Bachir Dkhil: Le règlement du conflit du Sahara "passe par des négociations entre le Maroc et l'Algérie"
Le règlement du conflit du Sahara doit passer par des négociations entre le Maroc et l'Algérie, le Polisario étant une organisation "dépassée et en déliquescence", a indiqué M. Bachir Dkhil, président de l'association Alter-Forum .Dans un entretien publié mardi dans la presse, M. Dkhil, un des fondateurs du Polisario qui avait regagné le Maroc en 1992, a affirmé qu'en dépit des efforts consentis par le Maroc, particulièrement les démarches entreprises par certains ministres du nouveau gouvernement pour rapprocher les points de vues marocain et algérien, il n'y a toujours pas de signes dans ce sens.
"Sans la réconciliation entre le Maroc et l'Algérie, le discours sur une solution satisfaisante pour tout le monde est une chimère", a-t-il dit, estimant que "les perspectives de négociation pour la résolution du problème du Sahara ne peuvent actuellement rien apporter de nouveau puisqu'elles se trouvent dans une impasse, à savoir le maintien du statu quo qui sert plus les intérêts de l'Algérie" .
Evoquant le rejet par Alger et les dirigeants du polisario du recensement des détenus dans les camps de Tindouf, le président de l'Association Alter-Forum a assuré que le fait de garder ces camps dans l'état où ils sont sert plusieurs objectifs. "Tout d'abord, sans ces camps, le polisario, n'aura plus de raison d'être. Deuxièmement, ces camps ont une grande valeur commerciale (.. ) pour convaincre les autres de la nécessité de fournir un soutien matériel et moral, et troisièmement, le fait de garder quelque Sahraouis sur les lieux permet de consacrer le statu quo au sujet de ce problème ", a-t-il fait observer.
"Tout le monde dans les camps de Tindouf est conscient que ce sont les renseignements algériens qui maintiennent le dirigeant du Polisario et sa bande à la tête de cette organisation en faillite", a-t-il noté, soulignant que "le Polisario sait qu'il est dépassé" et qu'il ne "représente pas les véritables composantes historiques sahraouies, encore moins culturelles".
"Il s'agit d'une poignée de personnes qui défendent leurs propres intérêts et, pour ce faire, appliquent l'agenda algérien", poursuit-il.
Evoquant les relations suspectes que "le Polisario" entretient avec les mouvements terroristes actifs dans la région du Sahara et du Sahel, M.Dkhil a estimé qu'"aujourd'hui le Polisario a recours à n'importe qui, pourvu qu'il maintienne son contrôle sur les camps de Tindouf".
Pour cet acteur associatif, les congrès du +Polisario+ sont des "mises en scène".