Le problème en Algérie aujourd'hui n'est plus Bouteflika. Il quittera, qu'il le veuille ou non, le pouvoir au plus tard en 2014, à l'issue de son 3ème mandat. De même, il est désormais exclu que son frère envisage de lui succéder. Cet acquis nous le devons aux peuples tunisiens et égyptiens. Notre problème est ailleurs.
Alors que la société bouillonne, que les initiatives se multiplient, l'armée et le DRS, encore une fois, comme si de rien n'était, se mettent à négocier, comploter, activer les uns et les autres pour nous imposer une autre façade politique civile tout en maintenant le système. Au nom de quoi et surtout de qui le DRS, encore une fois, discute t-il? De quel droit se mêle t-il de la vie politique?
Nous devons arracher aux militaires le droit de choisir nous mêmes les futurs dirigeants.
Il faut arrêter de détourner les gens des véritables problèmes. Au moment ou un vent de liberté souffle sur la région, au moment ou les peuples commencent à entrevoir la fin des régimes autoritaires et corrompus, on voit apparaitre « des nouveaux opposants » qui tentent de faire diversion en orientant exclusivement les revendications contre Bouteflika, en faisant volontairement l'impasse sur ceux qui l'ont ramené, imposé, et qui lui ont octroyé un troisième mandat au mépris de la constitution et de la volonté du peuple. Ce qu'ils ont fait avec Bouteflika, ils le feront avec d'autres si nous ne leur arrachons pas ce pouvoir qu'ils ont volé au peuple au lendemain de l'indépendance.
Alors soyons lucides: demander le départ de Bouteflika n'est pas suffisant si on ne demande pas en même temps, le départ de Toufik et la dissolution de la police politique.
Par Yahia Bounouar et Chafaa Bouaiche, journalistes algériens
Alors que la société bouillonne, que les initiatives se multiplient, l'armée et le DRS, encore une fois, comme si de rien n'était, se mettent à négocier, comploter, activer les uns et les autres pour nous imposer une autre façade politique civile tout en maintenant le système. Au nom de quoi et surtout de qui le DRS, encore une fois, discute t-il? De quel droit se mêle t-il de la vie politique?
Nous devons arracher aux militaires le droit de choisir nous mêmes les futurs dirigeants.
Il faut arrêter de détourner les gens des véritables problèmes. Au moment ou un vent de liberté souffle sur la région, au moment ou les peuples commencent à entrevoir la fin des régimes autoritaires et corrompus, on voit apparaitre « des nouveaux opposants » qui tentent de faire diversion en orientant exclusivement les revendications contre Bouteflika, en faisant volontairement l'impasse sur ceux qui l'ont ramené, imposé, et qui lui ont octroyé un troisième mandat au mépris de la constitution et de la volonté du peuple. Ce qu'ils ont fait avec Bouteflika, ils le feront avec d'autres si nous ne leur arrachons pas ce pouvoir qu'ils ont volé au peuple au lendemain de l'indépendance.
Alors soyons lucides: demander le départ de Bouteflika n'est pas suffisant si on ne demande pas en même temps, le départ de Toufik et la dissolution de la police politique.
Par Yahia Bounouar et Chafaa Bouaiche, journalistes algériens