L'Algérie et le +polisario+ ont fait des souffrances des séquestrés des camps de Tindouf "un fonds de commerce" pour quémander et collecter les aides internationales qui ne parviennent jamais aux véritables bénéficiaires, a souligné Mohamed El Bachir, qui a fui dernièrement l'enfer des camps pour regagner la mère-patrie.
Dans un entretien publié par le quotidien "Al Alam" dans son édition du week-end, il a relevé que la philosophie du retour à la mère-patrie "est une révolution qui se développe" dans les camps de Tindouf, notant que sa décision de rallier la terre des pères "a été un pas vers la lumière de la vérité" et "une issue de sortie du tunnel d'une cause mensongère".
La décision "cruciale" de délaisser une cause "inauthentique" l'a transformé en un défenseur "d'une cause juste", a-t-il dit, notant que son souci majeur est désormais de "sauver ses enfants, ses proches et tous les séquestrés des camps de l'hypnose dans lequel le polisario les a plongés".
A cause de conditions de vie pénibles et de la longue séquestration, depuis plus de trois décennies, les populations des camps sont rongées par "le désarroi, l'amertume et le désespoir", a-t-il regretté, rappelant que "le déplacement" des fils des provinces du sud vers les camps n'était pas un acte de conviction mais le résultat de la propagande et des allégations colportées par le polisario.
Les dirigeants du polisario n'ont été en fait que "des marionnettes dans une magistrale mise en scène destinée à collecter des dons, à falsifier l'histoire et à anéantir la pensée libre", a relaté El Bachir.