Les relations tumultueuses entre Rabat et Alger ont pour objet un passif historique perçu différemment dans les deux pays. Cette incompréhension remonte à la colonisation de l'Algérie et la résistance menée par l'Emir Abdelkader. En effet Moulay Abderrahmane - sultan du Maroc à l'époque- avait soutenu le chef de la résistance algérienne l'Emir Abd el-Kader contre la colonisation française. De ce fait, un conflit a éclaté entre l'armée français et l'armée marocaine conduite par le Sultan Moulay Abderrahmane.
Cette bataille s'est terminée par la défaite de cette dernière à Isly (14 août 1844). Par le traité de paix qui lui était imposé, le Sultan reconnut la présence française en Algérie et s'engagea par conséquent à ne plus soutenir l'Emir Abdelkader lequel après avoir mené une guérilla se rendit aux Français. Pour les Algériens, c'était une trahison du sultan du Maroc, mais pour les Marocains au contraire, la bataille d'Isly qui s'est soldée pour le Maroc par la perte de 800 hommes est un signe de solidarité dont les conséquences furent lourdes pour le pays : un tracé des frontières imposé par la France, l'affaiblissement du Pays qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de l'Espagne et un peu plus tard à la partition du Maroc entre la France et l'Espagne.
Pendant l'occupation française de l'Algérie, la France a annexé de larges portions du territoire marocain notamment en 1900 et 1901. A l'indépendance du Maroc, Mohammed V a refusé l'offre de la France de restituer ces territoires en contrepartie de ne plus héberger les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens » et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas. A leur indépendance les autorités algériennes ont refusé de discuter du sujet alors même que lors du référendum d'indépendance en Algérie, les habitants de Tindouf indiquaient sur leur bulletin : « OUI à l'indépendance, mais nous sommes marocains » Ceci entraina les deux pays dans une guerre en 1963. Les conséquences de cette guerre pour les deux pays étaient lourdes. Les deux régimes ne se sont vraiment jamais réconciliés depuis. Alger a toujours reproché à Rabat cette guerre ce qui l'a entrainé à vouloir déstabiliser le régime marocain de Hassan2 par opposants interposés. Cela s'est aussi traduit par l'expulsion de 350 000 ressortissants marocains établis en Algérie dans des conditions souvent inhumaines. Les autorités algériennes reprochent de leur coté aux marocains d’avoir en 1973 dépossédés sans indemnisations des algériens des terres acquis au Maroc. Enfin la création du Polisario au départ un mouvement de libération du Sahara sous occupation espagnole sous l'égide du Maroc et qui va être rapidement instrumentalisé par Alger contre son voisin de l’Est. Le dégel ? Ou en sont les relations aujourd’hui. Sur le plan humain le Maroc est la deuxiéme destination touristique préférée des algériens en 2011 après la Turquie. Ceux ci sont obligés de prendre l’avion cependant. Sur le plan officiel, les deux pays ont échangés des ministres en 2011. La ministre de l’énergie marocaine a visité l’Algérie et le ministre algérien de l’agriculture le Maroc en 2011. L'Algérie fournira du gaz naturel au Maroc à compter du mois de septembre, aux termes d'un accord conclu récemment. Cet accord prévoit la fourniture de 640 millions de mètres cubes de gaz par an à deux centrales électriques hybrides : Aïn Beni Mathar à Jerada, près de la frontière algérienne, et la centrale de Tahaddart, près de Tanger. Ce gaz transitera par le gazoduc Pedro Duran Farell qui relie les champs gaziers de Hassi R'mel à l'Espagne, via le Maroc. A signaler que sur le plan électrique, les deux pays sont connectés et connectés à l’Europe via une liaison entre le Maroc et l’Espagne. Le courant donc passe la frontière terrestre mais pas les hommes. Sur le plan des infrastructures, les deux pays ont préparé l’ouverture éventuelle des frontières. Du coté marocain, l’autoroute Oujda (ville frontalière)- Fez 371 km a été mise en service au mois de juillet de cette année. Cette liaison connectera la ville au réseau autoroutier marocain. Par ailleurs, la rocade méditerranéenne dont le dernier tronçon est en cours d’achèvement reliera Tanger sur l’atlantique à la ville d’Oujda. Du coté algérien l'autoroute Est Ouest en cours d’achèvement prévoit une bretelle jusqu'à la frontière algéro marocaine. Conclusion : Ce n’est pas seulement une histoire d’ouverture des frontières, c’est une histoire d’ouverture des esprits. Eponger le passé historique en le laissant aux historiens et en gager un partenariat économique (gagnant- gagnant) est la solution. Le rôle de la société civile et des citoyens est de s’emparer de cette question pour faire avancer les mentalités sur ce qui rapproche les deux pays. L’Algérie est un pays riche mais fragile économiquement. Elle importe. 75% de ses besoins, les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 2 à 3%. Le Maroc est pauvre comparativement mais n’est pas fragile économiquement puisque son PIB a doublé en 10 ans avec une progression annuelle de prés 5% grâce à la diversification de son économie ; les phosphates principale richesse du pays ne représente que le quart de ses exportations. L’Algérie doit s’ouvrir sur les autres pays pas seulement le Maroc pour que son secteur privé se développe et réalise la diversification nécessaire de son économie. Le secteur privé ne se développera pas s’il n’est pas confronté à la concurrence étrangère. Il faut des étapes, des lois et des règlements mais l’ouverture est une nécessité économique et il faut agir tout de suit. Des économistes algériens ne cessent y compris sur ce site de demander l’ouverture et la diversification de l’économie algérienne.
