Selon le rapport « Doing Business » de la Banque mondiale, l’Algérie a dégringolé de 148ème position en 2012 à la 152eme position en 2013 dans un classement comprenant 185 pays. Elle est classée 156ème pour la facilité de lancement d’une entreprise, 129ème pour l’obtention d’un crédit, 138ème pour l’obtention d’un permis de construire, 129ème pour les procédures relatives au commerce extérieur, 126ème pour l’application des contrats et 82ème pour la protection des investisseurs et des investissements.
Le climat des affaires en Algérie est l'un des plus mauvais de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, affirme le dernier rapport Doing Business 2013 de la Banque mondiale. Sans surprise, ce pays perd plusieurs points par rapport au précédent rapport. Il rétrograde de la 148ème position (2012) à la 152eme position en matière de facilités pour le climat des affaires parmi 185 pays.La place attribuée à l'Algérie dans ce classement mondial confirme les commentaires de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia au mois d'août dernier. Réuni avec la Centrale syndicale UGTA et les représentants du patronat, il avait notamment admis que « le climat des affaires en Algérie n’encourage pas l’investissement (…) malgré les efforts du gouvernement pour lever les obstacles à son amélioration ».
L'Algérie est classée 156ème pour la facilité de lancement d’une entreprise, 129ème pour l’obtention d’un crédit, 138ème pour l’obtention d’un permis de construire, 129ème pour les procédures relatives au commerce extérieur, 126ème pour l’application des contrats, et 82ème pour la protection des investisseurs et des investissements.
Ces mauvais indicateurs font écho à ceux avancés cette semaine par Najy Benhassine sur la situation du secteur financier algérien lors dune journée d’étude organisée par le FCE sur la relation entre les banques et les entreprises. En Algérie, il y a une agence bancaire pour 25.000 habitants quand la Tunisie en compte une pour 8.000 habitants et la Roumanie une pour 3.000 habitants. Quant à la part du secteur privé dans le crédit bancaire, elle reste dérisoire, selon cet expert international.
L’Algérie vient en dernière position avec un écart d'importance avec les autres pays : 15% du PIB dans son cas, 30% pour l’Indonésie, 70% pour le Maroc, 80% en Tunisie et 120% pour la Chine.
Selon la Banque mondiale, le climat des affaires est bon en Tunisie et au Maroc. La première est à la 50éme position dans le rapport « Doing Business » 2013 et le second à la 97ème. L’Egypte, quant à elle, est à la 109éme position.
L’entreprenariat en Algérie n’est pas chose aisée, et les conditions de professionnelles dans lesquelles ils évoluent ne cesseraient de s’empirer selon le rapport de Doing Business.
Quel entrepreneur n’a pas rencontré des difficultés récurrentes dans le cadre de son activité ? L’Algérie ne facilite pas la tâche à ses chefs d’entreprise, bien au contraire. Le rapport Doing business, fait une comparaison des pays dans le monde, dans le domaine de l’entreprenariat, et l’Algérie est très mal placée.
Le rapport cite de nombreux freins, par exemple : le montant d’imposition reste élevé, au total, il est estimé à 72% du bénéfice brut. Il peut être également très difficile de travailler avec un pays qui se classe à la dernière place pour le raccordement au réseau électrique.
Le domaine de l’import-export est également compliqué, pas moins de 8 documents sont nécessaires pour exporter des marchandises et son coût est évalué à 1260 dollars. Alors que les entrepreneurs algériens pourraient profiter de la position algérienne, carrefour de la méditerranée, il n’en est rien : en matière de commerce transfrontalier, l’Algérie se positionne au 129e rang.
Les entrepreneurs rencontrent des contraintes en amont mais aussi en aval, même lors de la signature de contrats, ce n’est pas fini, L’Algérie donne du fil à retordre à ses patrons. Le pays est classé à la 126e place pour l’exécution de contrats. Entrepreneurs algériens, il ne vous reste plus qu’à vous armer de courage.