L'extrême pauvreté qui règne dans cette prison à ciel ouvert sur le territoire algérien, a favorisé le développement de la criminalité.
Après avoir désavoué le polisario à maintes reprises, sur le nombre de séquestrés dans les camps de Tindouf, le Programme alimentaire mondial (Pam), un organisme relevant de l'ONU, a signé une entente avec le directeur général des Affaires politiques et de sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères algérien pour régir une assistance alimentaire de 31 118 100 dollars qui devrait s'étaler sur 18 mois à 125 000 séquestrés dans le no man's land de l'Algérie. 125 000 personnes. Correction : 46 000 âmes, tortionnaires, algéropolisariens, sahraouis marocains et autres…«J'étais directeur de la sécurité publique du Croissant-Rouge et le nombre des personnes qui bénéficient des aides humanitaires ne dépasse, selon les documents mêmes du polisario, guère 46.000», a précisé, Fateh Ahmed Ould Mohamed Fadel Ould Ali Salem, cet ancien dirigeant du polisario, plus connu dans les camps de Tindouf sous le pseudonyme d'«Ahmed Felipe», lors d'une interview diffusée par la chaîne marocaine Al Oula.
Il occupait le poste de directeur de la sécurité publique du «soi-disant croissant rouge sahraoui», sa dernière fonction avant de regagner son pays natal. Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies et Antonio Guterres, présidant les destinées du HCR, et même la communauté internationale sont fixés pour le chiffre.
Un nouveau rallié vient de défier l'Algérie qui bloquait le recensement de cette population. Toujours sur le sujet, un rapport confidentiel de l'Union européenne a fait état, cette année, de la surestimation des séquestrés. Conclusion : point de pénurie de produits de base en Algérie en cette période ramadanesque. Pour rappel, l'Algérie a contribué en 2010 au PAM pour 15 000 000 de dollars, elle a reçu le double pour ses rejetons et… Nul besoin de faire les comptes de l'Avare surtout si Abdelaziz Marrakchi souhaite offrir à sa dulcinée de Tindouf, un autre bracelet Chopart à 23 000 dollars grâce aux dons généreux d'Ongs acquises à la botte algérienne.
Ceci dit, le fait que l'Algérie n'ait pas autorisé le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies à se rendre dans ces camps de la honte et partant, y effectuer un recensement, n'augure toujours pas d'une évolution positive en ce qui concerne la pratique du détournement.
En parallèle, l'Office européen de lutte anti-fraude a établi la possible coresponsabilité de l'Algérie dans ces détournements. Lequel pays est interpellé par les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies : «c'est au pays d'accueil qu'il incombe au premier chef de préserver le caractère civil et humanitaire de l'asile (….) de veiller à ce que le caractère civil et humanitaire des camps des réfugiés ne soit pas compromis par la présence ou les activités d'éléments armés (…) de veiller à ce que les camps ne soient pas à des fins incompatibles avec leur caractère civil». A ce propos, M. Fateh, prêt à témoigner devant toutes instances internationales, a insisté, lors de son entretien accordé à la télévision, sur les entraînements militaires auxquels il a participé en compagnie de plusieurs autres personnes sur le sol algérien et sous les ordres d'officiers algériens. Un autre rallié, en cette période coïncidant avec les festivités célébrant le 11ème anniversaire de l'accession au Trône de S.M. le Roi Mohammed VI, a également dénoncé l'enrichissement de la direction polisarienne.
En effet, Ould Salma Sidi Mouloud un Rguibi, ayant gravi tous les échelons pour accéder au poste d'inspecteur général, dénonce pour sa part les agissements des autorités algéropolisariennes dans les camps de Lahmada. Parallèlement aux dérives quotidiennes de ces derniers, l'extrême pauvreté qui règne dans cette prison à ciel ouvert sur le territoire algérien, a favorisé le développement de la criminalité. Lequel développement dans les rangs polisariens (sous les regards bienveillants du DRS) doit être mis en relation avec l'impunité qui prévaut dans le Sahel et qui a, comme pour le terrorisme, favorisé le trafic en tout genre (armes, essences, personnes kidnappées…).
Une récente publication du Collège de Défense de l'OTAN en fait écho : «les camps de Tindouf du sud-ouest algérien, le sud de la Libye ou le nord du Mali, sont également des zones de transit. En raison de sa position stratégique, la ville de Tindouf représente le point de passage idéal entre le Sahel de l'est et le Sahel de l'ouest ». Les archives de l'histoire récente rappellent que depuis 2008, les enlèvements d'occidentaux se sont multipliés dans toute la région et devenant l'une des principales activités du terrorisme. Autre rappel, et en marge de l'AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique), un petit groupe de salafistes s'est développé après avoir été formé par le «personnel» venu des camps du polisario. Ajoutons à cela que les Sahraouis nés dans les camps de Tindouf et désoeuvrés se laissent facilement séduire par l'idéologie de l'AQMI.
L'endroit le plus inhospitalier au monde
Evoquant la situation dans le no man's land algérien et supervisant de par ses fonctions toutes les prisons de Tindouf, Ould Salma Sidi Mouloud, inspecteur de la police du polisario a déclaré que les camps de Tindouf sont l'endroit» le plus inhospitalier au monde et les conditions de vie y sont difficiles». «Il n'y a ni radio, ni télévision indépendantes et l'enseignement y est paramilitaire», a poursuivi ce fils d'un célèbre Cheikh de la tribu des Rguibat ayant gravi tous les échelons de «la police du polisario» avant de devenir l'inspecteur général de ce corps tristement célèbre par ses actes de violence et de brutalité contre les séquestrés.
Il a également dénoncé l'enrichissement de la direction des séparatistes au détriment des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et son accaparement du pouvoir et de l'autorité dans les camps. Quant au Maroc, il n'est pas le seul pays à s'inquiéter du non-respect du droit international par son voisin et à réclamer à l'Algérie qu'elle s'acquitte de ses obligations statuaires. Nul besoin aujourd'hui. La gaze ne voile plus les yeux alors que les langues se délient.