«Le nouveau modèle pour le développement du Sahara marocain représente une feuille de route avec à la clé des programmes et des objectifs bien ciblés», Tanya Warburg, présidente de l'ONG britannique «Freedom for all»
Incontestablement, le nouveau modèle de développement pour les provinces du sud du Royaume représente une véritable feuille de route pour la promotion des projets socio-économiques structurants dans la région.
Ce nouveau modèle conçu par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et présenté au cours de l'année finissante devant S.M. le Roi Mohammed VI, ouvre, en effet, la voie pour une régionalisation avancée et une gouvernance locale en phase avec les attentes des populations et les spécificités de la région. C'est aussi, une manière de valoriser les potentialités de la région dans le cadre d'une approche globale et de complémentarité avec l'ensemble des autres régions du Royaume.
Le président du CESE, Nizar Baraka souligne que ce modèle cherche à impulser une dynamique de développement intégré en provoquant des changements structurels sur les plans des politiques sociales, sectorielles et en matière de gouvernance tout en veillant à consolider les acquis, insistant dans ses multiples interventions dans les provinces de Sud pour présenter ce nouveau modèle, sur l'ambition de promouvoir les initiatives dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'économie solidaire ainsi qu'une gestion rationnelle et efficiente des ressources naturelles dans nos chères provinces du Sud.
Et de souligner que les transformations structurelles que promeut ce nouveau modèle portent également sur la nécessité de recadrer la politique sociale, valoriser les ressources humaines et promouvoir la culture Hassanie qui représente un des fondamentaux de la cohésion sociale et du développement humain durable. A cela, il ajoute la préservation de l'environnement et la consécration de la gouvernance sur la base la suprématie de la loi, la confiance et l'implication de tous.
C'est d'ailleurs le vœu de nombreux chercheurs et acteurs de la société civile qui notent dans des déclarations à la MAP, l'apport et la portée de ce modèle de réforme de dernière génération conçu pour le présent et l'avenir des populations locales.
Pour la présidente de l'ONG britannique «Freedom for all», Tanya Warburg, ce nouveau modèle pour le développement du Sahara marocain représente une feuille de route avec à la clé des programmes et des objectifs bien ciblés, soulignant que cet instrument donne un diagnostic exhaustif sur l'ensemble des questions de développements dans les provinces du Sud.
La militante britannique relève également que cette nouvelle stratégie, fruit de larges concertations menées par le CESE avec l'ensemble des acteurs associatifs et institutionnels concernés, dresse un bilan objectif et sans concessions des acquis réalisés sur le chemin du développement dans le Sahara marocain tout en s'inscrivant dans le droit fil de la proposition marocaine d'autonomie et le projet de régionalisation avancée.
Tout en relevant la pertinence du diagnostic établi par le CESE, qui a mis le doigt sur certaines fragilités qui freinent l'essor de cette région, elle a mis en avant l'ambition des objectifs assignés en vue notamment de réaliser un développement intégré et durable basé sur la création de l'emploi, la consolidation des infrastructures ainsi que l'amélioration des conditions de vie des populations locales.
De même, le sociologue Rahal Boubrik, directeur du centre des études sahariennes, pense que cet ambitieux modèle de développement est la meilleure réponse aux manœuvres des séparatistes et des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, se disant convaincu que cet instrument est à même de consolider les chantiers de développement lancés dans nos provinces du Sud depuis 1975.
Pour sa part, le président du Centre des études Hispano-marocaines, Miguel Angel Puyol Garcia, affirme que ce nouveau modèle constitue un tournant sur le plan de la dynamique de développement tous azimuts dans le Royaume, notant que cela illustre la haute sollicitude dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI entoure les populations dans les provinces du Sud.
Sans complaisance aucune et en connaissance de cause, Puyol Garcia qui a visité à maintes fois les provinces du Sud, se dit frappé par les réalisations durant ces trois dernières décennies, soutenant que ce nouveau modèle contribuera certainement à la matérialisation du projet de régionalisation avancée et à la consécration de la gouvernance de manière à répondre à toutes les attentes des populations.