La rocade méditerranéenne, dont le dernier tronçon a été inauguré samedi par S.M. le Roi Mohammed VI, constitue un autre axe structurant à fort impact sur le développement économique et social du Nord du Maroc.
Cette route longeant la côte nord du Royaume permettra de relier la ville de Tanger à celle de Saïdia, en passant par Ksar Seghir, Fnideq, Tétouan, Jebha, Al-Hoceima, Nador et Kebdana.La rocade, dont l'opérationnalisation permettra de réduire d'environ trois heures le temps du trajet entre Tanger et Saidia, s'étire ainsi sur près de 507 km, dont 112 km d'autoroutes ou de voies rapides, 180 km de routes existantes qui ont été réaménagées et 300 km de routes nouvellement créées.
La dernière section de cette rocade, longue de 120 km reliant Jebha et Tétouan, a été réalisée sur 5 ans pour un investissement de l'ordre de 2,5 milliards de dirhams.
C'était en septembre 2007 que le Souverain avait lancé les travaux de cet important projet qui contribue au désenclavement des populations des zones montagneuses et au-delà, au développement durable des provinces du Nord.
Le tourisme, locomotive de l'économie nationale, en bénéficiera amplement. Et pour cause, l'accessibilité à la côte nord du Royaume, plus de 200 km de plages, baies et sites touristiques, notamment la baie de Tanger, Ksar Seghir, Punta Ceres, Restinga, M'diq, Cabo Negro, Martil, Oued Laou, Targha, Bou Ahmed, Jnane Nich, El Jebha, Cala Iris, Tazarine, Bhar Sidi Driss, Arekmane, Ras Kebdana et Saïdia seront à coup sûr plus fréquentés à la faveur de cette rocade.
Un dynamisme économique et social s'en suivra logiquement. Les provinces de Tanger, Tétouan, Chefchaouen, Al-Hoceima, Nador et Berkane, avec leurs atouts économiques notables le long de la côte méditerranéenne, constitueront des zones de desserte de la rocade sur 507 km. C'est donc tout le littoral nord du Maroc, d'est en ouest, qui bénéficiera largement de cette infrastructure de qualité dont le coût est estimé à quelque 7,2 milliards de dirhams.
La réalisation de la rocade devra contribuer à valoriser le fort potentiel touristique de la région en faisant de la côte méditerranéenne un pôle attractif de premier ordre. Il y a lieu de noter aussi que le tracé principal de la rocade comporte des ramifications pour desservir plages et villages de l'arrière-pays et palliera le manque d'axes de communication dont souffre la région du Nord. Ce projet d'envergure s'inscrit dans le grand chantier d'aménagement du territoire, notamment en permettant d'atténuer les déséquilibres territoriaux constatés dans la région, et le développement socio-économique et touristique, en assurant la liaison des centres d'activité maritimes (7 ports, 9 abris de pêche et 54 sites touristiques), en améliorant le rendement des ports sur la Méditerranée (ports de pêche et de plaisance) et en permettant de valoriser 200 km de côtes et de sites touristiques.
La rocade est composée d'un ensemble de huit sections qui peuvent être identifiées avec des longueurs allant de 30 à 120 km. Lancé en 1997, le projet de la Rocade Méditerranéenne se trouvait en 2002 à ses premières phases de concrétisation. Seules des sections totalisant un linéaire de 80 km étaient achevées, à savoir Tanger-Ksar Sghir sur 30 km avec une enveloppe de 100 Mdh, Saïdia-Ras Kebdana sur 20 km avec un coût de 29 MDH, et Ksar Sghir-Fnideq d'une longueur de 30 km et dont le coût s'élève à 120 MDR.
Depuis fin 2002, le projet avait atteint sa vitesse de croisière avec la réalisation des sections reliant Tanger à Fnideq sur 60 km, Saïdia à Ras Kebdana sur 20 km, Ras AfrouûRas Kebdana sur 92 km et Ajdir-Ras Afrou sur 84 km.
Alors que toutes ces sections étaient ouvertes à la circulation, les travaux se sont poursuivis sur le tronçon Al-Hoceima-Al Jebha sur 103 km et en 2008, le dernier tronçon de la Rocade reliant Jebha à Tétouan sur 120 km ont été lancés.