autres candidats, va continuer, comme ce fut le cas en 2004 avec tous ceux qui avaient soutenu Benflis.
Si Bouteflika venait à rester Président alors qu'il approche des quatre-vingts ans, cela voudrait dire qu'il n'a pas respecté la promesse qu'il a faite au peuple alors que son temps est révolu et qu'il mérite une vie décente. Cela signifierait qu'il ne veut pas du changement et qu'il n'est pas en mesure de décider pour son destin et qu'il continue à dénigrer son peuple sans s'adresser à lui ou répondre à son aspiration pour le renouveau.
Si Bouteflika reste Président, rien ne changera en Algérie en termes de développement social et économique. Les riches continueront à s'enrichir et les pauvres à s'appauvrir. La corruption et le pillage des richesses du pays se poursuivront. La destruction des talents, l'encouragement de la médiocrité, l'accroissement de la haine et de l'exclusion et l'insulte aux institutions de l'Etat et du peuple seront adoptés comme politique d'Etat.
Une spirale dangereuse
Si Bouteflika reste à la tête de l'Etat, nous serons la risée du monde entier et tous les observateurs de la politique algérienne ne comprendront pas pourquoi nous tenons à un homme malade qui approche les quatre-vingts ans dans un pays où l'âge de 80% de la population ne dépasse pas trente ans. Ils vont se moquer de nous car, nous vivons hors du temps et de l'histoire et nous votons pour un Président qui n'a même pas été en mesure d'annoncer son intention de se présenter comme candidat à l'élection présidentielle.
Quant à ceux qui prétendent soutenir le quatrième mandat pour la stabilité et la continuité, ils ne se rendent pas compte qu'ils menacent la stabilité du pays en désignant Bouteflika et qu'ils vont mener l'Algérie dans une spirale dont ils ne réalisent pas les dangers.
Si Bouteflika reste au pouvoir, nous aurons perdu l'occasion de choisir un homme d'Etat et nous aurons consacré la théorie algérienne selon laquelle le Président a réduit le pays à la puissance de sa propre personne. Nous manquerons aussi une chance d'entrer dans l'histoire en provoquant le changement espéré sans les larmes et le sang, la douleur et la souffrance, et sans l'ingérence étrangère qui guette l'Algérie.
HAFID DERRADJI
Aucun mot, aucun terme, aucune expression, contenus dans tous les dictionnaires du monde ne sauraient exprimer le chagrin, le malheur, le désespoir et tout ce que ces sentiments représentent
L'homme est impuissant, en raison de son état de santé et l'Algérie ne peut pas supporter plus d'incapacité et de silence de sa part. Elle ne peut pas endurer d'autres années de déclin, de sous-développement, de pillage et de corruption de la part de ceux qui le poussent à se présenter pour un quatrième mandat sans le moindre égard pour la volonté du peuple et son aspiration pour le changement et son désir d'avoir un Président au sens propre du mot. Un chef d'Etat qui décide et dirige au nom du peuple, au lieu de laisser ce dernier prisonnier d'une bande de personnes sans scrupule et sans le moindre respect pour les citoyens de ce pays.
Aspiration pour le renouveau
Nous savons que Bouteflika ne quittera pas le pouvoir aussi longtemps qu'il vivra. Tout comme nous sommes conscients qu'il veut mourir président et, qu'après lui, c'est le déluge. Et nous sommes convaincus que ceux qui l'entourent veulent rester au pouvoir pour piller ce qui reste des ressources de ce pays et pour détruire ce qui reste des institutions et des hommes dans un processus qui semble prémédité et délibéré visant à mettre le pays à genoux. Nous savons aussi que si Bouteflika restait à la tête de l'Etat, la série de vengeances contre tous ceux qui ne l'ont pas supporté et qui ont soutenu d'autres candidats, va continuer, comme ce fut le cas en 2004 avec tous ceux qui avaient soutenu Benflis.
Si Bouteflika venait à rester Président alors qu'il approche des quatre-vingts ans, cela voudrait dire qu'il n'a pas respecté la promesse qu'il a faite au peuple alors que son temps est révolu et qu'il mérite une vie décente. Cela signifierait qu'il ne veut pas du changement et qu'il n'est pas en mesure de décider pour son destin et qu'il continue à dénigrer son peuple sans s'adresser à lui ou répondre à son aspiration pour le renouveau.
Si Bouteflika reste Président, rien ne changera en Algérie en termes de développement social et économique. Les riches continueront à s'enrichir et les pauvres à s'appauvrir. La corruption et le pillage des richesses du pays se poursuivront. La destruction des talents, l'encouragement de la médiocrité, l'accroissement de la haine et de l'exclusion et l'insulte aux institutions de l'Etat et du peuple seront adoptés comme politique d'Etat.
Une spirale dangereuse
Si Bouteflika reste à la tête de l'Etat, nous serons la risée du monde entier et tous les observateurs de la politique algérienne ne comprendront pas pourquoi nous tenons à un homme malade qui approche les quatre-vingts ans dans un pays où l'âge de 80% de la population ne dépasse pas trente ans. Ils vont se moquer de nous car, nous vivons hors du temps et de l'histoire et nous votons pour un Président qui n'a même pas été en mesure d'annoncer son intention de se présenter comme candidat à l'élection présidentielle.
Quant à ceux qui prétendent soutenir le quatrième mandat pour la stabilité et la continuité, ils ne se rendent pas compte qu'ils menacent la stabilité du pays en désignant Bouteflika et qu'ils vont mener l'Algérie dans une spirale dont ils ne réalisent pas les dangers.
Si Bouteflika reste au pouvoir, nous aurons perdu l'occasion de choisir un homme d'Etat et nous aurons consacré la théorie algérienne selon laquelle le Président a réduit le pays à la puissance de sa propre personne. Nous manquerons aussi une chance d'entrer dans l'histoire en provoquant le changement espéré sans les larmes et le sang, la douleur et la souffrance, et sans l'ingérence étrangère qui guette l'Algérie.
HAFID DERRADJI
