La persistance du conflit artificiel du Sahara "ouvre les portes à toutes les éventualités, surtout devant la jeunesse des camps de Tindouf ", a dit Fatih Ahmed devant la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU, mettant en garde contre le " pourrissement " de la situation et exhortant à intervenir d'urgence pour " sauver ce qui reste à sauver".
"Vous savez mieux que n'importe qui ce qui se passe comme actes criminels dans cette région où se déploie des groupes terroristes qui se renforcent de plus en plus grâce au recrutement des jeunes devant qui les portes de l'espoir sont fermées", a souligné cet ancien responsable du "polisario" qui a regagné, récemment, la mère patrie, le Maroc, après plus de 35 ans de calvaire dans les camps de Tindouf.
Il a appelé la communauté internationale à agir pour mettre fin à ce conflit que les dirigeants algériens " nous imposent ", insistant au " nom des fils du Sahara marocain, pour que cesse ce malheur qui n'a que trop duré et fait beaucoup de victimes".
Maintenant qu'il est libre de ses mouvements , qu'il a " recouvré sa liberté et vit dignement dans son pays ", le Maroc, cet ancien dirigeant souhaite attirer l'attention sur ceux qui sont "encore là-bas, réprimés, persécutés et dont le vœu le plus cher et de s'enfuir".
Si cela ne tenait qu'à eux " l'ensemble des séquestrés, voir même une majorité de la milice du "polisario", auraient quitté les camps de la honte, pour laisser derrière eux les dirigeants du "polisario" et leur chimère", a-t-il révélé. Sinon, a-t-il poursuivi, comment expliquer ces vagues successives de ralliés qui ont regagné le Maroc récemment ?
En effet, le "polisario" subit une hémorragie réelle depuis le début de cette année, malgré le renforcement de la surveillance et du contrôle de l'armée algérienne le long de la ceinture qui sépare Tindouf des frontières marocaine et mauritanienne.
Au péril de leur vie, les habitants des camps de Tindouf sont prêts à tous les risques, parce qu'ils ont perdu tout espoir dans les dirigeants du "polisario", qui ne disposent d'aucun pouvoir de décision, les autorités algériennes " restant maîtres du jeu ".
Le retour massif et collectif au Maroc, et de façon récurrente surtout depuis le début de 2010, est une opération audacieuse qui a faussé les calculs du "polisario" et une "véritable Intifada" contre les marchands du désespoir et du séparatisme, s'est-il réjouie.