Il n'est plus un secret pour les algériens que tous les appareils d’Etat sont corrompus et des personnalités très influentes sont impliquées dans les scandales de corruption qui font la UNE de la presse internationale.
La corruption qui s’installa dans la société Algérienne, notamment après l’arrivée du président actuel, A. Bouteflika (Boutef), au pouvoir en 1999, est une chose mais la corruption dans les rouages de Sonatrach en est toute une autre. Cette entreprise produit en 2011, pour elle seule, 45% du PIB algérienD’après le livre de Hocine Malti (Histoire secrète de pétrole algérien), du premier scandale en 2010 étaient liées à une bataille pour le pouvoir entre les deux clans. En fait, le DRS (Département des Renseignements et de la Secrété) à sa tête le général Mohamed Lamine Mediène, alias TOUFIK, est rentrée en conflit avec le clan de la Présidence (El Moradia), à sa tête le président actuel.
La dispute pour pouvoir entre ces deux clans a poussé le DRS à révéler les dossiers sals de la Sonatrach. Avant ce scandale ces dossiers sur la Sonatrach étaient bien construits et bien réservés des yeux par le DRS afin de faire le chantage à toutes personnes impliquées en cas de besoin.
Les choses se passent comme prévu, où la justice, dans ses premières enquêtes, a réussi à avoir un peu clair sur ce dossier de corruption à grande échelle, Cependant, toutes les accusations mènent à Mr Khelil qui se désolidarisait du PDG de Sonatrach le lendemain des révélations en déclarant qu’il n’est pas le responsable de Sonatrach.
De qui se moque-t-il ? Par ailleurs, l’ex-ministère, qui n’est d’ailleurs que l’ami d’enfance du président Boutef, n’agissait pas seul et un réseau était bien tissé afin de faciliter les transactions et le blanchiment d’argent des pots-de-vin. Mais cette affaire n’était pas une chose assez simple pour qu’elle échappe si facilement au renseignement du cercle de la Présidence.
En effet, d’après H. Malti, tout cela est aussi lié au président et a son frère, Saïd Bouteflika, qui est désigné, par le cercle fermé de la Présidence, comme successeur après la fin du deuxième mandat de Boutef. Alors pour bien résumé : la mise en avant d’un successeur au président Boutef en dehors du clan du DRS était le péché originel qu’il ne fallait pas commettre.
Le général Toufik est avant tout un homme qui aime le pouvoir plus que tout, donc l’empêcher quelconque forme d’exercer le pouvoir était une erreur fatale. A son tour, le général TOUFIK, pour assurer qu’il puisse bien garder sa main mise sur le peuple algérien, il était dans l’obligation de jouer sa carte gagnante. La première des choses qui fut utilisée par les hommes du DRS était d’ouvrir le coffre-fort de la corruption au sein de la Présidence.
Le DRS s’implique davantage dans la gestion des grands contrats internationaux. Selon nos informations, le Département donnera son avis sur tous les contrats publics avant leur attribution définitive, afin de prévenir de nouveaux scandales de corruption.
« Jusqu’à présent le DRS contrôlait de loin l’attribution des marchés. Désormais, il va s’impliquer directement, en vérifiant les conditions du lancement des appels d’offres, la rédaction des cahiers de charges qui parfois sont rédigés pour favoriser certains fournisseurs et fausser la concurrence, le choix des entreprises de réalisation et des fournisseurs seront contrôlés par le DRS », expliquent nos sources.
Autre décision prise dans le cadre des investigations sur la corruption : les grands contrats attribués par Sonatrach durant ces vingt dernières années feront l’objet de vérifications. « Des enquêteurs du DRS appuyés par des spécialistes civils dans l’économie et les marchés publics vont éplucher tous les grands contrats pétroliers et gaziers passés par Sonatrach depuis 20 ans », affirment nos sources. L’objectif de ces enquêtes est de déterminer les conditions d’attribution parfois douteuses de certains marchés dans l’amont et l’aval pétrolier, selon les mêmes sources.
Le DRS cherche aussi à savoir si les sociétés étrangères ont surfacturé leurs prestations à Sonatrach pour obtenir d’importantes marges leur permettant de verser des centaines de millions d’euros de pots‑de‑vin à des intermédiaires algériens et étrangers. Saipem est soupçonnée par la justice algérienne d’avoir surfacturé ses contrats à Sonatrach, avec la complicité de responsables algériens.
Le secteur des hydrocarbures n’est pas le seul concerné par les enquêtes du DRS. « Tous les gros contrats publics seront traités par les enquêteurs du DRS, notamment ceux conclus pour la réalisation de l’autoroute Est‑Ouest, des logements, les chemins de fer, les barrages et les transferts d’eau, etc », affirment nos sources.
Au final, c’est principalement une question de bataille pour le pouvoir. Il faut aussi savoir que quel que soit le vainqueur, le peuple algérien est le premier et le dernier à perdre dans toute cette histoire. En effet, les deux clans vont, en conséquence de cette dispute, détruire la réputation de Sonatrach et de l’Algérie sur le plan économique et qui n’inspire pas de la fierté jusqu’ici d’ailleurs.
Donc, je vois que la corruption et tous les dossiers liées à Sonatrach vont être les titres des pièces théâtrales qui vont se jouer sur la seine politico-médiatique en Algérie et cela va durer quelque temps afin de bien aviser les concernés de cette fraude à grande échelle. Mais, les eaux vont rapidement passer sous les ponts et ce scandale de corruption, qui mérite une immortalisation par des milliers de livres, va rester juste dans les esprits des algériens qui subissent au quotidien les conséquences de la tragédie d’une Algérie corrompue. Bien sûr, corrompue grâce à ces Hommes qui canalisent les pouvoirs pour leur simple narcissisme et qui n’ont plus de dignité.