Deux fils de Mouammar Kadhafi, sa femme et sa fille se trouvent en Algérie, a confirmé le gouvernement algérien lundi.
L'épouse de Mouammar Kadhafi, « Safia, sa fille Aicha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 8 h 45 par la frontière algéro-libyenne », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l'agence APS.
Cette information a été portée à la connaissance du secrétaire général des Nations unies, du président du Conseil de sécurité et de Mahmoud Jibril, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT), précise Alger.
Le CNT a réagi en affirmant qu'il demandera à Alger d'extrader les membres de la famille de Mouammar Kadhafi, précisant que l'Algérie commettrait un acte d'agression en accordant l'asile à la famille du colonel.
« Nous nous sommes engagés à accorder un procès équitable à tous ces criminels, et nous considérons par conséquent qu'il s'agit d'un acte d'agression », a réagi Mahmoud Chamman, porte-parole du CNT.
Par ailleurs, l'État algérien a décidé unilatéralement lundi de fermer ses frontières avec la Libye, selon le quotidien algérien El Watan.
L'Étau se resserre sur Syrte
Sur le terrain, les rebelles libyens continuent de se préparer, lundi, en vue d'un éventuel assaut sur Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi, à 360 kilomètres à l'est de Tripoli.
Syrte, où résident normalement 100 000 personnes, est prise en étau par des forces rebelles positionnées à 30 kilomètres à l'ouest et à 100 kilomètres à l'est.
Sur le front est, les rebelles contrôlent maintenant le point de passage de Nawfaliya, à l'ouest de Bin Jawad, qu'ils ont pris en fin de semaine.
Ils doivent maintenant prendre Nawfaliya et traverser une zone baptisée la Vallée rouge avant d'avoir Syrte dans leur ligne de mire, ce qu'ils n'ont jamais réussi à faire depuis le début du conflit.
Sur le front ouest, des tanks T-55, que les rebelles disent avoir saisis sur une base militaire abandonnée à Zlitan, se dirigent vers Syrte, selon l'agence Reuters.
Des négociations avec les leaders tribaux de la ville, en cours depuis plusieurs jours maintenant, n'ont toujours pas permis aux rebelles d'obtenir la reddition de Syrte.
« Nous y allons lentement », a déclaré un porte-parole des rebelles, Mohammad Zawawi. « Nous voulons donner plus de temps aux négociations, donner une chance à ceux qui tentent de persuader les gens de Syrte de se rendre et d'ouvrir les portes de la ville ».
Les négociations ne se font pas sans pression cependant. Des avions de l'OTAN bombardent la ville depuis vendredi.
À Tripoli, la situation était plutôt calme, lundi, une semaine après la conquête de la ville par les rebelles.
Les insurgés admettent toutefois que des groupes de loyalistes demeurent sporadiquement actifs, essentiellement la nuit. AFP rapporte en outre une demi-douzaine de violentes explosions près de la capitale, après le passage d'un avion de l'OTAN.
L'alimentation en eau potable est interrompue par moments dans certains quartiers. Les rebelles affirment cependant que les résidents peuvent s'en procurer dans les mosquées de la ville.
Dans l'ouest du pays, les rebelles ont rencontré de la résistance dimanche à Ragdaline, à une soixantaine de kilomètres de la frontière tunisienne. Les loyalistes ont fait croire qu'ils avaient quitté la ville, avant de surprendre des rebelles désorganisés.
Un fils de Kadhafi soupçonné d'atrocités
L'organisation non gouvernementale Human Rights Watch dit avoir constaté la présence de 45 corps carbonisés dans un entrepôt du quartier de Khalida Ferdjane, à Salaheddine, au sud de la capitale, près de la base militaire de Yarmouk.
Human Rights Watch affirme qu'il s'agit de détenus qui pourraient avoir été exécutés sommairement par la brigade dirigée par l'un des fils du « guide de la révolution libyenne », Khamis Kadhafi. Un des bâtiments du complexe porte l'inscription de cette brigade.
