Le nouveau secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), principal parti politique en Algérie, doit entrer en fonction ce dimanche 1er septembre. Elu jeudi dernier à l’unanimité parce qu’il n’y avait pas de candidat concurrent, Amar Saïdani n’en finit plus de susciter critiques et reproches.
Deux choses suscitent la colère. D’abord Amar Saadani, le nouveau chef du premier parti du pays est impliqué
dans un scandale de corruption agricole. Un scandale de détournement d’argent public de plus de 3 millions de dollars.
Pour la population, Amar Saïdani est un homme de la « chkara », un homme de l’argent sale. Alors que l’Algérie tente de se donner l’image d’un pays qui lutte contre la corruption, la pilule a du mal à passer. Et puis surtout, ce qui ne passe pas, c’est la méthode. Les journaux parlent de putsch, car même si le conseil d’Etat avait déclaré la réunion illégale la veille de l’élection.
Dans la nuit, le FLN a obtenu une nouvelle autorisation des autorités locales. Pour El- Watan, la justice a été instrumentalisée, la Constitution humiliée. Le parti politique Jil Jadid dénonce un Etat de non-droit où la force brutale est appelée à régler les conflits politiques.
Toute la presse fait le parallèle avec 2004, lorsque au milieu d’une nuit, Ali Benflis, candidat à la présidentielle contre Abdelaziz Bouteflika avait été brutalement déchu de son poste de chef du FLN. Car l’enjeu, 10 ans après, est le même, celui d’une élection présidentielle que deux clans tentent de remporter.
les partisans de Bouteflika gardent la mainmise sur le FLN
L'élection de Amar Saïdani, un homme du sérail, à la tête du Front de libération nationale (FLN), offre aux partisans du président Abdelaziz Bouteflika l'opportunité de garder la mainmise sur le parti majoritaire en Algérie à l'approche de la présidentielle de 2014.
"L'intronisation de Saïdani est une victoire du clan présidentiel. L'objectif ultime est la préparation de la prochaine élection présidentielle de 2014", a ainsi expliqué le politologue Rachid Tlemçani. La direction du parti historique est en proie, depuis les élections législatives de mai 2012, à une crise ouverte qui a pris de l'ampleur après l'éviction fin janvier de son chef contesté Abdelaziz Belkhadem.
"L'élection de Saïdani vise à verrouiller le FLN pour qu'il impacte la future présidentielle", a estimé de son côté le politologue Rachid Grim. "L'objectif de cette opération est de permettre aux partisans de M. Bouteflika de peser de tout leurs poids pour organiser sa succession".
L'élection de Amar Saïdani a eu lieu dans une atmosphère de déchirement interne, favorisée par l'absence de Bouteflika, qui a passé trois mois en France pour être soigné d'un AVC.
Véritable machine électorale, le FLN détient 221 des 462 sièges de l'Assemblée nationale. Selon la presse, qui a vivement critiqué l'élection du nouveau chef du FLN, "l'entourage du président Bouteflika a imposé M. Saïdani à la tête du FLN (...) pour gérer aisèment la future présidentielle". Le Quotidien d'Oran a estimé que l'élection de M. Saïdani est "un passage en force du candidat de l'administration en place" tandis que Liberté l'a qualifié de "putsch".
Deux choses suscitent la colère. D’abord Amar Saadani, le nouveau chef du premier parti du pays est impliqué
Pour la population, Amar Saïdani est un homme de la « chkara », un homme de l’argent sale. Alors que l’Algérie tente de se donner l’image d’un pays qui lutte contre la corruption, la pilule a du mal à passer. Et puis surtout, ce qui ne passe pas, c’est la méthode. Les journaux parlent de putsch, car même si le conseil d’Etat avait déclaré la réunion illégale la veille de l’élection.
Dans la nuit, le FLN a obtenu une nouvelle autorisation des autorités locales. Pour El- Watan, la justice a été instrumentalisée, la Constitution humiliée. Le parti politique Jil Jadid dénonce un Etat de non-droit où la force brutale est appelée à régler les conflits politiques.
Toute la presse fait le parallèle avec 2004, lorsque au milieu d’une nuit, Ali Benflis, candidat à la présidentielle contre Abdelaziz Bouteflika avait été brutalement déchu de son poste de chef du FLN. Car l’enjeu, 10 ans après, est le même, celui d’une élection présidentielle que deux clans tentent de remporter.
les partisans de Bouteflika gardent la mainmise sur le FLN
L'élection de Amar Saïdani, un homme du sérail, à la tête du Front de libération nationale (FLN), offre aux partisans du président Abdelaziz Bouteflika l'opportunité de garder la mainmise sur le parti majoritaire en Algérie à l'approche de la présidentielle de 2014.
"L'intronisation de Saïdani est une victoire du clan présidentiel. L'objectif ultime est la préparation de la prochaine élection présidentielle de 2014", a ainsi expliqué le politologue Rachid Tlemçani. La direction du parti historique est en proie, depuis les élections législatives de mai 2012, à une crise ouverte qui a pris de l'ampleur après l'éviction fin janvier de son chef contesté Abdelaziz Belkhadem.
"L'élection de Saïdani vise à verrouiller le FLN pour qu'il impacte la future présidentielle", a estimé de son côté le politologue Rachid Grim. "L'objectif de cette opération est de permettre aux partisans de M. Bouteflika de peser de tout leurs poids pour organiser sa succession".
L'élection de Amar Saïdani a eu lieu dans une atmosphère de déchirement interne, favorisée par l'absence de Bouteflika, qui a passé trois mois en France pour être soigné d'un AVC.
Véritable machine électorale, le FLN détient 221 des 462 sièges de l'Assemblée nationale. Selon la presse, qui a vivement critiqué l'élection du nouveau chef du FLN, "l'entourage du président Bouteflika a imposé M. Saïdani à la tête du FLN (...) pour gérer aisèment la future présidentielle". Le Quotidien d'Oran a estimé que l'élection de M. Saïdani est "un passage en force du candidat de l'administration en place" tandis que Liberté l'a qualifié de "putsch".