Commune rurale Tazouta (Province de Sefrou) – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a procédé, lundi dans la commune rurale de Tazouta relevant de la province de Sefrou, au lancement d’importants projets hydro-agricoles qui procèdent de la vision royale pour la gestion durable des ressources naturelles et l’impulsion d’une dynamique vertueuse de développement dans le monde rural.
Le Souverain a ainsi lancé les projets de construction du barrage “M’dez” sur l’Oued Sebou, de sauvegarde des zones irriguées de la plaine de Saiss, et d’aménagement du bassin versant à l’amont des barrages Allal Fassi, Zelloul et du complexe M’dez Aïn Timedrine, pour une enveloppe budgétaire globale de plus de 5,5 milliards de dirhams (MMDH).
Ces projets, basés sur les résultats d’études prospectives concernant l’exploitation des ressources en eau, permettront de mettre en place une gestion durable de cette ressource et de préserver les écosystèmes de la région. La plaine fertile de Saïss, importante zone agricole du Royaume, se trouvera ainsi dotée d’un levier de promotion économique indéniable permettant de capter des investissements novateurs et de jouer ainsi un rôle catalyseur de la croissance de ce secteur vital pour l’économie marocaine.
Situé sur l’oued Sebou, à 58 km au sud-est de la ville de Sefrou, le barrage M’dez mobilise des investissements de l’ordre de 1,5 milliard de dirhams. Il a pour première mission de capter, dans le cadre de la sauvegarde de la plaine de Saïss, les ressources hydriques des zones excédentaires pour en faire bénéficier celles à potentiel de développement ou qui connaissent un déficit pluviométrique.
Avec une capacité de retenue de 700 millions de m3, dont 125 millions de m3 programmés annuellement pour l’irrigation, ce barrage devra aussi contribuer à l’alimentation en eau potable des centres avoisinants, à l’amélioration du niveau de protection des zones situées en aval contre les inondations, outre la possibilité de production de l’énergie hydroélectrique.
La réalisation de cette structure aura d’importantes retombées socio-économiques grâce à la création de près de 400.000 jours de travail pendant les travaux, l’amélioration des qualifications de la main d’œuvre locale et le développement de l’éco-tourisme à la faveur de l’exploitation de la retenue du barrage qui sera fin prêt en 2018. Dans ce même sens, la déviation de la route provinciale 5016 permettra le désenclavement de plusieurs communes rurales.
Financé par le budget général de l’Etat, ce projet constitue la pièce maîtresse du schéma d’aménagement du haut Sebou entamé dans les années quatre-vingt par la réalisation du complexe Allal Al Fassi – Matmata, en service depuis 1990.
Plus spécifiquement, concernant l’activité agricole, un projet de sauvegarde des zones irriguées de la plaine de Saiss a été lancé par le Souverain à cette occasion.
S’inscrivant dans le cadre de la stratégie du Plan Maroc Vert, ce projet (3,8 MMDH) porte sur plus de 22.000 ha et bénéficiera à 4.800 agriculteurs. Il permettra de palier au déficit des nappes phréatiques, d’améliorer considérablement les rendements et les revenus à l’hectare des agriculteurs, et de créer près de 3.000 emplois.
Ce projet, qui sera fin prêt en 2019, consistera en l’implantation d’une prise d’eau sur la rive gauche du barrage M’dez, et ce pour le transfert de la dotation de 125 millions de m3 d’eau par an vers la plaine du Saïss, la construction d’un tunnel de 12 km et d’un canal principal (78 km).
Il portera également sur la mise en place d’un réseau d’adduction des eaux d’irrigation, financé dans le cadre d’un partenariat public/privé.
Dans le cadre de la mise en valeur de la plaine du Saiss, un programme d’aménagement du bassin versant à l’amont des barrages Allal Fassi, Zelloul et du complexe M’dez-Aïn Timedrine, est mis en oeuvre par le Haut-commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification avec une enveloppe budgétaire de 225 millions de DH.
Ce programme, qui s’étend sur la période 2015-2024, contribuera à la réduction de l’envasement du barrage M’dez, la lutte contre l’érosion du sol, la préservation des écosystèmes et la réhabilitation des zones forestières sur une superficie de 71.600 ha, le désenclavement de communes rurales de la région et la protection contre les risques d’inondations.
A travers, cet important projet, le Maroc capitalise sur sa longue expérience de gestion des espaces agricoles et des ressources hydriques pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la Stratégie du Plan Maroc Vert qui ambitionne de faire du secteur agricole un levier prioritaire du développement socio-économique.
Grâce à ses agriculteurs, mais aussi à ses ingénieurs, techniciens, administrateurs et agents de maîtrises qualifiés dans le domaine agricole et formés dans les écoles nationales, le Royaume dispose d’un important vivier de compétences lui permettant de mettre en place des projets complexes et innovants et de faire profiter les pays amis des acquis de son savoir-faire.