Cette bataille s'est terminée par la défaite de cette dernière à Isly (14 août 1844). Par le traité de paix qui lui était imposé, le Sultan reconnut la présence française en Algérie et s'engagea par conséquent à ne plus soutenir l'Emir Abdelkader lequel après avoir mené une guérilla se rendit aux Français. Pour les Algériens, c'était une trahison du sultan du Maroc, mais pour les Marocains au contraire, la bataille d'Isly qui s'est soldée pour le Maroc par la perte de 800 hommes est un signe de solidarité dont les conséquences furent lourdes pour le pays : un tracé des frontières imposé par la France, l'affaiblissement du Pays qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de l'Espagne et un peu plus tard à la partition du Maroc entre la France et l'Espagne.
Pendant l'occupation française de l'Algérie, la France a annexé de larges portions du territoire marocain notamment en 1900 et 1901. A l'indépendance du Maroc, Mohammed V a refusé l'offre de la France de restituer ces territoires en contrepartie de ne plus héberger les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens » et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas. A leur indépendance les autorités algériennes ont refusé de discuter du sujet alors même que lors du référendum d'indépendance en Algérie, les habitants de Tindouf indiquaient sur leur bulletin : « OUI à l'indépendance, mais nous sommes marocains » Ceci entraina les deux pays dans une guerre en 1963. Les conséquences de cette guerre pour les deux pays étaient lourdes. Les deux régimes ne se sont vraiment jamais réconciliés depuis. Alger a toujours reproché à Rabat cette guerre ce qui l'a entrainé à vouloir déstabiliser le régime marocain de Hassan2 par opposants interposés. Cela s'est aussi traduit par l'expulsion de 350 000 ressortissants marocains établis en Algérie dans des conditions souvent inhumaines. Les autorités algériennes reprochent de leur coté aux marocains d’avoir en 1973 dépossédés sans indemnisations des algériens des terres acquis au Maroc. Enfin la création du Polisario au départ un mouvement de libération du Sahara sous occupation espagnole sous l'égide du Maroc et qui va être rapidement instrumentalisé par Alger contre son voisin de l’Est. Le dégel ? Ou en sont les relations aujourd’hui. Sur le plan humain le Maroc est la deuxiéme destination touristique préférée des algériens en 2011 après la Turquie. Ceux ci sont obligés de prendre l’avion cependant. Sur le plan officiel, les deux pays ont échangés des ministres en 2011. La ministre de l’énergie marocaine a visité l’Algérie et le ministre algérien de l’agriculture le Maroc en 2011. L'Algérie fournira du gaz naturel au Maroc à compter du mois de septembre, aux termes d'un accord conclu récemment. Cet accord prévoit la fourniture de 640 millions de mètres cubes de gaz par an à deux centrales électriques hybrides : Aïn Beni Mathar à Jerada, près de la frontière algérienne, et la centrale de Tahaddart, près de Tanger. Ce gaz transitera par le gazoduc Pedro Duran Farell qui relie les champs gaziers de Hassi R'mel à l'Espagne, via le Maroc. A signaler que sur le plan électrique, les deux pays sont connectés et connectés à l’Europe via une liaison entre le Maroc et l’Espagne. Le courant donc passe la frontière terrestre mais pas les hommes. Sur le plan des infrastructures, les deux pays ont préparé l’ouverture éventuelle des frontières. Du coté marocain, l’autoroute Oujda (ville frontalière)- Fez 371 km a été mise en service au mois de juillet de cette année. Cette liaison connectera la ville au réseau autoroutier marocain. Par ailleurs, la rocade méditerranéenne dont le dernier tronçon est en cours d’achèvement reliera Tanger sur l’atlantique à la ville d’Oujda. Du coté algérien l'autoroute Est Ouest en cours d’achèvement prévoit une bretelle jusqu'à la frontière algéro marocaine. Conclusion : Ce n’est pas seulement une histoire d’ouverture des frontières, c’est une histoire d’ouverture des esprits. Eponger le passé historique en le laissant aux historiens et en gager un partenariat économique (gagnant- gagnant) est la solution. Le rôle de la société civile et des citoyens est de s’emparer de cette question pour faire avancer les mentalités sur ce qui rapproche les deux pays. L’Algérie est un pays riche mais fragile économiquement. Elle importe. 75% de ses besoins, les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 2 à 3%. Le Maroc est pauvre comparativement mais n’est pas fragile économiquement puisque son PIB a doublé en 10 ans avec une progression annuelle de prés 5% grâce à la diversification de son économie ; les phosphates principale richesse du pays ne représente que le quart de ses exportations. L’Algérie doit s’ouvrir sur les autres pays pas seulement le Maroc pour que son secteur privé se développe et réalise la diversification nécessaire de son économie. Le secteur privé ne se développera pas s’il n’est pas confronté à la concurrence étrangère. Il faut des étapes, des lois et des règlements mais l’ouverture est une nécessité économique et il faut agir tout de suit. Des économistes algériens ne cessent y compris sur ce site de demander l’ouverture et la diversification de l’économie algérienne.