Mali : pourquoi l’Algérie, leader de la région, « reste très passive »
La communauté internationale et les experts en terrorisme de la région considèrent désormais qu'AQMI et d’autres groupuscules terroristes dirigés par des chefs de nationalité algérienne sont très largement infiltrés par les services secrets algériens.
A tel point que les rapports suspects de l’ex-GSPC, rebaptisé AQMI, avec les renseignements algériens sont aujourd’hui un secret de polichinelle. Il est clair qu’Al Qaida au Maghreb Islamique, qui, en dehors de son nom changé seulement en 2007, n’a aucun lien prouvé avec Al Qaida mère d’Ousma Ben Laden, est en réalité un outil aux mains d’éléments des renseignements militaires algériens et certains trafiquants. Nul n’ignore que l’Algérie a depuis quelques années abandonné ses frontières aux trafiquants et contrebandiers de toutes sortes les laissant ainsi déstabiliser les pays de la région et en particulier le Mali tout en faisant profiter quelques militaires algériens d’un lucratif trafic de marchandises illicites.
On comprend de mieux en mieux comment la DRS (les services algériens) manipule à distance l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique). L'Algérie a le budget et les forces militaires suffisantes pour écraser Aqmi, surtout si elle coordonne son action avec des pays comme la France et les Etats-Unis qui disposent d’une bonne logistique, et avec la coopération des autres pays sahéliens.
On soupçonne ainsi l’Algérie de rejeter les militants d’Aqmi hors de son territoire, et donc de les orienter vers le Mali ; On la soupçonne aussi de vouloir créer une zone grise au nord du Mali car c’est une région où il existe un trafic de drogue très important, dans lequel certains cercles très élevés maliens et algériens sont impliqués ; Il y a aussi des enjeux pétroliers. Le contrôle de l’Algérie sur les combattants d’Aqmi qui évoluent dans le Nord du Mali permettrait aux foreurs de l’entreprise algérienne Sonatrach en créant un vide de contrôle, de pouvoir se déplacer en toute liberté dans cette zone.