La colère enfle en Algérie à cause des coupures répétées d’électricité. Les quatre coins du pays sont atteints, et même Alger n’a pas été épargnée. La capitale algérienne plongée la nuit dernière pendant quelques heures dans le noir.
Plusieurs quartiers algérois étaient dans l’obscurité mercredi soir, de Bab El-Oued à Zéralda en passant par El Mouradia et Kouba. Alger est donc n’est pas épargnée par la vague de coupures électriques traversant l’Algérie depuis le début de l’été. Cette semaine Blida, El-Oued, Biskra, Annaba, Constantine, Tamanrasset, Jijel, El-Taref, Tipaza et M’sila ont connu des pannes en chaîne provocant la colère de la population.A Constantine, les habitants sont sortis protester dans la rue en raison d’une coupure qui a touché plus de 80 % de la 3e ville du pays pendant 24 heures. A Seybouse près de Annaba, une agence de Sonelgaz a été incendiée ainsi que d’autres infrastructures. Même climat de mécontentement à El-Oued dans le sud algérien où des émeutes ont duré plusieurs heures.
La chaleur caniculaire pendant le Ramadan a fait perdre la patience aux algériens peu convaincus par les arguments avancés part la Sonelgaz. Débordée, l’entreprise publique – faisant face à des difficultés financières – pointe du doigt la surconsommation ave l’utilisation avec l’utilisation des climatiseurs, la défaillance dans le réseau de distribution, la complication d’accéder à des assiettes foncières pour construire des transformateurs et le vol des câbles électriques.
Selon la Sonelgaz, le pic de la consommation électrique était atteint cet été en Algérie avec 10.000 MW. L’Algérie, selon de spécialistes, doit investir dans les 16 prochaines années 18 milliards d’euros pour doubler ses capacités de production et de transport d’énergie électrique.