“Le Maroc a honoré ses engagements dans la recherche d'une solution politique, durable et mutuellement acceptable à ce différend artificiel notamment à travers son plan d'autonomie”, appelant l'Algérie “à l'origine du statu quo” à prendre “ses responsabilités historiques”.
“L'Algérie est à l'origine de la création du Polisario, son financement, son armement, sa campagne diplomatique et bien sûr de la négociation elle-même. Et c'est à ce pays de prendre exemple sur le Maroc et d'?œuvrer de bonne foi.”
Obnubilée par sa course au leadership régional et ses vieilles rivalités datant de la guerre froide, l'Algérie se retranche constamment derrière le soi-disant rôle “d'observateur neutre” pour justifier son absence de volonté politique. Alors qu'en réalité elle est le “mentor et le protecteur” du Polisario, a-t-il dit.
“Aujourd'hui”, a déploré M. Hilale, “ce différend se trouve dans une impasse entre d'un côté, un Polisario, ne disposant d'aucun pouvoir décisionnel et, de l'autre, une Algérie qui se cache derrière sa création”.
Et d'affirmer qu'“Alger ne veut pas de solution à ce conflit car il sert d'exutoire à ses problèmes internes”.
Campagne diplomatique acharnée de l'UA contre le Maroc
L'ambassadeur du Maroc à l'ONU a également conseillé l'Union africaine (UA), si elle veut réellement jouer un “rôle bénéfique”, de “rester à l'écart” du processus de négociations sur le Sahara marocain, pour éviter une issue “fatale” aux pourparlers qui sont du ressort “exclusif de l'ONU”.
“La seule chose que l'Union africaine pourrait faire et qui serait bénéfique pour le règlement du problème est de rester à l'écart de cette question, de prendre une position de neutralité et de laisser les parties négocier entre elles.” OMAR HILALE.
L'ambassadeur a estimé “étrange” qu'une organisation, dont “deux de ses membres sont parties prenantes” dans le différend, prétende vouloir prendre part à la facilitation. Cette organisation mène “malheureusement une campagne diplomatique acharnée contre le Maroc sur la scène internationale, et affiche ouvertement son soutien au Polisario et son adhésion aux positions algériennes”, a-t-il dit.
“Nous ne pensons pas qu'elle ait la moindre légitimité pour jouer un quelconque rôle même en soutien au processus politique sous les auspices des Nations Unies”, a relevé l'ambassadeur marocain.
“Le Maroc notifié au Secrétariat général des Nations Unies son opposition catégorique à tout rôle qui pourrait être confié à l'UA à quelque niveau que ce soit”, a-t-il dit, avertissant que “le moindre espace dans la facilitation ou la concertation qui lui serait donné, pourrait avoir un effet fatal sur le processus politique dans son ensemble”.