On apprend qu’au Sahara occidentale, territoire revendiqué comme faisant partie intégrante du Royaume du Maroc ce que dénonce des indépendantistes de la milice marxiste du Polisario, 7 personnes sont mortes dont deux policiers suites à des échauffourées survenues à la fin d’un match de foot entre supporters du nord du royaume et l’équipe locale de Dakhla.
Le ministère marocain de l’intérieur de son côté évoque la possibilité que des indépendantistes se soient mêlés aux échauffourées des supporters afin de semer troubles et désordres dans la ville.
On apprend aussi par des canaux extrêmement contrôlés que le Président de la République algérienne serait rentré il y à peu d’une hospitalisation en France sans que cette dernière ait été officiellement annoncée. On ajoute par ailleurs que la santé du Président serait dés plus fragile actuellement et la fin de son mandat compromise.
Ces deux informations sans rapports apparents sont en réalités intimement liées tant il vrai que le Président Boutéflika s’est investi jusqu’au déraisonnable pour porter dans toutes les capitales du monde la bonne parole quant à l’indépendance du Sahara Occidentale de "l’occupant marocain ". Allant jusqu’à promettre au nom du peuple algérien, en échange d’un bon mot ou d’une déclaration un tant soit peu favorable à cette lubie, contrât exclusif en pétrole, gaz et autres fournitures militaires qui font rêver les industriels européens moribonds.
En témoigne cet épisode ubuesque ou Boutéflika offrit à Zappatero un gaz à tarif plus que préférentiel en échange d’une déclaration tonitruante sur l’occupation illégale du Sahara Occidentale par le Maroc. Une fois les contrats signés et échangés, Zappatero se contenta d’une déclaration imprécise, plurivoque, neutre en faite.
Rapide, pas cher et n’engageant à rien, Zappatero avait manœuvré dans les grandes largeurs un Boutéflika que l’on présentait comme habile mais qui n’obtient rien de concret mais qui reparti surtout les poches moins pleines que prévues ce qui rendit alors furieux les hauts fonctionnaires des entreprises publiques algériennes qui voyaient leurs engagements et leurs recettes réduites pour une dépêche insipide à Reuters.
Dans la même veine et pour un prix toujours plus exorbitant, cette déclaration d’Angela Merkel qui déclarait aussi comprendre la position algérienne sur le conflit du Sahara Occidentale et appeler à la tenue d’un référendum pour la modique somme de 14 milliards de dollars de fourniture militaires sur 10 ans. Pour un tel prix, la chancelière aurait tout aussi bien pu déclarer que Cuba était un pays sur la bonne voie en matière de démocratie pour faire plaisir au président au ¾ mais hélas, au parlement européen comme à l’ONU, l’Allemagne se teint aux abonnés absents lors de l'évocation du conflit à l'ONU et notamment le renouvellement de la MINURSO.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pompeusement invoqué par Boutéflika à tors et à travers pour justifier la ligne hostile à la proposition d’autonomie offerte par les marocains fit long feu dès février 2011 et le début de la révolte tunisienne, égyptienne et libyenne.
Le gouvernement Algérien à l’indignation sélective, un sarahoui plus qu’un tunisien ou un libyen, mérite la démocratie et des institutions dignes de ce nom quand on sait au demeurant que le fameux président de la non moins fameuse République Arabe Sarahoui Démocratique est aux manettes depuis plus de 35 ans par des élections toutes Brejnéviennes et qu’il n’hésite pas au demeurant à emprisonner et torturer toutes celles et ceux qui d’aventure émettrait des plaintes sur la gestion des affaires publiques de ce personnage aux réflexes autoritaires voir suprême outrecuidance à se rallier à la proposition marocaine d’autonomie.
Ainsi en est-il de Mustapha Ould Sidi Mouloud, militaire de haut rang et homme politique du Front polisario qui commis l’erreur fatale de trouver intéressante le plan marocain et de le déclarer publiquement. Après avoir été enlevé, battu et torturé le malheureux et interdit de séjour en Algérie ou est retenu en otage sa femme et ses enfants et qui servent actuellement de monnaie d’échange au silence de ce dernier quant aux atrocités ayant cours dans les riants et accueillants camps de Tindouf.
A ce titre et pour rappel, un rapport confidentiel d’Europol montrait les détournements massifs des aides matériels et alimentaires européenne à destination des sarahouis par le gouvernement algérien en ayant tracé des conteneurs par satellites. Toujours au fait de son impunité, le gouvernement algérien poussait il y à encore peu le cynisme jusqu’à prélever des droits de douanes sur ces aides en contradiction complète avec les conventions internationales humanitaires.
Pour le régime de Bouteflika, les départs des dictateur Ben Ali qui ne cachait pas son incompréhension face à l’entêtement d’Alger dans la persistance de ce conflit et de Kaddafi qui était le père biologique du Polisario n’arrange rien à la ligne diplomatique que plus personne ne soutient hormis les heureux récipiendaires de " l’aide publique au développement " algérienne que sont les Lesotho, Cuba, Coréé du Nord, Syrie, Zimbabwe et consorts forts appréciés de leurs peuples respectifs et des organisations internationales des droits de l’homme.
Maintenant que les questions relatives à la succession et à la vacance de la présidence algérienne se pose, il serait bon que les futurs détenteurs du pouvoir apparents et masqués s’acheminent doucement vers une résolution de ce conflit sans perdre la face et en comprenant bien que le mur de Berlin est tombé, que la mondialisation des idées, du savoir et des économies est en cours et que le Maghreb a changé en devenant plus démocratique, plus social et politique et que ce sont les peuples qui y dicteront leurs souverainetés.
Libyens, égyptiens, tunisiens et marocains se parlent et se rapprochent sur des bases saines et sans tabous. Les Algériens ne sont pas en reste, alors messieurs Boutéflika, Médelci, Messahel et consorts pensez à l’héritage que vous laisserez à un pays jeune qui souhaite que son pays redevienne un phare dans le Maghreb et non pas la lumière noire d’un régime hostile à l’intérieur comme dans son voisinage à toute idée de progrès et de changement.
L’histoire n’attend personne, le monde avance et les peuples du Maghreb veulent remonter dans le train de l’histoire, malheur à qui restera à quai…
mendoza