Un survivant interrogé par Human Rights Watch soutient que l'entrepôt abritait 153 détenus, dont 125 étaient des civils. Selon lui, des gardiens postés sur les toits ont ouvert le feu sur les détenus le 23 août, tandis qu'un autre lançait des grenades.
Trois jours plus tard, l'entrepôt devenu prison a été incendié, sans que l'origine du brasier ne soit connue.
Abdeljalil veut que l'OTAN reste engagée
Le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustapha Abdeljalil, se trouve lundi à Doha, au Qatar, à l'occasion d'une réunion des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye.
Maintenant que le colonel Kadhafi représente toujours « un danger, non seulement pour le peuple libyen, mais aussi pour l'ensemble du monde », il a appelé la coalition internationale à « poursuivre son soutien » au CNT.
M. Abdeljalil a rendu un vibrant hommage à l'Alliance atlantique pour son rôle dans l'insurrection libyenne. « Sans le soutien militaire de l'OTAN, les rebelles ne seraient jamais parvenus là où ils sont aujourd'hui », a-t-il insisté.
« Nous avons toujours besoin [de la coalition] pour rétablir la sécurité et éliminer les cellules dormantes et les restes du régime de Kadhafi », a aussi déclaré Jalal al-Deghili, qui s'est présenté « comme le ministre de la Défense » libyen.
M. al-Deghili a plaidé pour « la poursuite d'un soutien militaire et logistique » de la coalition, espérant en particulier l'aide de l'OTAN pour protéger les « forces dépêchées dans des zones désertiques pour contrôler les ressources hydrauliques ».
L'amiral américain Samuel Locklear, commandant des forces de l'OTAN à Naples, s'est borné à rappeler que le mandat de l'ONU courait jusqu'au 27 septembre. « Le rôle futur de l'OTAN sera clarifié à l'avenir », a-t-il ajouté.
Une quinzaine de pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Italie, participent à la réunion des chefs d'état-major sur la situation militaire et sécuritaire en Libye.
L'épouse de Mouammar Kadhafi, « Safia, sa fille Aicha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 8 h 45 par la frontière algéro-libyenne », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l'agence APS.
Cette information a été portée à la connaissance du secrétaire général des Nations unies, du président du Conseil de sécurité et de Mahmoud Jibril, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT), précise Alger.
Le CNT a réagi en affirmant qu'il demandera à Alger d'extrader les membres de la famille de Mouammar Kadhafi, précisant que l'Algérie commettrait un acte d'agression en accordant l'asile à la famille du colonel.
« Nous nous sommes engagés à accorder un procès équitable à tous ces criminels, et nous considérons par conséquent qu'il s'agit d'un acte d'agression », a réagi Mahmoud Chamman, porte-parole du CNT.
Par ailleurs, l'État algérien a décidé unilatéralement lundi de fermer ses frontières avec la Libye, selon le quotidien algérien El Watan.
L'Étau se resserre sur Syrte
Sur le terrain, les rebelles libyens continuent de se préparer, lundi, en vue d'un éventuel assaut sur Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi, à 360 kilomètres à l'est de Tripoli.
Syrte, où résident normalement 100 000 personnes, est prise en étau par des forces rebelles positionnées à 30 kilomètres à l'ouest et à 100 kilomètres à l'est.
Sur le front est, les rebelles contrôlent maintenant le point de passage de Nawfaliya, à l'ouest de Bin Jawad, qu'ils ont pris en fin de semaine.
Ils doivent maintenant prendre Nawfaliya et traverser une zone baptisée la Vallée rouge avant d'avoir Syrte dans leur ligne de mire, ce qu'ils n'ont jamais réussi à faire depuis le début du conflit.
Sur le front ouest, des tanks T-55, que les rebelles disent avoir saisis sur une base militaire abandonnée à Zlitan, se dirigent vers Syrte, selon l'agence Reuters.
