Depuis le début du conflit Libyen, les relations entre Alger et le CNT sont tendues pour ne pas dire inamicales. Les rebelles ont accusé à plusieurs reprises l’Algérie de soutenir militairement Kadhafi. Des accusations démenties chaque fois par Alger.
Il est donc clair qu’en décidant de fermer ses frontière avec la Libye et en accueillant la famille de Kadhafi sur son sol, l’Algérie montre clairement son intention de ne pas reconnaître le CNT, voire pire, l’identifie comme son ennemi désormais
Par ailleurs, en acceptant d’accueillir une partie de la famille de Kadhafi, l’Algérie ne peut plus arguer de sa neutralité, qu’elle revendiquait ouvertement depuis le début du conflit libyen. En offrant sa protection aux membres de la famille de Kadhafi, Alger défie le CNT et apporte la preuve irréfutable de son aide multiforme à l’ex-dirigeant libyen pendant la guerre contre les manifestants.
L’attitude d’Alger à l’égard du CNT s’explique essentiellement par des blocages internes qui en ont fait un pays sans voix, sans position, sans vision, sans perspective, sans personnalité diplomatique, mais aussi par l’annonce récente de la mise en place dans les prochains mois les réformes politiques annoncées à la suite de plusieurs mois de contestation, a promis le président Bouteflika et une situation sociale, économique et sécuritaire chaotique.
Pour conclure mon propos, les peuples libyen et tunisien se souviendront le moment venu de l’attitude irresponsable des autorités algériennes, de ses mensonges et de son hypocrisie. Le peuple algérien se réserve également le droit de demander des comptes à ses dirigeants sur la gestion des affaires de l’Etat. Il faut reconnaître, à bien des égards, que le mensonge et la rumeur qui font force de loi dans la désinformation, sont devenus, le nec plus ultra des autorités algériennes
La lecture des dernières analyses sur la situation en Algérie montre que celle-ci est explosive et que l’on devrait s’attendre, à très court terme, à une recrudescence des attentats terroristes, à des manifestations sociales et bien sûr à une répression à grande échelle.
On peut donc affirmer, sans gros risque de se tromper que le plus beau chant du rossignol a commencé pour le pouvoir algérien.