Trois otages européens, deux Espagnols – un homme et une femme – et une Italienne enlevés en octobre 2011 en Algérie ont été libérés au Mali, a annoncé mercredi 18 juillet un des responsables du groupe armé islamiste qui les avait enlevés.
"Considérez qu'ils sont libérés, puisque nos conditions ont été respectées", a déclaré ce responsable du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Il a affirmé que ces libérations avaient été obtenues en échange de celles de trois prisonniers islamistes "dans un pays musulman" qu'il n'a pas cité et du paiement d'une rançon dont il n'a pas donné le montant. Ces informations seront rendues publiques plus tard, a-t-il assuré.
Certaine sources avaient à l’époque de l’enlèvement des trois humanitaires avaient affirma qu'ils avaient été vendu par le Polisario a Aqmi.
Rappelons que les détournements de l'aide humanitaire destinée aux populations dans les camps de Tindouf sont l'œuvre conjointe de la direction du Polisario et de certains milieux algériens proches du pouvoir.
De plus, et suite aux allégations polisariennes, selon lesquelles, l’enlèvement des trois travailleurs humanitaires dans les camps des séquestrés de Tindouf, en plein territoire algérien, serait l’œuvre des services français et marocains, Paris a répondu sèchement en les jugeant d’irresponsables et sans fondement.
Comment des forces spéciales marocaines ou Françaises pourraient-elles pénétrer en territoire algérien, rentrer en toute quiétude dans les camps des séquestrés de Tindouf, hautement sécurisés par l’armée algérienne et le polisario et commettre son forfait ? C’est vrai, c’est la période de Noël, mais le Père Noël, c’est pour les enfants par pour les adultes.
MUJAO, GROUPE ISLAMISTE ARMÉ
Début mai, le Mujao avait réclamé le versement de 30 millions d'euros en échange de la libération de deux des trois otages – les deux femmes – et la libération de prisonniers détenus en Mauritanie.
Le Mujao avait annoncé le 12 juillet avoir libéré trois des sept otages algériens enlevés le 5 avril au consulat d'Algérie de Gao, ce qu'a confirmé dimanche l'Algérie. Pour libérer les sept Algériens, le Mujao avait exigé en mai "la libération de nos frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros".
Le Mujao et un autre groupe islamiste armé, Ansar Eddine ("Défenseurs de l'islam"), alliés d'Al-Qaida au Maghreb islamique, occupent totalement le nord du Mali depuis fin mars. Après les libérations de mercredi, 13 otages, dont six Français, restent retenus par des islamistes dans le Sahel.