Des négociations avec les leaders tribaux de la ville, en cours depuis plusieurs jours maintenant, n'ont toujours pas permis aux rebelles d'obtenir la reddition de Syrte.
« Nous y allons lentement », a déclaré un porte-parole des rebelles, Mohammad Zawawi. « Nous voulons donner plus de temps aux négociations, donner une chance à ceux qui tentent de persuader les gens de Syrte de se rendre et d'ouvrir les portes de la ville ».
Les négociations ne se font pas sans pression cependant. Des avions de l'OTAN bombardent la ville depuis vendredi.
À Tripoli, la situation était plutôt calme, lundi, une semaine après la conquête de la ville par les rebelles.
Les insurgés admettent toutefois que des groupes de loyalistes demeurent sporadiquement actifs, essentiellement la nuit. AFP rapporte en outre une demi-douzaine de violentes explosions près de la capitale, après le passage d'un avion de l'OTAN.
L'alimentation en eau potable est interrompue par moments dans certains quartiers. Les rebelles affirment cependant que les résidents peuvent s'en procurer dans les mosquées de la ville.
Dans l'ouest du pays, les rebelles ont rencontré de la résistance dimanche à Ragdaline, à une soixantaine de kilomètres de la frontière tunisienne. Les loyalistes ont fait croire qu'ils avaient quitté la ville, avant de surprendre des rebelles désorganisés.
Un fils de Kadhafi soupçonné d'atrocités
L'organisation non gouvernementale Human Rights Watch dit avoir constaté la présence de 45 corps carbonisés dans un entrepôt du quartier de Khalida Ferdjane, à Salaheddine, au sud de la capitale, près de la base militaire de Yarmouk.
Human Rights Watch affirme qu'il s'agit de détenus qui pourraient avoir été exécutés sommairement par la brigade dirigée par l'un des fils du « guide de la révolution libyenne », Khamis Kadhafi. Un des bâtiments du complexe porte l'inscription de cette brigade.
Un survivant interrogé par Human Rights Watch soutient que l'entrepôt abritait 153 détenus, dont 125 étaient des civils. Selon lui, des gardiens postés sur les toits ont ouvert le feu sur les détenus le 23 août, tandis qu'un autre lançait des grenades.
Trois jours plus tard, l'entrepôt devenu prison a été incendié, sans que l'origine du brasier ne soit connue.
Abdeljalil veut que l'OTAN reste engagée
Le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustapha Abdeljalil, se trouve lundi à Doha, au Qatar, à l'occasion d'une réunion des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye.
Maintenant que le colonel Kadhafi représente toujours « un danger, non seulement pour le peuple libyen, mais aussi pour l'ensemble du monde », il a appelé la coalition internationale à « poursuivre son soutien » au CNT.
M. Abdeljalil a rendu un vibrant hommage à l'Alliance atlantique pour son rôle dans l'insurrection libyenne. « Sans le soutien militaire de l'OTAN, les rebelles ne seraient jamais parvenus là où ils sont aujourd'hui », a-t-il insisté.
« Nous avons toujours besoin [de la coalition] pour rétablir la sécurité et éliminer les cellules dormantes et les restes du régime de Kadhafi », a aussi déclaré Jalal al-Deghili, qui s'est présenté « comme le ministre de la Défense » libyen.
M. al-Deghili a plaidé pour « la poursuite d'un soutien militaire et logistique » de la coalition, espérant en particulier l'aide de l'OTAN pour protéger les « forces dépêchées dans des zones désertiques pour contrôler les ressources hydrauliques ».
L'amiral américain Samuel Locklear, commandant des forces de l'OTAN à Naples, s'est borné à rappeler que le mandat de l'ONU courait jusqu'au 27 septembre. « Le rôle futur de l'OTAN sera clarifié à l'avenir », a-t-il ajouté.
Une quinzaine de pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Italie, participent à la réunion des chefs d'état-major sur la situation militaire et sécuritaire en Libye.