Voila ce que pensent les médias Algériens des réformes au Maroc.
L’un réforme, l’autre fait semblant de réformer. Si ce que le souverain marocain, Mohamed VI, propose à son peuple, en terme de refondation du pouvoir, ne s’apparente pas à une révolution démocratique, cela ne constitue pas moins une indéniable avancée démocratique dans ce pays voisin de l’Algérie.
Confronté à une contestation sociale et politique depuis le 20 février 2011, contestation amorcée dans le sillage des deux révolutions survenues en Tunisie et en Egypte, Mohamed VI a donc décidé d’aller droit au but : une révision constitutionnelle qui réduirait les pouvoirs du roi, souverain omnipotent, pour les restituer aux représentants du peuple.
Pouvoirs du souverain réduits, prérogatives du chef du gouvernement renforcées, domaines de compétences du Parlement consolidés, tamazight, deuxième langue parlée au Maroc, officialisée…Cette révision constitutionnelle que propose Mohamed VI à ses sujets constitue davantage qu’une révolution de palais. C’est une vraie mutation démocratique dans ce pays du Maghreb, voisin direct de l’Algérie.
Sans doute quelques belles âmes ne manqueraient pas d’objecter que Mohamed VI, 47 ans, ne se résout à opérer un tel chambardement que parce qu’il est contraint de le faire sous la pression de la rue marocaine.
Sans doute aussi, d’autres belles âmes objecteraient que cette révision constitutionnelle qui sera soumise à référendum le 1er juillet prochain, ne sera pas de nature à changer fondamentalement le disque dur du régime monarchique en vigueur en Maroc depuis des siècles.
Ces objections sont sans doute vraies.
La nature monarchique du royaume ne changerait pas à l’issue de ce référendum du 1er juillet.
Certes le roi demeurera souverain absolu, commandeur des croyants, mais il n’en demeure pas mois qu’une grande partie de ses pouvoirs seront transférés vers des instances élues par le peuple, lequel exercerait un contrôle plus accru sur les gouvernants et les élus.
Et il n’en demeure pas moins que cette révision renforcerait les pouvoirs des élus, qu’elle donnerait davantage d’indépendance à la justice, qu’elle donnerait plus de pouvoirs, en terme de nominations des cadres de l’Etat, au chef du gouvernement, qu’elle consacrerait la liberté de culte et l’égalité entre les hommes et les femmes.
Alors, comment s'empêcher d’appréhender ces bouleversements qui surviennent chez le pays voisin à l’aune de ce qui se passe actuellement en Algérie?
Confronté à la même révolte populaire, avec des manifestations différente, avec des dimensions différentes, le pouvoir algérien n’agit pas moins d’une manière tout à fait singulière.
Au Maroc, un souverain décide de réformer le système politique, en Algérie, un autre monarque fait semblant de réformer le régime.
A défaut de répondre directement et clairement aux aspirations démocratiques exprimées par ces citoyens, le président Bouteflika a choisi de louvoyer.
Pour gagner du temps, le chef de l’Etat algérien a opté pour la création d’une commission nationale auprès de laquelle il a chargé de recueillir avis et analyses devant aboutir à une révision de la Constitution. Celle-ci n’interviendrait qu’après les élections législatives, normalement prévues en mai 2012.
C'est-à-dire, au plus tard, dans une année. C’est dire que cette éventuelle révision de la loi fondamentale interviendrait quand le président Bouteflika aura déjà 75 ans et bouclé la troisième année de son troisième mandat.
Pour gagner encore un peu plus de temps, pour donner davantage de temps à son clan pour se restructurer ou pour organiser sa retraite, Bouteflika a initié des assises citoyennes, une sorte de grand barnum politique au travers duquel la société civile est sensée formuler des propositions pour améliorer et parfaire la bonne gouvernance en Algérie.
Pour encore gagner du temps, le chef de l’Etat a chargé le ministère de l’Intérieur afin de recueillir les propositions des partis politiques pour améliorer, parfaire, affiner, la prochaine loi sur les partis.
En somme, au Maroc le roi Mohamed VI réforme. En Algérie, le président Bouteflika fait semblant de réformer.
