Il était temps ! Après la réactivation de la coopération politique, le privé est amené à se repositionner sur les échanges Maroc-Algérie. L’Association marocaine des exportateurs (Asmex) organise une rencontre entre les patronats algériens et leurs homologues marocains le 17 mai à Casablanca.
L’événement se tient après les législatives algériennes du 10 mai qui pourraient insuffler une nouvelle dynamique aux relations politiques. Les enjeux de ce forum sont de taille! «Aujourd’hui, le coût de la non-coopération économique est d’au moins 1 point de croissance de PIB pour les deux pays», explique Mohamed Es Saadi, vice-président de l’Asmex. Pourtant, le potentiel des échanges est énorme. Cette rencontre sera une plateforme de débat purement économique qui dépasse les contraintes politiques.
Les représentants des patrons seront amenés à faire abstraction des tensions, notamment celles liées au dossier du Sahara. Ainsi, deux principaux axes de débat ont été délimités: le développement du partenariat économique et commercial entre le Maroc et l’Algérie et les opportunités et complémentarités. Côté algérien, les présidents des confédérations des patronats algériens feront tous le déplacement. Contrairement à la CGEM, les entreprises algériennes ne sont pas sous la coupole d’un seul patronat.
Cette multiplicité d’interlocuteurs a représenté durant plusieurs années une entrave à l’avancée de la coopération. En regroupant les confédérations qui ont le plus de poids en Algérie, l’Asmex ambitionne de sortir de ce forum avec un ensemble de recommandations. La partie marocaine regroupera, en plus de l’Asmex et de la CGEM, la fédération des chambres du Maroc, le conseil d’affaires maroco-algerien et d’autres fédérations sectorielles.
Le forum sera tenu sous la présidence d’Abdelkader Aamara, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies. Les banquiers sont également fortement attendus. En effet, certaines banques comme Attijariwafa bank frappent à la porte de l’Algérie depuis plusieurs années, en vain. Ce forum sera donc l’occasion de pointer du doigt les vraies entraves à l’implantation de banques marocaines en Algérie.
A ce jour, la balance des échanges est largement déficitaire en faveur de l’Algérie. Sur les 8,21 milliards de DH d’échanges, plus de 85% sont des importations. Le Maroc a tout intérêt à redresser la barre et bénéficier du gaz naturel algérien. Le Maroc peut également offrir son expérience en termes d’électrification, de BTP, d’automobile et d’immobilier. «Le véritable gain pour les deux pays est de pouvoir aller en pool vers les marchés africains», souligne Es Saadi. Certaines filiales comme la pêche ont déjà identifié le potentiel d’échanges entre les deux pays.
L’Algérie dispose d’une trentaine d’unités de conserverie quasiment à l’arrêt depuis quelques années. «Le Maroc et l’Algérie gagneraient beaucoup si le Royaume pouvait exporter librement d’importantes quantités de sardines», explique Hassan Sentissi, président de la Fédération des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche (Fenip).
Ces exportations permettront une création de plusieurs postes d’emplois. Le but également pour les professionnels marocains est de convaincre les acheteurs algériens d’opter davantage pour le Made in Morocco que le Made in Asia. Le forum de Casablanca sera suivi par une visite d’une délégation d’hommes d’affaires marocains en Algérie.
L’événement se tient après les législatives algériennes du 10 mai qui pourraient insuffler une nouvelle dynamique aux relations politiques. Les enjeux de ce forum sont de taille! «Aujourd’hui, le coût de la non-coopération économique est d’au moins 1 point de croissance de PIB pour les deux pays», explique Mohamed Es Saadi, vice-président de l’Asmex. Pourtant, le potentiel des échanges est énorme. Cette rencontre sera une plateforme de débat purement économique qui dépasse les contraintes politiques.
Cette multiplicité d’interlocuteurs a représenté durant plusieurs années une entrave à l’avancée de la coopération. En regroupant les confédérations qui ont le plus de poids en Algérie, l’Asmex ambitionne de sortir de ce forum avec un ensemble de recommandations. La partie marocaine regroupera, en plus de l’Asmex et de la CGEM, la fédération des chambres du Maroc, le conseil d’affaires maroco-algerien et d’autres fédérations sectorielles.
Le forum sera tenu sous la présidence d’Abdelkader Aamara, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies. Les banquiers sont également fortement attendus. En effet, certaines banques comme Attijariwafa bank frappent à la porte de l’Algérie depuis plusieurs années, en vain. Ce forum sera donc l’occasion de pointer du doigt les vraies entraves à l’implantation de banques marocaines en Algérie.
A ce jour, la balance des échanges est largement déficitaire en faveur de l’Algérie. Sur les 8,21 milliards de DH d’échanges, plus de 85% sont des importations. Le Maroc a tout intérêt à redresser la barre et bénéficier du gaz naturel algérien. Le Maroc peut également offrir son expérience en termes d’électrification, de BTP, d’automobile et d’immobilier. «Le véritable gain pour les deux pays est de pouvoir aller en pool vers les marchés africains», souligne Es Saadi. Certaines filiales comme la pêche ont déjà identifié le potentiel d’échanges entre les deux pays.
L’Algérie dispose d’une trentaine d’unités de conserverie quasiment à l’arrêt depuis quelques années. «Le Maroc et l’Algérie gagneraient beaucoup si le Royaume pouvait exporter librement d’importantes quantités de sardines», explique Hassan Sentissi, président de la Fédération des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche (Fenip).
Ces exportations permettront une création de plusieurs postes d’emplois. Le but également pour les professionnels marocains est de convaincre les acheteurs algériens d’opter davantage pour le Made in Morocco que le Made in Asia. Le forum de Casablanca sera suivi par une visite d’une délégation d’hommes d’affaires marocains en Algérie.