Le Portugal veut négocier directement avec le Maroc
L'Espagne exige une compensation pour les dommages que va subir la flotte de pêche espagnole
Le blocage de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc a contraint les navires européens à quitter immédiatement les eaux du royaume, au grand dam de l'Espagne qui exige une compensation pour sa flotte tandis que Rabat menace de revoir ses relations avec l'Europe.
Les eurodéputés ont refusé mercredi de prolonger jusqu'en février prochain cet arrangement qui permet notamment à quelque 120 navires de onze pays de l'Union européenne --dont une centaine battant pavillon espagnol-- d'opérer dans les eaux du Maroc, en échange d'une contrepartie financière annuelle européenne de 36,1 millions d'euros et de redevances payées par les armateurs.
Les élus ont estimé que l'arrangement avec Rabat revenait à un gaspillage de l'argent du contribuable, qu'il n'était pas viable sur le plan environnemental, et qu'il n'apportait guère de bénéfices notables en termes économiques, tant à l'UE qu'au secteur de la pêche marocain.
Conséquence du blocage, des dizaines de chalutiers espagnols sont restés jeudi à quai.
Lors d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens, la ministre espagnole de la Pêche Rosa Aguilar a exigé de l'UE une "compensation" pour les dommages que va subir la flotte de pêche de son pays.
Madrid évalue provisoirement le préjudice à "plus de 30 millions d'euros", a-t-elle précisé, soulignant que "des villes entières dépendent" de cet accord.
L'accord permet aussi à de gros chalutiers industriels, néerlandais et baltes notamment, mais aussi allemands et français, de pêcher sardines, maquereaux, chinchards et anchois dans les eaux marocaines.
La rupture de l'accord constitue une "opportunité" pour les pêcheurs marocains, a jugé le ministre marocain de la Pêche Aziz Akhannouch. Mais elle aura en même temps "des conséquences très négatives" sur les relations entre l'UE et le Maroc, a-t-il ajouté.
Le ministère marocain des Affaires étrangères s'est dit "interpellé" quant à "l'opportunité d'une réévaluation globale de son partenariat avec l'UE", au moment où "des négociations sont en cours avec l'UE dans le cadre de perspectives mutuellement prometteuses sur d'autres volets de coopération".
Une allusion claire au feu vert donné mercredi soir à Genève par les ministres européens du Commerce à la Commission européenne, en vue d'entamer des négociations commerciales avec le Maroc, la Jordanie, la Tunisie et l'Egypte. Ces négociations visent à aboutir à des accords de libre-échange "profonds et complets" en matière de commerce de biens et de services avec ces pays.
Avec le soutien de Madrid, le ministère français des Affaires étrangères a réclamé de la Commission européenne qu'elle s'attelle à négocier et signer "rapidement" un nouvel accord qui prenne en compte "les intérêts européens et marocains".
La Commissaire européenne à la Pêche Maria Damanaki s'est engagée à poursuivre le dialogue avec les autorités marocaines.
Le vote «idéologique» du Parlement européen contre l'accord de pêche Maroc-UE est une «provocation gratuite» et un «très mauvais signal» envoyé au «partenaire le plus fiable» dans la région, qu'est le Maroc, a affirmé jeudi l'eurodéputée française, Rachida Dati.
Rachida Dati, député européen et ancien ministre français de la Justice déplore ce vote et fustige les «arrières pensées politiciennes» qui le sous-tendent.
Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas, a qualifié hier "d'erreur" le rejet par le Parlement européen de la prorogation du protocole annuel de l'accord de pêche entre la Maroc et l'UE et n'a pas exclu un accord Portugal-Maroc. "Je respecte toutes les décisions d'un parlement démocratique, mais j'estime que le vote du Parlement européen contre la prorogation de l'accord de pêche Maroc-UE est une erreur, vu les préjudices qu'il va occasionner aussi bien pour l'Europe que pour des pays comme le Portugal", a affirmé Paulo Portas dans une déclaration à la presse dans l’enceinte du Parlement lusitanien. Le ministre a ajouté que "bien que le nombre d'embarcations portugaises concernées par l'accord soit limité, les personnes sont affectées et tout le monde doit comprendre que le Portugal doit pouvoir pêcher et pouvoir travailler".
L'Espagne a demandé aujourd'hui une "compensation" financière à l'Union européenne à la suite du rejet hier du protocole d'accord de pêche entre le Maroc et l'UE qui profitait en particulier aux pêcheurs espagnols.
"L'Espagne exige une compensation pour les dommages que va subir la flotte de pêche espagnole" à la suite de cette annulation, a déclaré Rosa Aguilar, la ministre espagnole de la Pêche, en marge d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens.
