Tout observateur du niveau de débat politique et médiatique qui domine dans certains milieux, se rendra, vite, compte de l'ampleur de la tragédie qui touche l’élite de l'Algérie.
Il verra une élite dépourvue de sens moral et éthique et incapable de jouer son rôle face à la perte des valeurs et des principes, face à l’absence de conscience professionnelle et à la violation de la loi, même
lorsque cela porte atteinte aux symboles de la nation et aux institutions de la République.
Ainsi une polémique de très bas niveau prend de l’ampleur au vu et au su des autorités judiciaires, et face au silence du Président et de certaines personnalités, partis politiques et de l’élite.
Cette situation risque d’avoir des répercussions destructrices pour l'État et pour les jeunes générations qui ne connaissent que haine, animosité, exclusion, règlements de comptes et conflits de valeurs entre ceux qui veulent rester au pouvoir et ceux qui veulent l’acquérir.
Face au manque de sagesse et à l’absence des autorités judiciaires, le conflit a atteint une tension telle, qu’il a porté atteinte à la vie privée des gens et aux sensibilités des institutions de la République
Par conséquent, l’État se retrouve faible, ou affaibli intentionnellement, par un clan qui n’a aucune culture de l'État. Un groupe de mercenaires incapables de mesurer le poids de la responsabilité qui leur est confiée et ne réalisant à quel point ils portent préjudice à l’Algérie que nul ne peut réduire à la personne d’un seul homme.
C’est le déclin politique, économique et social. Nous vivons une situation tragique où les concepts se sont renversés, les valeurs perdues et où la servilité et l’obédience sont érigées en politique d’État.
Tout le monde s’accorde à dire que l'extrémisme engendre l'extrémisme. C’est ainsi que les pratiques radicales de l’État, de l'intimidation, du laisser-aller et de l’exclusion ont conduit à la radicalisation du mécontentement dans certains milieux politiques et parmi le peuple.
Faut-il rappeler que cette polémique n’est que le résultat du ressentiment, de l'exclusion et de ce que subit le peuple depuis l’élection présidentielle de 2004 ? Aujourd’hui le même scénario se répète, les gens sont divisés en protagonistes et antagonistes du quatrième mandat, ce qui mènera forcément à plus de pressions et de complots de vengeance entre les deux camps.
Et encore une fois, l’Algérie restera otage de calculs et de règlements de comptes, et dépendra des actions et des réactions des uns et des autres.
Aujourd’hui, nos problèmes sont nombreux et ne se limitent plus à un chef d’État malade et incapable d'exercer ses fonctions et qu’on pousse à rester au pouvoir de façon inhumaine. Ni à une classe politique faible à tous les niveaux ou à des pratiques ne respectant pas l’éthique et la déontologie.
Nos problèmes viennent d’une élite intellectuelle, culturelle et politique qui n’a pas su jouer son rôle face au pouvoir et à l'opposition, ni vis-à-vis du peuple et de la nation. C’est une élite qui n’est plus en mesure de s'acquitter de ses tâches car elle est prise dans l’engrenage de l’opportunisme, elle cherche à se positionner pour accéder au pouvoir ou par peur du pouvoir, sinon par crainte de perdre ses avantages et ses acquis.
Le besoin d’un nouveau souffle pour notre élite et les changements que doit subir notre système, viennent s’ajouter à la nécessité de mettre en place des règles de déontologie pour régir l’action politique et la vie sociale.
L’Algérie d’aujourd’hui ne peut être gérée par un seul homme. Son développement devra être porté par tous les hommes et toutes les femmes de ce pays. Notre société n’a point besoin de discours de soutien, ni de tribulations, de scandales et de scission. Elle a besoin de mettre fin à cette mascarade, de trouver des solutions à ses problèmes et de sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve à la veille de l’élection présidentielle. Tout comme elle doit dépasser ce qui risque de se produire après cette échéance électorale si les choses continuent d’être aussi tristes, moroses et effrayantes ; et en l’absence de perspectives claires pour l’avenir. Les jeunes ont plus que besoin d’un modèle à suivre, alors qu’ils sont perdus au milieu de luttes et d’interactions entre les différentes parties du pouvoir. Il est temps pour ces antagonistes de partir dans le calme et d’emporter avec eux tous les provocateurs et toutes les pratiques que nous n’avons que trop supportés, et qui sont aujourd’hui un poids pour un pays dont les enfants ont mal de lire et d’entendre les injures que s’échangent les enfants de l’Algérie.
De nombreux politiciens ont échoué à offrir une alternative et à faire l'opinion. Certains se sont tout simplement placés dans l’optique de l'obéissance par peur ou opportunisme, pendant que d’autres prennent part à un scénario de mauvais goût pour préserver des intérêts personnels. Les intellectuels, quant à eux, ont abandonné leur devoir de sensibiliser et de cultiver l’opinion publique. Ils se sont, à leur tour, impliqués dans des polémiques primitives et des conflits insignifiants, cédant ainsi le terrain aux opportunistes et aux détenteurs de l’argent.
