Devant le vide sidéral de la communication officielle algérienne, c’est de nouveau les médias français qui nous livrent, par bribes, des informations sur l’évolution de l’état de santé du président Bouteflika.
Aujourd’hui, c’est au tour du quotidien Le Parisien de revenir, dans son édition du jour, sur le sujet en citant «un diplomate français très haut placé» pour nous apprendre que «le président Bouteflika va mieux», mais qu’il ne pourrait pas reprendre du service.
Le journal avance même que le Président «pourrait rentrer dans les jours ou semaines qui viennent» en Algérie. La source du journal précise cependant que, certes, «ses jours ne sont pas en danger» mais qu’il «ne serait pas en mesure de reprendre ses fonctions».
La source en question se montre, en effet, sceptique «sur sa capacité à reprendre pleinement les rênes du pays alors que la prochaine présidentielle n'est pas programmée avant 2014». «Il n'est pas en état de continuer», tranche la source diplomatique qui juge «impossible» le retour de Bouteflika aux affaires, à moins, précise-t-elle, «de le bourrer de médicaments».
Ce qui, aux yeux de ce diplomate anonyme, ne serait pas la bonne solution, plaidant plutôt pour la sagesse qui recommanderait aux autorités algériennes «d'entamer le processus qui conduira à une relève». «L'après-Bouteflika a-t-il donc commencé ?», s'interroge le journal. «Oui, c'est ce qu'on nous laisse entendre», répond la source, en ajoutant que «son remplacement ne va pas de soi et c'est peut-être l'une des raisons pour laquelle cet épisode médical est aussi long».
Il faudrait appeler les choses par leur nom. Rien ne va plus pour le Président Algérien Abdelaziz Bouteflika. Admis en urgence à l'Hôpital militaire du Val-de-Grâce il y a plus d'un mois suite à un AVC mineur, même si son état semble s'améliorer, aujourd'hui il n'est plus en mesure de gouverner.
Les autorités françaises qui semblent être bien au fait de tout ce qui entoure l'état de santé de Bouteflika ne veulent pas doubler les officiels algériens. "C'est aux Algériens de communiquer s'ils le souhaitent" nous rapporte Le Parisien dans son édition d'aujourd'hui citant une source du Quai d'Orsay.
Transféré dans une aile médicalisée des Invalides, Bouteflika bénéficie des soins des meilleurs médecins. Son état de santé s'améliore certes mais il ne peut plus, en l'état actuel des choses, diriger les hautes instances de l'état. En d'autres termes, il n' a plus toutes ses facultés.
"C'est impossible ou alors ils vont le bourrer de médicaments", révèle le Parisien. " Il n'est pas en état de continuer. Bien sûr, ce n'est pas à nous de décider" précise le quotidien français citant une source diplomatique haut placée.
À Alger, on prépare discrètement l'après Bouteflika . Des élections présidentielles anticipées auront-elles lieu bientôt ? Qui serait alors le remplaçant de l'actuel Président ? La transition s'annonce difficile à bien des égards.
Dans un état où les Généraux font la pluie et le beau temps, c'est un peu la confusion.. Dans la mêlée, c'est le nom de Liamine Zéroual ( un ancien Général qui gouverna déjà le pays entre 1994 et 1999) qui revient sur toutes les bouches..