Les espagnols ont qualifié de "grave erreur" le rejet de la prorogation de cet accord et estiment qu'une telle décision va occasionner des pertes d'emplois pour le pays.
L'Espagne exige une compensation pour les dommages que va subir la flotte de pêche espagnole
Le blocage de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc a contraint les navires européens à quitter immédiatement les eaux du royaume, au grand dam de l'Espagne qui exige une compensation pour sa flotte tandis que Rabat menace de revoir ses relations avec l'Europe.
Les eurodéputés ont refusé mercredi de prolonger jusqu'en février prochain cet arrangement qui permet notamment à quelque 120 navires de onze pays de l'Union européenne --dont une centaine battant pavillon espagnol-- d'opérer dans les eaux du Maroc, en échange d'une contrepartie financière annuelle européenne de 36,1 millions d'euros et de redevances payées par les armateurs.
Les élus ont estimé que l'arrangement avec Rabat revenait à un gaspillage de l'argent du contribuable, qu'il n'était pas viable sur le plan environnemental, et qu'il n'apportait guère de bénéfices notables en termes économiques, tant à l'UE qu'au secteur de la pêche marocain.
Conséquence du blocage, des dizaines de chalutiers espagnols sont restés jeudi à quai.
Lors d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens, la ministre espagnole de la Pêche Rosa Aguilar a exigé de l'UE une "compensation" pour les dommages que va subir la flotte de pêche de son pays.
Madrid évalue provisoirement le préjudice à "plus de 30 millions d'euros", a-t-elle précisé, soulignant que "des villes entières dépendent" de cet accord.
L'accord permet aussi à de gros chalutiers industriels, néerlandais et baltes notamment, mais aussi allemands et français, de pêcher sardines, maquereaux, chinchards et anchois dans les eaux marocaines.
La rupture de l'accord constitue une "opportunité" pour les pêcheurs marocains, a jugé le ministre marocain de la Pêche Aziz Akhannouch. Mais elle aura en même temps "des conséquences très négatives" sur les relations entre l'UE et le Maroc, a-t-il ajouté.
Le ministère marocain des Affaires étrangères s'est dit "interpellé" quant à "l'opportunité d'une réévaluation globale de son partenariat avec l'UE", au moment où "des négociations sont en cours avec l'UE dans le cadre de perspectives mutuellement prometteuses sur d'autres volets de coopération".
Une allusion claire au feu vert donné mercredi soir à Genève par les ministres européens du Commerce à la Commission européenne, en vue d'entamer des négociations commerciales avec le Maroc, la Jordanie, la Tunisie et l'Egypte. Ces négociations visent à aboutir à des accords de libre-échange "profonds et complets" en matière de commerce de biens et de services avec ces pays.
Le vote «idéologique» du Parlement européen contre l'accord de pêche Maroc-UE est une «provocation gratuite» et un «très mauvais signal» envoyé au «partenaire le plus fiable» dans la région, qu'est le Maroc, a affirmé jeudi l'eurodéputée française, Rachida Dati.
Rachida Dati, député européen et ancien ministre français de la Justice déplore ce vote et fustige les «arrières pensées politiciennes» qui le sous-tendent.
Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas, a qualifié hier "d'erreur" le rejet par le Parlement européen de la prorogation du protocole annuel de l'accord de pêche entre la Maroc et l'UE et n'a pas exclu un accord Portugal-Maroc. "Je respecte toutes les décisions d'un parlement démocratique, mais j'estime que le vote du Parlement européen contre la prorogation de l'accord de pêche Maroc-UE est une erreur, vu les préjudices qu'il va occasionner aussi bien pour l'Europe que pour des pays comme le Portugal", a affirmé Paulo Portas dans une déclaration à la presse dans l’enceinte du Parlement lusitanien. Le ministre a ajouté que "bien que le nombre d'embarcations portugaises concernées par l'accord soit limité, les personnes sont affectées et tout le monde doit comprendre que le Portugal doit pouvoir pêcher et pouvoir travailler".
L'Espagne a demandé aujourd'hui une "compensation" financière à l'Union européenne à la suite du rejet hier du protocole d'accord de pêche entre le Maroc et l'UE qui profitait en particulier aux pêcheurs espagnols.
"L'Espagne exige une compensation pour les dommages que va subir la flotte de pêche espagnole" à la suite de cette annulation, a déclaré Rosa Aguilar, la ministre espagnole de la Pêche, en marge d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens.
Les espagnols ont qualifié de "grave erreur" le rejet de la prorogation de cet accord et estiment qu'une telle décision va occasionner des pertes d'emplois pour le pays.