C’est ainsi que nous avons mis fin à tout modèle positif pouvant servir d’exemple pour les différentes franges de la société. On a tout détruit et permis aux détenteurs de l’argent et du pouvoir d’occuper le terrain, car le niveau de notre élite est médiocre et ne répond à aucune norme d’excellence.
derradjih@gmail.com
Il verra une élite dépourvue de sens moral et éthique et incapable de jouer son rôle face à la perte des valeurs et des principes, face à l’absence de conscience professionnelle et à la violation de la loi, même
Ainsi une polémique de très bas niveau prend de l’ampleur au vu et au su des autorités judiciaires, et face au silence du Président et de certaines personnalités, partis politiques et de l’élite.
Cette situation risque d’avoir des répercussions destructrices pour l'État et pour les jeunes générations qui ne connaissent que haine, animosité, exclusion, règlements de comptes et conflits de valeurs entre ceux qui veulent rester au pouvoir et ceux qui veulent l’acquérir.
Face au manque de sagesse et à l’absence des autorités judiciaires, le conflit a atteint une tension telle, qu’il a porté atteinte à la vie privée des gens et aux sensibilités des institutions de la République
Par conséquent, l’État se retrouve faible, ou affaibli intentionnellement, par un clan qui n’a aucune culture de l'État. Un groupe de mercenaires incapables de mesurer le poids de la responsabilité qui leur est confiée et ne réalisant à quel point ils portent préjudice à l’Algérie que nul ne peut réduire à la personne d’un seul homme.
C’est le déclin politique, économique et social. Nous vivons une situation tragique où les concepts se sont renversés, les valeurs perdues et où la servilité et l’obédience sont érigées en politique d’État.
Tout le monde s’accorde à dire que l'extrémisme engendre l'extrémisme. C’est ainsi que les pratiques radicales de l’État, de l'intimidation, du laisser-aller et de l’exclusion ont conduit à la radicalisation du mécontentement dans certains milieux politiques et parmi le peuple.
Faut-il rappeler que cette polémique n’est que le résultat du ressentiment, de l'exclusion et de ce que subit le peuple depuis l’élection présidentielle de 2004 ? Aujourd’hui le même scénario se répète, les gens sont divisés en protagonistes et antagonistes du quatrième mandat, ce qui mènera forcément à plus de pressions et de complots de vengeance entre les deux camps.
Et encore une fois, l’Algérie restera otage de calculs et de règlements de comptes, et dépendra des actions et des réactions des uns et des autres.
Aujourd’hui, nos problèmes sont nombreux et ne se limitent plus à un chef d’État malade et incapable d'exercer ses fonctions et qu’on pousse à rester au pouvoir de façon inhumaine. Ni à une classe politique faible à tous les niveaux ou à des pratiques ne respectant pas l’éthique et la déontologie.
Nos problèmes viennent d’une élite intellectuelle, culturelle et politique qui n’a pas su jouer son rôle face au pouvoir et à l'opposition, ni vis-à-vis du peuple et de la nation. C’est une élite qui n’est plus en mesure de s'acquitter de ses tâches car elle est prise dans l’engrenage de l’opportunisme, elle cherche à se positionner pour accéder au pouvoir ou par peur du pouvoir, sinon par crainte de perdre ses avantages et ses acquis.
Le besoin d’un nouveau souffle pour notre élite et les changements que doit subir notre système, viennent s’ajouter à la nécessité de mettre en place des règles de déontologie pour régir l’action politique et la vie sociale.
L’Algérie d’aujourd’hui ne peut être gérée par un seul homme. Son développement devra être porté par tous les hommes et toutes les femmes de ce pays. Notre société n’a point besoin de discours de soutien, ni de tribulations, de scandales et de scission. Elle a besoin de mettre fin à cette mascarade, de trouver des solutions à ses problèmes et de sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve à la veille de l’élection présidentielle. Tout comme elle doit dépasser ce qui risque de se produire après cette échéance électorale si les choses continuent d’être aussi tristes, moroses et effrayantes ; et en l’absence de perspectives claires pour l’avenir. Les jeunes ont plus que besoin d’un modèle à suivre, alors qu’ils sont perdus au milieu de luttes et d’interactions entre les différentes parties du pouvoir. Il est temps pour ces antagonistes de partir dans le calme et d’emporter avec eux tous les provocateurs et toutes les pratiques que nous n’avons que trop supportés, et qui sont aujourd’hui un poids pour un pays dont les enfants ont mal de lire et d’entendre les injures que s’échangent les enfants de l’Algérie.
De nombreux politiciens ont échoué à offrir une alternative et à faire l'opinion. Certains se sont tout simplement placés dans l’optique de l'obéissance par peur ou opportunisme, pendant que d’autres prennent part à un scénario de mauvais goût pour préserver des intérêts personnels. Les intellectuels, quant à eux, ont abandonné leur devoir de sensibiliser et de cultiver l’opinion publique. Ils se sont, à leur tour, impliqués dans des polémiques primitives et des conflits insignifiants, cédant ainsi le terrain aux opportunistes et aux détenteurs de l’argent.
C’est ainsi que nous avons mis fin à tout modèle positif pouvant servir d’exemple pour les différentes franges de la société. On a tout détruit et permis aux détenteurs de l’argent et du pouvoir d’occuper le terrain, car le niveau de notre élite est médiocre et ne répond à aucune norme d’excellence.
derradjih@gmail.com