L’un réforme, l’autre fait semblant de réformer. Si ce que le souverain marocain, Mohamed VI, propose à son peuple, en terme de refondation du pouvoir, ne s’apparente pas à une révolution démocratique, cela ne constitue pas moins une indéniable avancée démocratique dans ce pays voisin de l’Algérie.
Confronté à une contestation sociale et politique depuis le 20 février 2011, contestation amorcée dans le sillage des deux révolutions survenues en Tunisie et en Egypte, Mohamed VI a donc décidé d’aller droit au but : une révision constitutionnelle qui réduirait les pouvoirs du roi, souverain omnipotent, pour les restituer aux représentants du peuple.
Pouvoirs du souverain réduits, prérogatives du chef du gouvernement renforcées, domaines de compétences du Parlement consolidés, tamazight, deuxième langue parlée au Maroc, officialisée…Cette révision constitutionnelle que propose Mohamed VI à ses sujets constitue davantage qu’une révolution de palais. C’est une vraie mutation démocratique dans ce pays du Maghreb, voisin direct de l’Algérie.
Sans doute quelques belles âmes ne manqueraient pas d’objecter que Mohamed VI, 47 ans, ne se résout à opérer un tel chambardement que parce qu’il est contraint de le faire sous la pression de la rue marocaine.
Sans doute aussi, d’autres belles âmes objecteraient que cette révision constitutionnelle qui sera soumise à référendum le 1er juillet prochain, ne sera pas de nature à changer fondamentalement le disque dur du régime monarchique en vigueur en Maroc depuis des siècles.
Ces objections sont sans doute vraies.
La nature monarchique du royaume ne changerait pas à l’issue de ce référendum du 1er juillet.
Certes le roi demeurera souverain absolu, commandeur des croyants, mais il n’en demeure pas mois qu’une grande partie de ses pouvoirs seront transférés vers des instances élues par le peuple, lequel exercerait un contrôle plus accru sur les gouvernants et les élus.
Et il n’en demeure pas moins que cette révision renforcerait les pouvoirs des élus, qu’elle donnerait davantage d’indépendance à la justice, qu’elle donnerait plus de pouvoirs, en terme de nominations des cadres de l’Etat, au chef du gouvernement, qu’elle consacrerait la liberté de culte et l’égalité entre les hommes et les femmes.
Alors, comment s'empêcher d’appréhender ces bouleversements qui surviennent chez le pays voisin à l’aune de ce qui se passe actuellement en Algérie?
Confronté à la même révolte populaire, avec des manifestations différente, avec des dimensions différentes, le pouvoir algérien n’agit pas moins d’une manière tout à fait singulière.
Au Maroc, un souverain décide de réformer le système politique, en Algérie, un autre monarque fait semblant de réformer le régime.
A défaut de répondre directement et clairement aux aspirations démocratiques exprimées par ces citoyens, le président Bouteflika a choisi de louvoyer.
Pour gagner du temps, le chef de l’Etat algérien a opté pour la création d’une commission nationale auprès de laquelle il a chargé de recueillir avis et analyses devant aboutir à une révision de la Constitution. Celle-ci n’interviendrait qu’après les élections législatives, normalement prévues en mai 2012.
C'est-à-dire, au plus tard, dans une année. C’est dire que cette éventuelle révision de la loi fondamentale interviendrait quand le président Bouteflika aura déjà 75 ans et bouclé la troisième année de son troisième mandat.
Pour gagner encore un peu plus de temps, pour donner davantage de temps à son clan pour se restructurer ou pour organiser sa retraite, Bouteflika a initié des assises citoyennes, une sorte de grand barnum politique au travers duquel la société civile est sensée formuler des propositions pour améliorer et parfaire la bonne gouvernance en Algérie.
Pour encore gagner du temps, le chef de l’Etat a chargé le ministère de l’Intérieur afin de recueillir les propositions des partis politiques pour améliorer, parfaire, affiner, la prochaine loi sur les partis.
En somme, au Maroc le roi Mohamed VI réforme. En Algérie, le président Bouteflika fait semblant de réformer.