Kidnappé le 21 septembre dernier, à l’entrée des camps, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été libéré hier sur le territoire mauritanien. Les pressions internationales auront eu raison du Polisario et de l’Algérie.
Celui qui avait osé défier le Polisario depuis les camps de Tindouf a enfin été remis au délégué du HCR sur le territoire mauritanien en coopération avec les autorités mauritaniennes, lesquelles ont joué une médiation discrète et décisive. Kidnappé le 21 septembre dernier, à l’entrée des camps, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud était depuis maintenu en détention secrète, sans procès et sans instruction. Après une vraie fausse libération, annoncée puis annulée par ses geôliers, le voilà maintenant libre.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, a indiqué que l’ancien chef de police du Polisario aurait un entretien tête à tête et confidentiel avec le représentant du HCR au sujet de son pays de résidence, conformément aux statuts et procédures du HCR.
Pour l’ambassadeur marocain, «la libération de M. Moustapha Salma n’absout pas l’Algérie, pays hôte des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, de ses responsabilités internationales au sujet de l’arrestation de ce militant des droits de l’homme sur son territoire et sa remise au Polisario ». Le représentant permanent du Maroc à l’Office des Nations Unies à Genève ajoute par ailleurs que l’Algérie assume collectivement avec le Polisario la responsabilité des sévices et tortures physiques et psychologiques infligés à Mustapha Salma, durant sa période de détention.
Suite au refus de l’Algérie de le libérer à partir de Tindouf, Mustapha Salma a été conduit en Mauritanie où il a été remis au délégué du HCR. Cette libération a été obtenue grâce en partie à la pression des ONG, du HCR, de la société civile et de l’intervention de certains Etats. Pour rappel, Mustapha Salma avait été arrêté après avoir exprimé publiquement son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie.