Un parfum d’intifada spontané enivre nos jeunes, excédés par tant de mépris et d’exclusion, loin de toute organisation ni coordination, ni «main de l’étranger» non plus…
Chahuté à Batna par de jeunes étudiants, le premier ministre en tant qu’émissaire chargé de saupoudrer l’opinion pour un quatrième mandat au profit du parrain du clan,
à l’occasion de son périple de campagne électorale à travers le territoire national, s’est vu reprocher de l’avoir mangé, elle ! L’Algérie. "klawha" ! Lui scandaient à la face ces jeunes indignés du comportement du pouvoir dans la gestion et la dilapidation des deniers publics. "Haggarines !", "Hemmachines !", entendre méprise et marginalisation du peuple dans la conduite des affaires de leur État, par une répression systématique de toute activité d’opposition politique. Indignés aussi les jeunes de Ain El Beida, qui ont jeté des pierres sur le passage de son cortège, comme pour maudire un intrus, un indésirable, un fauteur de troubles et de désordre, en somme le diable en personne, qu’ils ont cru apercevoir en lui, pour venir souiller leur territoire. Qu’autrefois les militaires français surarmés traversaient avec la peur au ventre, à quelques encablures seulement de Ain M’lila, terre où naquis et vit la tribu qui enfanta l’homme à l’incarnation idéale du véritable patriote, les Ben’M'hidi. Au même moment et à l’autre bout du territoire national, comme en écho, l’indignation rebondira, cette fois-ci à la face du nouveau wali d’Oran, fraichement désigné par le parrain pour les besoins de ses trifouilles pour perpétuer l’hégémonie mafieuse du clan sur la nation. Des jets de pierres ont fusés dans sa direction de la part des jeunes du quartier populaire d’El Derb, comme mus par le cri de Zabana le guillotiné, qui a semblé se réincarner dans leur révolte, pour que le peuple puisse vivre libre.
Tous ces jeunes, par leurs révoltes spontanées et simultanées ont semble-t-il bravé la peur des représailles sanguinaires des forces de répression pour se jeter dans l’affrontement les mains nus. Signe d’une intifada qui bouille dans les bas-fonds des consciences blessées par tant de méprises et de marginalisation. Par tant de dérives et de trahisons des idéaux pour lesquels sont morts un million et demi de chouhadas.
Peut-on dire que les hostilités ont commencé ? A entendre les incohérences et les absurdités, les fuites en avant et les menaces désespérées des charognards qui se sont emparés de l’Algérie meurtrie par 132 ans de colonisation et 8 ans de guerre inégale contre un ennemi des plus cruels et des plus barbares, on ne peut que constater leur affolement et la lâcheté avec laquelle ils réagissent au sursaut de dignité avec lequel le peuple dresse l’échine.
Incarcérer des caricaturistes, des blogueurs et intimider et menacer les plus brillants journalistes qui ne mangent pas dans leurs casseroles, ne peut se traduire que par un signe d’affolement et de panique devant leur prise de conscience : que les hostilités ont déjà commencées. Plus symptomatique encore et tout aussi incongru, ce fut la précipitation avec laquelle Ksentini s’est vu obligé de justifier auprès des instances internationales corrompus, de défense des droits de l’homme, que l’Algérie a fait beaucoup de progrès dans ce domaine. Sans même se soucier du regard et du jugement méprisant de l’opinion nationale et internationale, témoins impuissants que le peuple algérien est privé de son droit fondamental, celui d’élire en toute souveraineté ses représentants, par des fraudes électorales permanentes devenues la norme dans les processus électoraux.
Un bras de fer donc entre le peuple et ses bourreaux a bel et bien commencé. S’agit-il seulement de quelques escarmouches parsemées ici et là chez les populations les plus excédés ou les plus déterminées à en découdre avec l’imposture ? Ou alors, sommes-nous à un tournant de notre histoire pour lui imprimer une nouvelle direction. Un nouveau destin. La suite des évènements nous le dira. A moins que, par lâcheté ! Les sbires de la horde des barbares qui s’est emparée du pays et qui ont été lâchés pour venir intimider et ameuter la populace pour les suivre dans leur errance électorale ne changent de stratégie et ne retournent dans leurs cages de verre, hautement sécurisées et inaccessibles, pour distiller leurs mensonges par médias interposés. Mais seront-ils pour autant en sécurité et pour combien de temps encore ?
Youcef Benzatat
Chahuté à Batna par de jeunes étudiants, le premier ministre en tant qu’émissaire chargé de saupoudrer l’opinion pour un quatrième mandat au profit du parrain du clan,
Tous ces jeunes, par leurs révoltes spontanées et simultanées ont semble-t-il bravé la peur des représailles sanguinaires des forces de répression pour se jeter dans l’affrontement les mains nus. Signe d’une intifada qui bouille dans les bas-fonds des consciences blessées par tant de méprises et de marginalisation. Par tant de dérives et de trahisons des idéaux pour lesquels sont morts un million et demi de chouhadas.
Peut-on dire que les hostilités ont commencé ? A entendre les incohérences et les absurdités, les fuites en avant et les menaces désespérées des charognards qui se sont emparés de l’Algérie meurtrie par 132 ans de colonisation et 8 ans de guerre inégale contre un ennemi des plus cruels et des plus barbares, on ne peut que constater leur affolement et la lâcheté avec laquelle ils réagissent au sursaut de dignité avec lequel le peuple dresse l’échine.
Incarcérer des caricaturistes, des blogueurs et intimider et menacer les plus brillants journalistes qui ne mangent pas dans leurs casseroles, ne peut se traduire que par un signe d’affolement et de panique devant leur prise de conscience : que les hostilités ont déjà commencées. Plus symptomatique encore et tout aussi incongru, ce fut la précipitation avec laquelle Ksentini s’est vu obligé de justifier auprès des instances internationales corrompus, de défense des droits de l’homme, que l’Algérie a fait beaucoup de progrès dans ce domaine. Sans même se soucier du regard et du jugement méprisant de l’opinion nationale et internationale, témoins impuissants que le peuple algérien est privé de son droit fondamental, celui d’élire en toute souveraineté ses représentants, par des fraudes électorales permanentes devenues la norme dans les processus électoraux.
Un bras de fer donc entre le peuple et ses bourreaux a bel et bien commencé. S’agit-il seulement de quelques escarmouches parsemées ici et là chez les populations les plus excédés ou les plus déterminées à en découdre avec l’imposture ? Ou alors, sommes-nous à un tournant de notre histoire pour lui imprimer une nouvelle direction. Un nouveau destin. La suite des évènements nous le dira. A moins que, par lâcheté ! Les sbires de la horde des barbares qui s’est emparée du pays et qui ont été lâchés pour venir intimider et ameuter la populace pour les suivre dans leur errance électorale ne changent de stratégie et ne retournent dans leurs cages de verre, hautement sécurisées et inaccessibles, pour distiller leurs mensonges par médias interposés. Mais seront-ils pour autant en sécurité et pour combien de temps encore ?
Youcef Benzatat